Alice n'est plus ici

Alice n'est plus ici (Alice Doesn't Live Here Anymore) est un film américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 1974.

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Alice n'est plus ici
Titre original Alice Doesn't Live Here Anymore
Réalisation Martin Scorsese
Scénario Robert Getchell
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
Pays d’origine États-Unis
Genre Comédie dramatique
Durée 112 min
Sortie 1974


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Aux États-Unis, dans les années 1970. Alice est une femme au foyer de 35 ans, malheureuse en ménage : son mari est indifférent envers elle et irascible avec leur fils d'une dizaine d'années. Mais son mari meurt dans un accident de la route, et la vie d'Alice prend un nouveau cours. Elle part avec son fils vers son rêve de petite fille, devenir chanteuse à Monterrey en Californie. Mais quelques désillusions l'attendent.

Fiche technique

Distribution

Harry Northup dans le rôle du barman du Joe & Jim's

Production

Genèse et développement

Après avoir achevé le tournage de L'Exorciste, Warner Bros. désire faire un autre film avec Ellen Burstyn sur lequel elle aurait le contrôle créatif. Elle souhaite alors faire un film différent et mettant en scène une vraie femme. Par l'intermédiaire de son agent, l'actrice découvre le script de Robert Getchell, qu'elle envoie à des producteurs du studio. Elle contacte également Francis Ford Coppola pour savoir s'il connait un jeune réalisateur pouvant mettre en scène le film. Il lui dit de regarder Mean Streets. Séduite par ce film, Ellen Burstyn souhaite alors que Martin Scorsese soit engagé[5],[6].

Distribution des rôles

La fille de Diane Ladd, Laura Dern, apparait dans le rôle de la petite fille mangeant le cône glacé[6].

Tournage

Les prises de vue ont été effectuées du 26 février au 24 avril 1974[7] :

Chansons

Les informations mentionnées dans cette section proviennent de la base de données cinématographiques IMDb[9],[Note 1].

Accueil

  • AllMovie [10],[Note 2] : « Bien qu’Alice n'est plus ici n'a pratiquement aucune des caractéristiques thématiques de Martin Scorsese, le film tire son charme et son énergie du même style réaliste d'improvisation commun à tous ses films, en particulier dans les scènes entre Alice et Flo ou avec l'énervant gesticulateur Tommy. […] Elle [Ellen Burstyn] a été récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice. À l'époque, le film avait été critiqué pour avoir présenté à Alice le choix trop évident entre amant et carrière, et pour avoir rendu l'amant Kris Kristofferson invraisemblablement attirant. Jodie Foster interprète Audrey, la nouvelle amie excentrique de Tommy. Les personnages du scénariste Robert Getchell ont été adaptés pour la série télévisée Alice[Note 3]. »
  • Critikat[11] : « On s’étonnerait presque de découvrir un Scorsese aussi juste dans sa peinture d’une époque par le biais de l’intime, capable de brosser en quelques scènes le portrait d’une femme qui pourrait parler pour toute une communauté invisible, celle de l’Amérique du milieu, des États que personne ne traverse. Déjà en germe, les grandes lignes de son univers visuel sont là : des personnages pris entre réalisme et théâtralité, criants de vérité et si cinématographiques, atteignant le réel en le transcendant. »
  • Le Monde[12] : « Sur la recommandation de Francis Ford Coppola, elle [Ellen Burstyn] se laisse convaincre de s'en remettre à Scorsese. […] Le résultat de cette collaboration, d'une étonnante fluidité, témoigne de la maturité du jeune (30 ans) cinéaste. On retrouve dans les séquences qui jettent Alice entre les griffes de Ben (Harvey Keitel), un psychopathe qui hait les femmes, tout le potentiel de violence que Scorsese a déjà manifesté. Mais les scènes d'amour entre Ellen Burstyn et Kris Kristofferson respirent la tendresse et la légèreté. Le chanteur de country qui est à l'époque en train de devenir une star de cinéma — il vient de tourner dans le Pat Garrett et Billy le Kid de Peckinpah — compose une figure masculine comme on n'en verra jamais plus dans les films de Scorsese : solide, rassurant, drôle. […] Avec sa bande-son qui mêle des titres rock du moment (All the Way from Memphis (en), de Mott The Hoople), la country des bars dans lesquels Alice trouve du travail et les standards de Broadway qu'elle y interprète, Alice n'est plus ici continue le travail musical de Scorsese, entamé dès son premier film, Who's That Knocking at My Door ? […] Profitant du pouvoir que les metteurs en scène ont acquis de haute lutte, Scorsese a exigé que l'on construise un décor pour cette séquence sur l'enfance d'Alice, sa vocation de chanteuse. On est manifestement en studio, dans une lumière rougeoyante qui évoque irrésistiblement les productions à grand spectacle des années 1940, à commencer par Autant en emporte le vent. Par ce geste, Martin Scorsese inscrit son récit dans la fiction et surtout dans l'histoire d'un art qu'il prétend perpétuer, le grand cinéma américain. »

Distinctions

Les informations mentionnées dans cette section proviennent de la base de données cinématographiques IMDb[13].

Notes et références

Notes

  1. Traduction de l'anglais pas l'éditeur.
  2. Traduit librement de l'anglais par l'éditeur.
  3. Diffusée aux États-Unis de 1976 à 1985.

Références

Liens externes

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