Abri des Harpons
L'abri des Harpons est un abri sous roche préhistorique qui fait partie des grottes de Lespugue, également dénommées grottes de la Save, situées dans les gorges de la Save, dans la commune de Lespugue, en Haute-Garonne, en Pays Comminges Pyrénées, dans la région administrative Occitanie (auparavant Midi-Pyrénées), en France.
Il a été occupé principalement pendant le Solutréen et le Magdalénien. C'est l'une des rares séquences stratigraphiques solutréennes connues (en 2003) dans le piémont pyrénéen. Il a livré plusieurs pièces de mobilier décoré, dont une vénus magdalénienne sur bâton (ne pas confondre avec sa célèbre consœur, la vénus de la grotte des Rideaux, connue sous le nom de « Vénus de Lespugue »), une lampe à huile, des aiguilles à chas magdaléniennes…
Situation, description
Les grottes de la Save se trouvent dans le sud-ouest du département de Haute-Garonne, dans les gorges de la Save, que suit la route D9g, sur la rive droite de la Save, dans la commune de Lespugue. Montmaurin se situe sur la rive gauche, et les grottes de Montmaurin se trouvent dans les gorges de la Seygouade, à quelque 2 km à l'ouest de la Save.
L'abri des Harpons est à environ 200 m en amont du pont de Gouërris et 600 m en aval de la grotte des Rideaux[4],[5],[6],[7].
Il est situé à quelque 50 m au-dessus de la rivière[6] et a une profondeur d'environ 5 m[4].
Historique
Le site est fouillé par René de Saint-Périer à partir de 1912[8] (1912-1914, puis 1920)[9] ; associé à sa femme Suzanne, ces fouilles auraient duré jusqu'en 1930[10]. Ensuite Louis Méroc y fait quelques recherches entre 1950 et 1961[11], alors qu'il est occupé principalement aux grottes de Montmaurin et en particulier dans la grotte de Coupe-Gorge.
Lorsque la route D9d dans les gorges de la Save est construite, les déblais provenant de l'abri des Harpons sont entamés et en partie utilisés comme remblais. Méroc y recueille un chopper et un chopping-tool en quartzite légèrement concrétionnés[11].
Plus récemment, Ducasse et al. (2017) réexaminent des industries solutréennes (niveau D) de l'abri des Harpons[12].
Stratigraphie
En 1913 et 1914, Saint-Périer y reconnaît trois niveaux de remplissage magdalénien et un niveau de Solutréen supérieur[13],[1]. Il note minutieusement les localisations des éléments des couches, ce qui permet de nos jours de replacer de nombreux éléments malgré leur dispersion[14]. Selon Méroc (1959), la grotte a donné du Solutréen, du Magdalénien et de l'Azilien[11], ce dernier aussi mentionné par Lalande qui cite également, en surface, un dépôt de l'âge du bronze[9]. Mais pour San Juan (2003), la stratigraphie commence au Solutréen et se termine au Magdalénien[15], incluant tous les niveaux du Magdalénien de l'Azilien au Magdalénien ancien[16] ; le seul site comparable pour une telle série stratigraphique est la grotte de Troubat dans les Hautes-Pyrénées[17].
Niveau A - Magdalénien supérieur
Ce niveau de Magdalénien supérieur[18] est celui qui a livré dans sa couche supérieure a livré le bois de renne gravé d'une figure féminine ou « Vénus des Harpons »[19] (voir ci-dessous la sous-section « Mobilier » → « Vénus magdalénienne sur baguette »). Il est marqué par une couche supérieure de harpons plats, surmontant une couche de harpons à double rang de barbelures accompagnés d'os gravés, puis une couche inférieure de harpons à un seul rang de barbelures.
