Accord de la ligne rouge

L’accord de la ligne rouge fut un accord signé par les partenaires de la compagnie pétrolière turco-irakienne Turkish Petroleum Company (TPC), le . L’objectif de cet accord était de formaliser la structure de l’entreprise TPC et d’introduire une clause qui interdisait que les partenaires recherchassent du pétrole pour leur propre compte, dans les grands territoires de l’ancien Empire ottoman, disloqué par différents traités entre 1918 et 1922.

L'accord a été signé avec l'Anglo-Persian Company (rebaptisée plus tard British Petroleum), Royal Dutch Shell, Compagnie française des pétroles (ancêtre de Total), Near East Development Corporation, elle-même 50 % Mobil et 50 % Esso (ExxonMobil) et Calouste Gulbenkian (un homme d'affaires arménien).

Cet accord fut à l’origine de la création d’un monopole du pétrole d’immense influence, trois décennies avant la formation de l’OPEP.

La ligne rouge incluait le territoire de l’ancien Empire ottoman au Moyen-Orient, en incluant la totalité de la péninsule arabe. Les pays ou territoires concernés étaient en 1928 : la Turquie, la Syrie mandataire, la Palestine mandataire, la Transjordanie, la Mésopotamie britannique, le Nejd et Hedjaz, le Yémen, les États de la Trêve, les protectorats du Qatar, du Bahreïn d'Aden et de Mascate et Oman.

Le Koweït était exclu de cette zone, l’objectif étant d’en faire une zone britannique réservée.

Les compagnies pétrolières américaines Standard Oil of New Jersey (ancêtre d'Exxon) et Socony (ancêtre de Mobil) étaient partenaires de la TPC et donc liées par l'accord. Lorsqu'on leur a proposé un partenariat avec Aramco pour développer les ressources pétrolières de l'Arabie saoudite, leurs partenaires de la TPC ont refusé de les libérer de l'accord. Après que les Américains ont affirmé que la Seconde Guerre mondiale avait mis fin à l'Accord de la Ligne rouge, de longues procédures judiciaires avec Gulbenkian ont suivi. Finalement, l'affaire a été réglée à l'amiable et les partenaires américains ont été autorisés à rejoindre Aramco.

Voir aussi

Bibliographie

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