Achille Baraguey d'Hilliers

Achille, comte Baraguey d'Hilliers est un maréchal de France, né le à Paris et mort le à Amélie-les-Bains.

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Achille Baraguey d'Hilliers

Tableau de Charles-Philippe Larivière conservé au château de Versailles.

Naissance
Paris
Décès
Amélie-les-Bains
Origine France
Dignité d'État Maréchal de France
Commandement École spéciale militaire de Saint-Cyr (1834-1841)
Conflits Guerres napoléoniennes
Expédition d'Espagne
Expédition d'Alger
Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Guerre franco-allemande de 1870
Distinctions Légion d'honneur (grand-croix)
Ordre de Saint-Louis
Autres fonctions Gouverneur de la province de Constantine (1843)
Député (1848-1851)
Sénateur du Second Empire (1852-1870)
Ambassadeur de France près le Saint-Siège (1849)
Ambassadeur de France à Constantinople (1853-1855)

Biographie

Achille Baraguey d'Hilliers est le fils du général du Premier Empire Louis Baraguey d'Hilliers, qui fut chef d'état-major de Custine, commanda la force armée contre les insurgés du faubourg Saint-Antoine, et se distingua, depuis, dans toutes les grandes batailles de l'Empire. Après des études au Prytanée national militaire, il s'engagea à dix-sept ans dans la Grande Armée. Il prit part à la Campagne de Russie en 1812. En 1813, il servit d'aide-de-camp du maréchal Marmont à la bataille de Leipzig, où il perdit sa main gauche. Promu capitaine en 1815, il participa à la bataille des Quatre Bras. Il servit également sous la Restauration et sous la Monarchie de Juillet. En 1823, il participa à la campagne destinée à restaurer les Bourbons sur le trône d'Espagne, où il demeura jusqu'en 1825.

Il se distingua en Algérie, où il fut nommé colonel après la capture d'Alger, en 1830. La même année, il fut lieutenant-colonel du 1er régiment d'infanterie légère. En 1834, il fut nommé vice-gouverneur de l'école de Saint-Cyr. Il eut à réprimer, en cette qualité, un complot républicain qui avait pris naissance dans l'école, à l'instigation du citoyen Guinard. En 1836, il est fait général de brigade, et nommé gouverneur de Saint-Cyr.

Il prend part aux combats de l'occupation d'Afrique, où il n'est pas toujours couronné de succès. Il est tout de même promu au grade de général de division, le , et nommé commandant de Constantine. Retiré des listes de l'armée en 1844, il est réintégré en 1847 et nommé Inspecteur-général de l'infanterie.

À l'époque de la révolution de février, il commandait la place de Besançon, et, en cette qualité, il s'opposa énergiquement à l'invasion de la République rouge en la personne des commissaires de M. Ledru-Rollin. Les Francs-Comtois le nommèrent plus tard représentant du peuple à l'Assemblée nationale, et ensuite député du Doubs à la Constituante et à l'Assemblée législative. Il siégea à droite. Il est grand officier de la Légion d'honneur.

Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, l'envoya à Rome en 1851, en qualité de général en chef de l'armée d'occupation et d'ambassadeur extraordinaire. C'était à lui qu'était réservé l'honneur de réinstaller à Rome le souverain Pontife, que les révolutionnaires avaient chassé. Il remplaça en 1851 le général Changarnier comme commandant de l'armée de Paris. Il eut un rôle dans le coup d'État du 2 décembre 1851.

En 1853, Baraguey d'Hilliers fut envoyé à Constantinople, en tant qu'ambassadeur extraordinaire, mais fut rappelé un an plus tard en 1854. Pendant la guerre de Crimée, il reçut le commandement du corps expéditionnaire de la mer Baltique. Après la capture de Bomarsund, en 1854, Baraguey d'Hilliers reçut le bâton de maréchal de France et fait Sénateur. Enfin, il contribua à la victoire de Solférino. Après la guerre, on lui confia le commandement du 5e corps à Tours.

Devenu Gouverneur de Paris en 1870, sa franchise le rendit impopulaire aux yeux de l'Impératrice Eugénie et de Charles Cousin-Montauban, comte de Palikao. Aussi le 12 août, il fut remplacé par Trochu.

À la fin de la guerre franco-prussienne, Adolphe Thiers le nomma président d'une commission d'enquête chargée de déterminer les causes de la défaite française[1].

Souffrant d'incontinence sans remède à l'époque et ne supportant plus sa déchéance physique, il se suicida en 1878 durant une cure à Amélie-les-Bains. Il est inhumé à Paris dans la crypte de l'hôtel des Invalides.

Anecdote

Sa sévérité légendaire, lors de son passage comme commandant de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, a valu la création d'un prix par les élèves, le Baraguey, décerné chaque année à l'officier supérieur le moins apprécié. Cette attribution se matérialise par une disparition du buste du général Baraguey qui trône au bout du couloir dit « de la pompe » et qui réapparaît dans le bureau du cadre, au moment voulu.

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement

D'argent, à la bande de gueules, accompagné en chef d'une merlette de sable, au chef d'azur, chargé de trois chausse-trapes d'argent.[2]
Supports : deux lions regardants[2].
Devise : FAIS CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA[2].

Notes et références

  1. Voir Siège de Soissons (1870)
  2. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

Sources

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