Saint-Périer interprète les pièces dessinées sur l'image ci-contre comme :
- 1 : gravure de poisson (Cyprinidé ?) • 2 : baguette demi-ronde • 3 : pendeloque en os • 4 : baguette en bois de renne • 5 : base de pointe fourchue • 6 : baguette demi-ronde • 7 : baguette en bois de renne (oiseau stylisé ?) • 8 : harpon en bois de renne • 9 : harpon plat en bois de renne
L'image ci-dessous (fig. 4) montre un os gravé dont la base porte des encoches : selon Saint-Périer, sur l'une des faces (figure n° 1, dessin du haut) est représentée une tête d'animal vue de face (une tête d'ours selon lui) encadrée par deux traits figurant des flèches, et un poisson ; sur l'autre face (fig. n° 2, dessin du bas), une tête de cheval vue de profil ; le corps du cheval est en vue fuyante et se termine de façon indistincte ; au-dessus, une tête d'animal (antilope saïga selon Saint-Périer) : front bombé, œil très haut dans la face, début du mufle et grande corne annelée. Niveau A (Magdalénien final ou début Azilien).
Fig. 4. Gravures sur os (Saint-Périer, 1920) Schéma de la tête d'ours
Niveau B - Magdalénien
Ce niveau est séparé du niveau A par 20 cm d'argile rouge[20]. Il ne contient aucun harpon[21].
Niveau C - Magdalénien ancien
Les silex sont grossièrement taillés[22] ; les sagaies sont courtes et épaisses, à biseau simple. Ce niveau contient des armes faites d'extrémités de bois de renne, appointées et trop longues pour pouvoir servir d'arme de jet - le plus grand mesure 58 cm. Ces pièces font des poignards efficaces ou des pointes de lance[23]. Une pendeloque en bois de renne (ci-dessous, pièce n° 2) est gravée d'un profil de cheval portant une crinière hérissée sur toute le longueur de son dos. Un fragment d'os (ci-dessous, pièce n° 4) est gravé de lignes rectilignes de longueurs variées, que Saint-Périer interprète comme des représentations de flèches[24].
Pendeloques et os gravé
Niveau D, Solutréen supérieur et Badegoulien
Cette base du remplissage du Solutréen supérieur[2] est l'une des rares séquences stratigraphiques solutréennes connues dans le piémont pyrénéen, datée par le carbone 14 à 21 020 ± 130 ans AP pour le Solutréen ancien et 17 670 ± 80 ans AP pour le Solutréen supérieur[15]. Selon Saint-Périer, certains outils sont si archaïques qu'ils pourraient se rapporter au Moustérien[20].
Plus récemment, l'industrie de ce niveau est réexaminée par Ducasse et al. (2017). Ils constatent que cet ensemble solutréen est très hétérogène ; et qu'il inclut aussi des raclettes typiques dont les datations associées indiquent la présence du Badegoulien dans cette zone intermédiaire entre l'Espagne et la France, toile de fond du débat entre deux tendances opposées[n 2] quant à l'évolution des cultures préhistoriques du sud-ouest de l'Europe pendant le dernier maximum glaciaire (23000-19000 ans cal. AP[25].
Foucher et San Juan déterminent que les outils lithiques de la couche D relèvent d'au moins deux niveaux de Solutréen, malheireusement mélangés en un seul[26].
Pointes en silex Sagaie en os
Faune
Deux phalanges unguéales de cheval trouvées par René de Saint-Périer dans le niveau A (Magdalénien supérieur) portent dans les scissures plantaires et sur la face inférieure des traces de coups allant en convergeant du bord postérieur au bord antérieur. Une phalange unguéale de cheval provenant de la couche du niveau В (Azilien) de la grotte de Gouërris porte les mêmes traces, ainsi que 21 des 103 phalanges unguéales de l'abri de la Madeleine (Dordogne)[18].
L'abri des Harpons est, avec l'abri de Plantade à Bruniquel, l'un des deux seuls sites connus au nord des Pyrénées dont les couches archéologiques datées du Tardiglaciaire aient livré des restes de marmotte[27].
