Amélie Oudéa-Castera

Amélie Oudéa-Castéra, née Amélie Castéra le dans le 14e arrondissement de Paris, est une haute fonctionnaire française, magistrate à la Cour des comptes puis directrice générale de la Fédération française de tennis. Elle a eu dans sa jeunesse une brève carrière de joueuse de tennis professionnelle. Elle est l'épouse du banquier Frédéric Oudéa.

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Biographie

Famille

Amélie Claire Castéra est née le dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Richard Castéra, haut fonctionnaire, et de Dominique Duhamel, directrice des ressources humaines[1],[2]. Elle est la nièce des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel[3].

Le , elle épouse Frédéric Oudéa, directeur général (en 2008) puis président-directeur général (en 2009) de la Société générale, l’une des plus grandes banques françaises. De ce mariage, naissent trois enfants[2].

Carrière sportive

Joueuse de tennis à haut niveau, Amélie Castéra gagne en 1992 le tournoi de l'Orange Bowl dans la catégorie des moins de 14 ans. Elle détient également trois titres de championne de France dans les catégories jeunes. Chez les juniors, elle est demi-finaliste en simple à l'US Open en 1993, puis à Roland-Garros et à Wimbledon en 1994[4].

Elle évolue parallèlement pendant quatre saisons sur le circuit professionnel. Après avoir échoué au troisième tour des qualifications en 1993, elle reçoit une invitation pour disputer le tableau principal des Internationaux de France en 1994. Elle est battue au premier tour par la Belge Sabine Appelmans (6-4, 6-1). Ensuite, elle se qualifie pour le tableau principal des tournois WTA de Strasbourg en 1994 et d'Eastbourne en 1995, s'inclinant à chaque fois au premier tour du tableau principal. Elle atteint pour meilleur classement une 251e place en simple en 1995. Elle met un terme à sa carrière en afin de se consacrer à ses études[5]. Elle est la compagne de Gustavo Kuerten lorsque celui-ci remporte Roland-Garros, en 1997[1].

Formation

Après des études au lycée Victor-Duruy puis au lycée Jean-de-la-Fontaine, elle poursuit des études supérieures à Paris. Elle obtient une maîtrise en droit à l'université Panthéon-Sorbonne ; elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris qu'elle intègre en 1996[6] et de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec)[2].

Carrière professionnelle

En 2004, ancienne élève de la promotion Léopold Sédar Senghor de l'École nationale d'administration[7],[8], Amélie Castéra entre à la Cour des comptes. Elle y est auditrice jusqu'en 2007 puis conseillère référendaire jusqu'en 2008.

En , elle intègre le cercle des « Young Leaders » de la French-American Foundation[9].

En 2008, elle est nommée chargée de mission auprès du directeur général du groupe Axa, puis en 2010 directrice de la planification stratégique du groupe Axa, et en 2011 directrice marketing, marque, service et digital d'Axa France[2].

En , son nom circule pour entrer au gouvernement, comme ministre des Sports[10],[11] puis de nouveau en 2018, en remplacement de Laura Flessel[12].

En 2018, administratrice de l'association « Sport dans la ville »[13] et co-fondatrice[14] et présidente de l'association « Rénovons le sport français »[15],[16], elle est pressentie pour être directrice générale de l'Agence nationale du sport, aux côtés de son président Jean Castex, mais elle décline la proposition, car au même moment elle entre chez Carrefour[17],[18]. En effet, en , elle est nommée administratrice du groupe Carrefour, puis en , elle y est nommée directrice e-commerce, data et transformation digitale du groupe[19],[20].

En , elle est nommée présidente du Comité d'audit de Paris 2024[21], poste auquel elle est remplacée le par Patricia Langrand[22].

Personnalité de l'écosystème de l'e-commerce[23], Amélie Oudéa-Castéra est élue « Femme du digital 2020 »[24].

