Achille Valois

Achille Joseph Étienne Valois est un sculpteur français né le à Paris[1] et mort le dans cette ville.

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Il fut statuaire de la duchesse d'Angoulême.

Biographie

Achille Valois est le fils de Jean-Baptiste Valois, officier fruitier de la Reine et de Jeanne-Madeleine Lutton, petite-fille et petite-nièce des peintres Hubert et François-Hubert Drouais. Il étudia sous la direction du peintre Jacques-Louis David et du sculpteur Antoine-Denis Chaudet. Il a été admis à l'École des beaux-arts de Paris le . Il obtint le second grand prix de Rome en 1808 sur le sujet Dédale mettant des ailes à son fils Icare, mais n’alla pas à Rome à ce moment-là. Il débute au Salon de 1814 avec un buste de Louis XVIII réalisé d’après nature.

Caporal de grenadiers dans le 1er bataillon de la 11e légion de la Garde nationale dès l'organisation décrétée le , ses états de service lui valent d'être décoré de la Fleur de Lys par ordonnance royale du . En , il fuit Paris et son régiment de grenadiers pour ne pas être mis au service de Napoléon Ier revenant, lors de l'épisode des Cent-Jours. Ce voyage, entrepris aussi pour rejoindre Madame et le duc d'Angoulême, le mène tantôt à pied, tantôt à cheval, de Paris à Tours, Poitiers, Bordeaux, Toulouse où il s'embarque sur le canal du Midi pour Béziers, Nîmes et Marseille. II y assiste à la reddition de Napoléon sous la poussée des armées alliées le . Son obstination à vouloir rejoindre les représentants de la monarchie lui vaudra d'obtenir le brevet de statuaire de la duchesse d'Angoulême le .

De mars à , il effectue un voyage personnel et artistique en Italie.

Le , il épouse Caroline Eulalie Picot de Chemeteau, fille de Jean-Baptiste Alexandre Picot de Chemeteau et d'Élizabeth Pierrette Langoisseur de la Vallée, dont il aura quatre enfants.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1825. Il cesse d'exposer à partir de 1847.

Œuvres

Détail du Monument à Cujas, Toulouse, place du Salin[2].
Léda et Jupiter métamorphosé en cygne (1807), bas-relief de la fontaine de Léda du jardin du Luxembourg à Paris.

Œuvres non datées

  • Étude de jeune fille, médaille d’or.
  • Statue dans la grande cour de la faculté de droit de Paris.
  • Michel de l'Hôpital, statue, Paris, palais du Luxembourg, salle des Pairs.
  • Sculptures de la fontaine de la Concorde (fontaine maritime, la Pêche des Coquillages, la Pêche des perles), Paris, place de la Concorde.
  • Le Maréchal de camp Richer-Drouet, buste en marbre[Où ?].
  • Louis Duc d’Orléans, buste en marbre, d’après Cressent[Où ?].
  • Buste en marbre du général de division comte de Caulaincourt[Où ?].
  • Statue en marbre du roi Charles V dit le Sage[Où ?].
  • Statue en plâtre de Godefroy de Bouillon[Où ?].
  • Statue en marbre de Michel de L’Hôpital[Où ?].
  • Fontaine Censier à Paris.
  • Statue de sainte Geneviève, Paris, église Saint-Étienne-du-Mont.
  • Le cénotaphe élevé aux ducs de Berry et d'Enghien, église Saint-Martin de Verneuil-sur-Seine.
  • Daphnis et Chloé, ou La Leçon de flûte, groupe à grandeur naturelle[Où ?].
  • Marius sur les ruines de Carthage[Où ?].
  • L'Amitié, figure placée sur le tombeau d'un jeune homme[Où ?].
  • Descente de croix, groupe en terre cuite, Beauménil, chez le marquis de Montmorency.
  • Psyché, acquis par la Société des amis des arts[Où ?].
  • Un grand nombre de bustes en marbre tels que celui de Louis XVIII, plusieurs fois exécuté et gravé en petit par M. Audoin et en grand par Antoine Maxime Monsaldy[Où ?].
  • Buste de Louis XVIII, Paris, tribunal de commerce, palais de la Bourse.
  • Buste de Charles X, donné par le roi à la ville de Lunéville.
  • Buste du duc Matthieu de Montmorency[Où ?].

On lui doit encore quelques dessins publiés dans la Collection du Musée par Laurent et Robillard.

Il a exposé au Musée royal ou impérial les ouvrages suivants : en 1814, le buste en marbre de Louis XVIII, commandé par la chambre des députés ; en 1817, le buste de la duchesse d'Angoulême, commandé par le Gouvernement.

Notes et références

  1. Quai de l'École, Saint-Germain-l'Auxerrois.
  2. Réplique en résine de 1990 de la statue de 1850 détruite en 1942.
  3. Jacques Foucart et Élisabeth Foucart-Walter, « L’étrange déclassement d’une statue de Louis XVI, ex-Monument historique de Montpellier », La Tribune de l'Art, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Monument à Cujas – Toulouse (fondu) », notice sur e-monumen.net.
  5. « Retour de la statue du toulousain Jacques Cujas », toulouse.fr, consulté le 29 décembre 2018.

Annexes

Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle Paris, Honoré Champion, 1914-1921.
  • Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française, depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à l'année 1882 inclusivement, 1882-1885.
  • Ch. Gabet, Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, Paris, Mme Vergne, 1831.
  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, tome XV, Paris, 1876, p. 752.

Liens externes

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