Isturitz et Lespugue sont les deux seuls sites pyrénéens connus (en 1982) à avoir livré des fossiles d'antilope saïga - alors que ces fossiles abondent en Gironde et en Charente[28]. Cet animal apparaît dans la région à deux périodes du Pléistocène : le Riss III (froid et sec) et le Würm IV qui correspond au Magdalénien moyen[29].
Mobilier
Datation
La « vénus des Harpons » provient du niveau A du remplissage de la grotte[19]. Son style correspond tout à fait à celui des figures du Magdalénien final, et la couche stratigraphique qui la contenait est marquée par la présence de harpons de différents modèles pour lesquels Saint-Périer a laissé le détail précis de leurs localisations respectives ainsi que la localisation de cette Vénus[14].
Découverte
Elle a été identifiée par Michel Allard le parmi les pièces de la collection Saint-Périer recueillies en 1912 dans cette cavité - plus exactement sur un moulage de l'original, ce dernier n'ayant pas été retrouvé en 1986 malgré les recherches de Henri Delporte au musée d'Archéologie nationale (où se trouve la plus grosse partie de la collection Saint-Périer) et celles de Michel Sakka[n 3] au musée de l'Homme (où se trouve la Vénus de Lespugue provenant des Rideaux),[14]. Adrien de Mortillet en avait effectué un dessin publié par Saint-Périer en 1920[33] ; et le moulage avait été confié à la mairie de Lespugue où Allard l'a trouvé en 1986[19]. À la suite de la publication d'Allard (1988), l'original est retrouvé au plus tard en 1990 au musée de Saint-Gaudens, auquel Suzanne de Saint-Périer avait légué plusieurs pièces de la collection Saint-Périer pour l'exposition mise sur pied en juin 1967 par le Spéléo-club du Comminges[34].
Saint-Périer avait précautionneusement proposé une représentation d'oiseau, sans s'aventurer au-delà du point d'interrogation[33]. Allard n'a réalisé la vraie nature du sujet de la gravure qu'en l'observant sous éclairage rasant[19]. Les photos de la fig. 14 dans Allard 1993, p. 66 permettent d'identifier cette représentation féminine plus facilement en montrant les reliefs de l'objet plus clairement que ne le font les dessins.
Description
Cette Vénus des Harpons est gravée sur un bâton en bois de renne épais de 11 mm, de 13 mm de largeur moyenne et de 11 cm de long. La figure est complète et son support semble entier sauf peut-être pour l'extrémité supérieure dont le moulage est légèrement différent du dessin de Mortillet[19]. La silhouette générale, dans la même ligne que son support, est svelte et à peu près rectiligne[5].
La gravure, exécutée avec des traits nets et profonds, est complétée par un léger modelé - Allard parle de « relief écrasé »[5]. D'autres œuvres magdaléniennes présentent le même relief léger : la figure de batracien sur une sagaie à double biseau et les têtes de chevaux sur bâton percé de Fontalès (Saint-Antonin-Noble-Val, Tarn-et-Garonne) ; le canard en gravure et champlevé sur tige en bois de renne de la grotte de Gourdan (Haute-Garonne) ; la silhouette humaine gravée en champlevé discret sur un bâton percé du Mas-d'Azil[35].
Le tout forme une figure très sobre, presque schématique et pourtant très réaliste. Comme la plupart des représentations de figures féminines de l'époque, le tronc est exprimé en détail alors que les extrémités (tête et membres) sont escamotées ; mais ici les cuisses sont présentes presque jusqu'aux genoux et il semble que la figure montre l'aisselle et une amorce du bras droit. Trois incisions transversales sur le ventre pourraient marquer une légère inclinaison du tronc vers l'avant. Le flanc gauche n'est pas marqué ; il est possible que cette gravure ait été exécutée pour être regardée légèrement de biais, en ne voyant que le flanc droit[5]. Une autre perspective fait envisager une position allongée sur le dos, taille et bassin légèrement fléchis et le bras droit rejeté en arrière[5] - quoique Duhard y voit le cou en prolongement plutôt qu'un bras relevé[35].