Amélie Oudéa-Castéra est membre de l'association « Ensemble pour un autre tennis », liste d'opposition soutenue par Gilles Moretton, candidat au poste de président de la Fédération française de tennis (FFT)[25]. Gilles Moretton ayant été élu président de la FFT le , Amélie Oudéa-Castera est nommée directrice générale le , en remplacement de Jean-François Vilotte[1],[26]. Elle souhaite notamment faire vivre le stade Roland-Garros toute l'année[3].

Fonctions d’administrateur de société

Amélie Oudéa-Castéra est administratrice de la société française Plastic Omnium depuis 2014[27] et de la société d'investissement Eurazeo depuis 2018[28].

Notes et références

  1. Robin Richardot, « Qui est Amélie Oudéa-Castéra, la directrice générale du tennis français », Le Monde, (lire en ligne)
  2. Who's Who in France, édition 2015, p. 1707.
  3. « Roland-Garros 2021 : Amélie Oudéa-Castera monte au filet », sur Les Echos, (consulté le )
  4. (en) « Amelie Castera Juniors Singles Overview », sur le site de la Fédération internationale de tennis (consulté le ).
  5. Sophie Dorgan, « Amélie Oudéa-Castera « AOC » dans son domaine », L'Equipe, , p. 31.
  6. « Amélie Oudéa-Castéra », sur le site de La Jaune et la Rouge (consulté le ).
  7. « Tout savoir sur Amélie Oudéa-Castéra », sur cnews.fr, (consulté le ).
  8. Mathieu Larnaudie, Les Jeunes Gens, enquête sur la promotion Senghor de l'ENA, Grasset, 2018 [lire en ligne].
  9. « Amélie Oudéa-Castéra », sur le site clubdigital.fr (consulté le ).
  10. Sandrine Lefèvre, « Et si le futur ministre des Sports était l'un d'eux ? », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
  11. Sophie Dorgan, « Amélie Castera-Oudéa candidate pour être ministre des Sports », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  12. Yannick Vely, « Qui pour remplacer Laura Flessel au ministère des Sports ? », sur le site du magazine Paris Match, (consulté le ).
  13. « Rapport d'activités de l'association « Sport dans la ville » » [PDF], sur le site de l'association « Sport dans la ville » (consulté le ).
  14. Sophie Dorgan, « Amélie Castera prône une fusion des circuits ATP et WTA », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  15. « Liste des membres du conseil d'administration », sur le site de l'association « Rénovons le sport français » (consulté le ).
  16. Julien Reboullet, « Amélie Castera : « Qu'on ait une culture du numéro 1 » », sur le site du quotidien L'Équipe (consulté le ).
  17. « Amélie Oudéa-Castera ne sera pas la directrice générale de l'agence nationale du sport », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  18. Simon Virot, « Permettre aux jeunes qui ont une passion de la vivre », sur le site bienpublic.com, (consulté le ).
  19. « Amélie Oudéa Castera | Groupe Carrefour », sur le site du groupe Carrefour (consulté le ).
  20. Carole Bellemare, « Amélie Oudéa-Castera (Groupe Carrefour) », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  21. « Communiqué Paris 2024 – Comités d’audit et d’éthique », sur le site du Comité régional olympique et sportif Île-de-France, (consulté le ).
  22. « Communiqué de presse de Paris 2024 » [PDF], sur le site de Paris 2024, (consulté le ).
  23. « Les digital doers - ceux qui font le e-commerce », sur le site de la société Ausha (consulté le ).
  24. « Amélie Oudea-Castera (Carrefour) est élue "femme du digital 2020" », sur le site ecommercemag.fr, (consulté le ).
  25. « Liste des membres du conseil d'administration », sur le site de l'association « Ensemble pour un autre tennis » (consulté le ).
  26. « Amélie Oudéa-Castéra nommée Directrice Générale de la FFT », sur fft.fr, (consulté le ).
  27. « Gouvernance », sur le site de la société Plastic Omnium (consulté le ).
  28. « Amélie Oudéa-Castera, Membre indépendant du Conseil de Surveillance d'Eurazeo », sur le site de la société Eurazeo (consulté le ).

Liens externes

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