Alliance révolutionnaire caraïbe
L’Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC) est un groupe armé luttant pour l’obtention de l’indépendance de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe.
Alliance révolutionnaire caraïbe ARC | |
Idéologie | indépendantisme,anticolonialisme |
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Objectifs | Indépendance de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe |
Statut | inactif |
Fondation | |
Date de formation | 1983 |
Pays d'origine | France |
Actions | |
Victimes (morts, blessés) | ~ 3 morts/50 blessés |
Zone d'opération | France (Guyane, Guadeloupe, Martinique) |
Période d'activité | 1983-1989 |
Organisation | |
Chefs principaux | Luc Reinette Henry Bernard Henri Amédien |
Groupe relié | Groupe de Libération armée |
Histoire
Elle est créée en 1983 à par un regroupement d'indépendantistes à Paris pour lutter ensemble contre les intérêts français dans les Caraïbes.
Le 3 mai 1984, l'organisation est dissoute par le conseil des ministres.
En mai et juillet 1984, des négociations sont entreprises avec l'État français par l'intermédiaire de Christian Charrière-Bournazel dans le but d'obtenir un compromis, et des contact sont pris avec des élus de la gauche guadeloupéenne indépendantiste (le PCG, l'UPLG, FSG)[1]. Les négociations avec l'État français seront vraisemblablement interrompues par l'attentat raté du 24 juillet 1984 entrainant la mort de quatre militants de l'UPLG[2].
En , Luc Reinette est condamné avec trois autres indépendantistes pour « violence et attentats » au tribunal de Basse-Terre en Guadeloupe. Il écopera d'une peine de 12 ans en premier instance[3] et de 23 ans après avoir fait appel, les autres de 5 et 7 ans. Il s'évadera de la prison de Basse-Terre le matin du dimanche 16 juin 1985 avec Henry Amédien, Humbert Marbœuf et Henri Pératout en menacent deux gardiens avec des manches à balai taillés[4].
L'été 1987, un communiqué annonçant la création du Conseil national de la résistance guadeloupéenne est envoyé à différents médias. Il se donne pour objectif la création d'un gouvernement provisoire guadeloupéen qui se chargerait de bâtir la République de la Guadeloupe[5].
Le 21 juillet 1987, Luc Reinette, Henry Bernard, Henri Amédien, Michèle Fabre et Georges Maréchaux (le pilote) sont arrêtés lors de leur escale à Saint-Vincent-et-les-Grenadines après une tentative infructueuse d'établir un gouvernement provisoire guadeloupéen depuis le Guyana et le refus de leur demande d'asile politique au Suriname[6].
Ils seront amnistiés le 12 juillet 1989. Cela signera la fin des actions de l'ARC[7].
Exemples d’attentats
- : seize attentats à la Guadeloupe, à la Martinique, en Guyane et à Paris. En Guyane, il y aura un mort : le poseur de bombe.
- : attentat contre la mairie du 20e arrondissement et celle du 10e arrondissement de Paris.
- : quatre attentats à Paris contre Air France et le musée des arts africains et océaniens.
- : deux attentats à Paris
- : six attentats en Guadeloupe. Vingt-trois personnes sont blessées.
- 25- : vingt et un attentats à la Guadeloupe.
- : attentat en Martinique.
- : attentat contre un local de la ligue des producteurs de Guadeloupe (exportateurs de bananes).
- : quinze attentats en Guadeloupe.
- : attentat (non revendiqué) contre le restaurant L’Escale à Pointe-à-Pitre. 3 morts, 10 autres grièvement blessées.
- 25- : 21 attentats à la bombe.
- : Nuit bleue à Pointe-à-Pitre.
Notes et références
- « Luc Reinette, itinéraire d’un indépendantiste guadeloupéen - Ép. 2/0 - Les indépendantismes », sur France Culture (consulté le )
- « LES QUATRE POSEURS DE BOMBES MILITAIENT A L'UPLG », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « Jugement de Luc Reinette », sur Ina.fr (consulté le )
- « Luc Reinette et trois autres indépendantistes s'évadent de la prison de Basse-Terre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Contre le "péril blanc" en Guadeloupe Trois indépendantistes en fuite forment un "conseil national de la résistance" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Aux Antilles Le chef présumé de l'ARC et plusieurs autres dirigeants indépendantistes guadeloupéens ont été arrêtés à Saint-Vincent et extradés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre-Alexis Chauvin, « Pointe-à-Pitre sous les bombes », sur www.vice.com (consulté le )
Médiagraphie
- « Guadeloupe : interviews de différents protagonistes issus de la société guadeloupéenne dont des militants de l'ARC » [vidéo], sur ina.fr, Antenne 2 (émission Résistances),
- "Les indépendantismes Épisode 2 : Luc Reinette, itinéraire d’un indépendantiste guadeloupéen", sur franceculture.fr (émission Les indépendantismes), 09 février 2016
Liens externes
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