Sa symétrie générale, très marquée, tend à occulter la figure féminine représentée[5] - ce qui explique que Mortillet et Saint-Périer, malgré leur expérience, aient manqué de la reconnaître.
Cette représentation est d'un style très différent de sa célèbre consœur de la grotte des Rideaux[14], mais est par contre très proche des deux Vénus signalées par J.A. Moure Romanillo (es) dans la grotte de Tito Bustillo en Espagne, qui sont gravées sur des bâtons osseux de dimensions similaires (10,7 cm et 11,2 cm)[19].
Abstraction faite de la présence des cuisses, Allard mentionne des Vénus similaires : une gravée sur bois de renne provenant de la grotte du Rond-du-Barry (Polignac, Haute-Loire) ; deux sur plaquettes calcaires de la grotte de la Roche et une de la Gare de Couze (deux sites sur Lalinde, Dordogne) ; sur plaquette calcaire de Fontalès (Tarn-et-Garonne) ; et les très nombreuses statuettes et gravures féminines de Gônnersdorf (en) (Rhénanie-Palatinat, Allemagne). Si cette figure est en position couchée, elle se rapproche alors des figures féminines de la Magdeleine (Penne, Tarn) et du Gabillou (près de Mussidan, Dordogne). Noter que toutes les « Vénus » allongées connues du Paléolithique supérieur sont du Magdalénien final de la région Pyrénées-Aquitaine[5].
Autres baguettes décorées
L'abri livre un ensemble de baguettes décorées[36], dont une baguette demi-ronde au décor spiralé en relief, une décoration sur baguette que l'on rencontre exclusivement dans une zone allant d'Isturitz à Lespugue c'est-à-dire la partie occidentale des Pyrénées, soit une étendue d'environ 150 km de long[37].
Chevaux
Utrilla et al. (2004) mentionnent une pièce de mobilier décorée de chevaux, avec la convention de l'occultation partielle derrière l'animal voisin[38].
Profils de chevaux gravés sur os.
Niveau AChevaux gravés sur os (en haut : adulte et poulain ?).
Niveau B
Lampe
Une lampe se trouvait à 1,80 m de profondeur, dans le niveau B que Saint-Périer attribue au Magdalénien moyen. Saint-Périer la dit façonnée dans un bloc de calcaire, et incomplète : il ne reste qu'une partie du manche et la partie de la cuvette attenante au manche, ce morceau mesurant 8,5 × 5,1 cm pour une épaisseur de 6,1 cm. Sa base est plane et bien stable. Sa surface a été régularisée par polissage. La cavité porte des traces de raclage. Deux groupes de traits parallèles sont gravés sur un des côtés. La portion découverte ne porte pas de traces de charbon / combustion - Saint-Périer rappelle que ces traces se trouvent généralement sur le côté du bol opposé au manche[39],[4].
A.H. Bastin et J. Chassaing (1940) mentionnent deux lampes provenant des Harpons, mais Sophie Archambault de Beaune - qui a étudié en détail les lampes paléolithiques - n'a trouvé aucun document concernant une seconde lampe, y compris dans Saint-Périer qui n'en mentionne qu'une[4].
Divers
- Aiguilles à chas
Le niveau B (Magdalénien III ou IV)[40] et le niveau azilien[41] de l'abri des Harpons ont livré des aiguilles à chas[42].
Industrie lithique
Les silex des Petites Pyrénées sont à l'origine de 45% de l'outillage lithique de l'abri des Harpons ; celui dit « silex bleu » pyrénéen, bien adapté à la taille plane bifaciale, forme à lui seul 28% des supports de pièces solutréennes. Mais 34% du total de l'outillage lithique de l'abri proviennent de sites allochtones, principalement de Chalosse (38% pour le niveau D solutréen) mais aussi de Dordogne[43].
