Albion
Albion (du grec ancien : Ἀλϐίων / Albíon) est l'ancien nom de la Grande-Bretagne[1]. Albion est le dieu tutélaire original de la Grande-Bretagne[citation nécessaire]. C'est un Géant, fils de Poséidon et frère d'Atlas. Il a aidé Atlas et Iberius (dieu de l'Irlande) à barrer à Héraclès l'accès à l'Occident[2].
Histoire
En 730, Bède le Vénérable ouvre ainsi son Histoire ecclésiastique du peuple anglais : « La Bretagne est une île de l'Océan qui autrefois se nommait Albion[3] ».
Le récit des Grands Géants[4], du XIIIe siècle, en ancien français, raconte un épisode supposé se dérouler 3 970 ans après la création du monde, en l'an 1136 avant la naissance du Christ : Albine, l'aînée des trente filles du roi de Grèce, condamnée à s'exiler, arrive sur une île déserte et inconnue, qu'elle appelle Albion. Brutus ou Brut est censé intervenir deux cent soixante ans plus tard, comme le dit la chronique. Ce récit appartient à la légende des origines des peuples et souverains de l'île de Bretagne, dont le texte le plus important reste le Roman de Brut (1150-1155, de Wace).
Le poète anglais Edmund Spenser (1552-1599), dans son épopée La Reine des fées donne le nom Albion comme étant l'ancêtre du peuple des Îles de Bretagne « Le puissant Albion, père du peuple vaillant et guerrier qui occupe les îles de Bretagne[5]. »
Signification actuelle
Aujourd'hui, Albion est devenu le nom alternatif à connotation poétique de la Grande-Bretagne ou de l'Angleterre. C'est une hellénisation renaissante du nom antique de la Grande-Bretagne, Alba. Ce nom d'Alba désigne toujours (en Irlande, en Bretagne, en Galles) le tiers nord de l'île (c'est-à-dire l'Écosse), et sa signification, en passant à la forme « Albion », a été étendue à l'ensemble de l'île. En France, l’Angleterre est parfois appelée « la perfide Albion ».
Article connexe
Notes et références
- Albion, sur le site larousse.fr, consulté le 20 décembre 2014
- Alain Rey, entrée « Albion », dans la collection Les usuels, Édition Le Robert, 2002
- Bède le Vénérable, Histoire ecclésiastique du peuple anglais, livre I, chapitre 1. Le nom est emprunté à l'écrivain romain Pline l'Ancien.
- Anonyme, adaptation : Danielle Régnier-Bohler, préface : Claude Gaignebet, Le cœur mangé – Récits érotiques et courtois, XIIe et XIIIe siècles, Stock plus, 1979, Paris, Stock plus, , "Des grands géants", p. 281 à 295
- La Reine des fées (1590-1596), Livre IV, Chant 11, Strophe 12
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