Albert Erlande

Albert Erlande, nom de plume d'Albert-Jacques Brandenburg, né le à Marseille et mort le à Epinay-sur-Seine, est un écrivain et poète français.

Il est le grand-père d'Alain Erlande-Brandenburg, conservateur et historien de l'art.

Biographie

De père Anglais, Albert Erlande est l'auteur de nombreux romans et poèmes. Il a appartenu à un groupe d'auteurs provençaux composé d'Edmond Jaloux, Joachim Gasquet, ou encore Paul Souchon.

Il s'engage en 1914 dans la Légion étrangère alors qu'il avait 36 ans. Cette expérience de la Grande-Guerre dont il ne sortit pas indemne puisqu'il aurait été blessé et trépané à plusieurs reprises[1], marquera son œuvre. Georges Lecomte évoque dans ces termes son engagement : "l’héroïque Albert Erlande, qui s’engagea volontairement dans la Légion étrangère pour la défense de la France dont il n’était encore que l’hôte et dont il voulut devenir ainsi l’un des fils, ce noble Albert Erlande qui fut de tous les rudes assauts contre l’envahisseur et, après avoir eu le temps de nous donner maints beaux livres, mourut de ses blessures"[2].

Finaliste du Prix Goncourt en 1917[3], son ouvrage En campagne avec la légion étrangère est récompensé du Prix Montyon par l'Académie Française en 1918[4].

Il est membre fondateur de l'Association des écrivains combattants avec Maurice Genevoix, Roland Dorgeles, Jean Giroudoux, ou encore Pierre Mac Orlan[5].

Son roman Stella Lucente est adapté en film en 1922[6].

En 1929, la Société des gens de lettres lui attribue son Grand prix annuel pour l'ensemble de son œuvre[7].

Annonçant son décès dans le journal Comoedia, Gabriel Boissy eut ces mots : "[Albert Erlande] eut bien vite pris rang parmi les romanciers de ce temps, car il disposait à la fois du don de l'observation et de ce lyrisme sous-jacent qui grandit les personnages observés, qui exalte jusqu'au point l'esthétique, jusqu'à l'accent durable, parfois éternel, leurs actes, leurs figures, leurs propos"[8].

Bibliographie[9]

  • La Vipère dorée, aventure des temps actuels
  • Le Matin, fragment (1898)
  • Hélène (1902)
  • Le défaut de l'armure (1904)
  • Jolie Personne (1905)
  • Fehl Yasmîn (1905)
  • Les Hommages divins (1906)
  • Le Paradis des vierges sages (1906)
  • Il Giorgione (1911)
  • Le Titan, vision dramatique (1911)
  • Le Poème royal (1913)
  • En campagne avec la légion étrangère (1917)
  • La Tragédie des Empires (1920)
  • Vivre et mourir là (1920)
  • Niobé (1920)
  • Stella-Lucente (1921)
  • L'Immortelle Bien-Aimée (1923)
  • Festival... Bois gravés par André Favory (1924)
  • A l'ordre de Dieu (1924)
  • Festival. Orné de bois gravés par André Favory (1924)
  • T. W. Fair, sa mort et sa femme (1925)
  • Le Crime et son excuse (1925)
  • Les Mandié (1926)
  • Edmée Combres (1927)
  • Ils jouaient à la vie (1927)
  • La Vie de John Keats (1928)
  • La "Vie posthume" et la mort de John Keats (1928)
  • Coup-de-Pif (1928)
  • Si...elle en ce miroir (1929)
  • Dongiovanninesca (1929)
  • C'est nous : la Légion (1930)
  • Un festin de vautours (1933)

Décorations

  • Chevalier de la Légion d'Honneur (1932)[10]

Références

  1. J.F. Louis MERLET, « Sur Albert Erlande », Le Petit Provençal, , p. 1 (lire en ligne)
  2. « Réponse au discours de réception d’Edmond Jaloux | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  3. Académie Goncourt, Registres de délibération de l'Académie Goncourt, Nancy, Archives municipales
  4. « Albert ERLANDE | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  5. Association des écrivains combattants, « Les membres fondateurs de l'A.E.C. », sur lesecrivainscombattants.org
  6. Raoul d'Auchy, Manuel Caméré, Madeleine Lyrisse et Claude Mérelle, Stella lucente, Les Films d'Auchy (lire en ligne)
  7. « Le grand prix de la Société des Gens de lettres est attribué à M. Albert Erlande" », La Gazette de Pris,
  8. Gabriel Boissy, « Un grand romancier est mort: ALBERT ERLANDE », Comoedia, (lire en ligne)
  9. « Albert Erlande (1878-1934) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  10. JORF, (lire en ligne), p. 7619

Liens externes

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