Ada Marra
Ada Marra, de son vrai prénom Addolorata, née le à Lausanne (originaire de Paudex, double nationale italo-suisse), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste. Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national depuis 2007.
Pour les articles homonymes, voir Marra.
Ada Marra | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
En fonction depuis le | |
Législature | 48e, 49e, 50e et 51e |
Prédécesseur | Géraldine Savary |
Vice-présidente du Parti socialiste suisse | |
En fonction depuis le | |
Président | Christian Levrat Mattea Meyer et Cédric Wermuth |
Prédécesseur | Géraldine Savary |
Députée au Grand Conseil du Canton de Vaud[1] | |
– | |
Législature | législature 2002-2007 |
Biographie | |
Nom de naissance | Addolorata Marra |
Date de naissance | [1] |
Lieu de naissance | Lausanne (Suisse) |
Nationalité | Suisse Italie |
Parti politique | Parti socialiste suisse (PSS) |
Diplômée de | Université de Lausanne |
Religion | Catholique romaine[2] |
Biographie
Ada Marra est née à Lausanne, de parents italiens originaires des Pouilles ayant immigré en Suisse dans les années 1960[3]. Elle grandit à Paudex et suit sa scolarité à Lausanne, puis étudie à l'Université de Lausanne où elle obtient une licence en sciences politiques en 1996. La même année, elle obtient la naturalisation suisse, tout en conservant la nationalité italienne de ses parents[4].
Elle entre au Parti socialiste suisse en 1997. Elle en sera la secrétaire générale pour le canton de Vaud pendant sept ans[5].
En , elle est élue députée au Grand Conseil du Canton de Vaud. Trois ans plus tard, en , elle est élue conseillère nationale pour le Canton de Vaud. Elle est membre de la Commission des institutions politiques du Conseil national, puis de la Commission de l'économie et des redevances.
En 2008, elle dépose une initiative parlementaire sur la question de la naturalisation facilitée des étrangers de la 3e génération, qui est à l’origine de l’adoption par l’Assemblée fédérale en 2016 d’un arrêté modifiant la Constitution et soumis au vote le . Dix-neuf cantons et plus de 60 % du peuple l'approuvent. La presse estime qu'Ada Marra, principale artisane de la naturalisation facilitée, a arraché une victoire « sans précédent », battant l'UDC sur l'identité nationale son « terrain de prédilection »[6].
Le , elle est choisie par la section vaudoise du Parti socialiste comme candidate au Conseil des États face à Roger Nordmann pour succéder à Géraldine Savary[7]. Présente au 2e tour du 10 novembre 2019, elle échoue cependant à conserver le siège du Parti socialiste, se faisant largement distancer par le PLR Olivier Français et par la Verte Adèle Thorens Goumaz[8]. Avec la non-élection d'Ada Marra aux Conseil des États en 2019, le Parti socialiste vaudois perd le siège qu'il détenait au Conseil des États depuis 20 ans[9].
Le 4 mars 2020, lors des débats à la Chambre basse du Parlement sur la motion intitulée "Pour un accompagnement concret contre les menaces et les injures violentes", qu'elle avait déposée en 2019, elle lit un "tout petit florilège" des insultes qu'elle a reçues en raison de son action politique[10],[11].
Vie associative
Ada Marra est engagée dans plusieurs associations caritatives en lien avec la lutte contre la précarité. Elle a été notamment membre du présidium de Caritas Suisse, proche de l'Église catholique romaine[12]. Elle préside la Fondation Mère Sofia (qui à l'origine liée à l'Église orthodoxe serbe, mais qui n'a plus d'apparentement religieux aujourd'hui) depuis le [13]. La fondation gère la soupe populaire de Lausanne et la structure d'accueil Le Répit pour les personnes sans domicile fixe[14].
Distinctions et mérites
Elle a reçu le Champignac d'or 2010 pour, entre autres, la phrase[15] : « Je n’ai jamais été partisane de la fessée ou du martinet comme principe pédagogique. Cela doit rester un choix de ces femmes ».
Vie privée
Elle est la sœur jumelle du producteur et animateur de télévision Luigi Marra[16],[17]. Elle a aussi une frère aîné, prénommé Venanzio.
Elle a appris en 2007 qu'elle était atteinte de sclérose en plaques[16].
Notes et références
- « Biographie de Ada Marra », sur le site web de l'Assemblée fédérale suisse.
- Pierre Pistoletti, « «Comment peut-on être chrétiens de droite?» s'interroge Ada Marra », Portail catholique suisse, (lire en ligne, consulté le ).
- Christiane Imsand, « «Je serai toujours la fille de migrants» : Ada Marra, la socialiste vaudoise qui a relancé le débat sur la naturalisation facilitée des étrangers », Le Courrier, , p. 6 (lire en ligne).
- Michel Guillaume, « L’UDC attaque la double nationalité », L'Hebdo, (lire en ligne).
- Mélanie Croubalian, « Ada Marra, l'Italienne suisse » [audio], Entre nous soit dit, sur rts.ch, (consulté le ).
- « L’UDC giflée sur le terrain de l’identité nationale », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- Forum, « Le PS vaudois choisit Ada Marra pour l'élection au Conseil des Etats », sur rts.ch, (consulté le ).
- « Tous les élus au Parlement canton VD - www.ch.ch », sur www.ch.ch (consulté le )
- « Olivier Français et Adèle Thorens élus à Berne, Ada Marra reste sur le carreau », sur rts.ch, (consulté le )
- « Bulletin officiel », sur www.parlament.ch (consulté le )
- « «Face à la haine, la réponse doit être collective» », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
- « Caritas Suisse : Présidium », sur caritas.ch (consulté le ).
- « Nouvelle présidente pour la FMS « Fondation Mère Sofia » », sur meresofia.ch (consulté le ).
- « Le Répit », sur Fondation Mère Sofia (consulté le )
- « Lauréats du grand prix du maire de Champignac », sur distinction.ch (consulté le ).
- « Luigi et Ada Marra, le bonheur d’être jumeaux », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Ada et Luigi Marra, à la place des autres », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Annexes
Publications
- Ada Marra (ill. Denis Kormann), Tu parles bien français pour une italienne, Genève, Georg, (ISBN 978-2-82-571069-2)
Liens externes
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