Alphonse Eugène Beau

Alphonse Eugène Beau, dit Beau de Rochas[1], né le à Digne-les-Bains[2] et mort le à Vincennes, est un ingénieur thermodynamicien français, lauréat de l'institut (Académie des Sciences). Ingénieur de grands travaux, il pose le premier câble télégraphique sous-marin en collaboration avec l'ingénieur Philippe Breton (1850) et s'intéresse à l'hydrographie, au trafic ferroviaire (voie ferrée Grenoble-Digne-Nice en 1861), au franchissement de la Manche par un tunnel métallique immergé (1880).

Thermodynamicien connu pour la définition du « cycle à quatre temps[2] » (), il définit également le « coefficient de propulsion » du moteur à réaction dans un mémoire adressé à l'Académie des sciences à Paris, mémoire qui avait pour but d'encourager les recherches sur ce type de moteur dont il prévoyait les possibilités immenses ().

Biographie

Né à Digne-les-Bains, de Lucrèce Thérèse Henriette Jacques de Rochas et d'Alexandre François Beau.

Métier

À Arles, il étudie les possibilités de dessalement de la Camargue afin de permettre la culture des céréales[2].

En Corse, il met en route une carrière d'extraction de granit et porphyre[2], sans être indemnisé correctement.

Câble

En 1850, avec Philippe Breton, il étudie les causes de la rupture, le jour même de son inauguration, du câble télégraphique anglais Douvres - Calais. Les deux ingénieurs trouvent la cause du désastre, et définissent la théorie mathématique dite « de la chaînette » que l'on utilise aujourd'hui encore pour toute pose de câbles aériens ou sous-marins.

Ils lancent le premier câble télégraphique français trans-Manche à Noël 1851, qui fonctionne correctement pendant plus de quinze ans.

En 1852, Beau de Rochas s'installe à Paris. Il prend son premier brevet de « plan-carnet », ancêtre de nos actuels guides urbains. Il en réalise l'édition pour la ville de Paris.

Il est également appelé comme expert à Dijon, pour soutenir une proposition de construction de docks reliant routes, canaux et voies ferrées dans un unique complexe commercial. Deux promoteurs et propriétaires de terrains s'affrontent sur le choix de l'emplacement. La querelle dure dix ans, sans aboutissement.

Au lendemain du rattachement de la Savoie et de Nice, en 1861, alors qu'il travaille pour la Compagnie des chemins de fer du Midi, il propose un tracé de voie ferrée « Grenoble - Gap - Digne - Nice » avec deux raccordements :

  • le premier par Tallard, la vallée de l'Ubaye, vers Coni en Italie ;
  • le second plus méridional, vers Avignon et la vallée du Rhône.

Il s'intéresse aussi au « touage », système qui, permet à une embarcation de se propulser par l'intermédiaire d'une chaîne sans fin qui repose sur le fond.

Moteurs

Le il dépose un mémoire d'une cinquantaine de pages qui est une somme de connaissances scientifiques de pointe sur le moteur à quatre temps.

En 1883 et 1884 il dépose le principe de propulsion par réaction mais il ne l'imagine pas appliqué à des machines volantes.

Assurance du travail

En 1868, des industriels parisiens lui demandent d'étudier les répercussions financières d'un système d'assurances pour les accidents du travail.

En 1886 il étudie les possibilités de transport de courant continu sur de longues distances.

Notes et références

  1. Ayant repris partiellement le nom de sa mère
  2. Alphonse Eugène BEAU dit BEAU DE ROCHAS, sur le site fdaf.org, consulté le 15 décembre 2015

Articles connexes

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