Alain Terrail

Alain Terrail est un magistrat français né le à Auxerre[1] et mort le à Paris[2],[3].

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Il fut avocat général près la Cour de Cassation.

Proche de l'UDR puis du RPR, il fut conseiller technique au cabinet du ministre de la Qualité de la vie dans le gouvernement Jacques Chirac de 1974 à 1976.

Il fit l'objet en fin de carrière d'une sanction disciplinaire (mise à la retraite d'office) pour des propos antisémites.

Association professionnelle des magistrats

Il fut un cofondateur et dirigeant de l'association professionnelle des magistrats (APM), un syndicat de magistrats qui fut actif dans les années 1990 qui compta, entre autres, parmi ses dirigeants Yves Bot, Georges Fenech et Alexandre Benmakhlouf.

Après avoir occupé plusieurs postes de responsable au sein du syndicat, il en devient président de 1988 à 1996.

Calembour antisémite

Il fut l'auteur du calembour «Tant va Lévy au four qu'à la fin il se brûle»[4] dans la revue de l'Association professionnelle des magistrats (APM) à propos du substitut du tribunal de Toulon Albert Lévy, alors impliqué dans la lutte contre l'affairisme toulonnais. Albert Lévy estima ultérieurement avoir été victime de rétorsion à cause des procédures qu'il avait engagées au parquet de Toulon contre le maire FN de l'époque, Jean-Marie Le Chevallier, et son épouse).

Ces propos ont entraîné une condamnation pour injure publique à caractère racial[5] ainsi qu'une procédure disciplinaire à son encontre, laquelle a conduit, le , à sa mise à la retraite d'office[5] par le Conseil supérieur de la magistrature ; le , le Conseil d'État a rejeté son recours contre cette sanction[6].

Références

  1. « Annuaire rétrospectif de la magistrature - Fiche », sur annuaire-magistrature.fr (consulté le ).
  2. « M. Alain TERRAIL - Avocat général honoraire à la Cour de cassation - Biographie mise à jour le 06 mars 2015 - LesBiographies.com », sur lesbiographies.com (consulté le ).
  3. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  4. « Indignation après les propos antisémites d’un haut magistrat », Émilie Rive, L'Humanité, 3 décembre 1998.
  5. « Le magistrat Alain Terrail, condamné pour injures racistes  », Émilie Rive, L'Humanité, 13 novembre 2000.
  6. CE 6/4 SSR, Terrail, 18 octobre 2000, N° 208168

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