Cet outillage est de même nature que celui d'une petite série de grottes préhistoriques du sud-ouest français. Sauvet et al. (2008) donnent l'exemple de trois grottes dans les Pyrénées-Atlantiques : Isturitz, Azkonzilo (Irissarry), Haréguy (Aussurucq) ; et la grotte du Pape (Brassempouy, Landes), qui ont livré quelques rares pointes à base concave alors que plus de la moitié des exemplaires connus en 2008 proviennent des Asturies[44]. À l'époque de sa découverte, le seul autre site solutréen connu est Gourdan à environ 30 km de Lespugue[45],[46]. Le nombre de ces pointes trouvées au long de la côte cantabrique se raréfie en allant vers l'est, ce qui corrobore l'affirmation de René de Saint-Périer en ce que les Solutréens du sud-ouest français venaient d'Espagne[47]. Cette expansion limitée de certains types d'outils révèle des variations régionales et des échanges limités[48].
Protection
L'abri des Harpons fait partie de l'« Ensemble des grottes et abris préhistoriques de la vallée de la Save », classé comme monument historique depuis le . Il s'agit des grottes situées sur la parcelle cadastrale A 49[n 4], pour les sites archéologiques nos 31295-1 à 5 AP, dans le bois de Saint-Martin[3]. Le classement en monument historique n'inclut donc pas la grotte de Gouërris.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Allard 1988] Michel Allard, « Une nouvelle représentation féminine magdalénienne à Lespugue (Haute-Garonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 85, no 9 « Actualité scientifique », , p. 272-274 (lire en ligne [sur persee]).
- [Bahn 1982] Paul G. Bahn, « La paléoéconomie paléolithique des gorges de la Save (Haute-Garonne). Les grottes de Lespugue », Revue de Comminges Saint-Gaudens, vol. 95, no 1, , p. 1-12 (lire en ligne [sur gallica]).
- [Beaune 1987] Sophie de Beaune, « Lampes et godets au Paléolithique » (monographie), Gallia Préhistoire, no 23 « Suppl. », (lire en ligne [sur persee]).
- [Cailhol et al. 2019] Didier Cailhol, Laurent Bruxelles, Céline Pallier, Fabien Callède, Olivier Dayrens, Françis Duranthon, Christian Salmon, Laure-Amélie Lelouvier et Marc Jarry, « De la géoarchéologie à la karstologie, le site du Castet à Montmaurin », dans Marie Laroche, Laurent Bruxelles, Philippe Galant & Martine Ambert (dir.), Paysages pour l'Homme (Actes du colloque international en hommage à Paul Ambert, Cavtières (Hérault), 15-19 octobre 2019), éd. Association culturelle des Amis de Cabrières, (lire en ligne [PDF] sur researchgate.net), p. 145-153.
- [Couret 1891] Jean-Marie Couret (abbé), « Recherches archéologiques sur la haute vallée de la Save - ère préhistorique » (section I : « Site, grottes et autres monuments de Montmaurin et de Lespugue », p. 296-299), Revue de Comminges, t. 6, , p. 296-302 (lire en ligne [sur gallica], consulté le ).
- [Ducasse et al. 2017] Sylvain Ducasse, Caroline Renard, Jean-Marc Pétillon, Sandrine Costamagno, Pascal Foucher, Cristina San Juan-Foucher et Solène Caux, « Les Pyrénées au cours du Dernier Maximum Glaciaire. Un no man's land badegoulien ? Nouvelles données sur l'occupation du piémont pyrénéen à partir du réexamen des industries solutréennes de l'abri des Harpons (Lespugue, Haute-Garonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 114, no 2, , p. 257-294 (lire en ligne [sur persee]).
- [Foucher & San Juan 2001] Pascal Foucher et Cristina San Juan, « Le complexe gravettien/ solutréen des Pyrénées centrales : prospection thématique », Bilan scientifique 2001 du Service Régional de l'Archéologie de Midi-Pyrénées, Ministère de la Culture et de la Communication, Service régional de l'archéologie (SRA), , p. 175.
- [Lalande 1982] B. Lalande, « Nouvelle contribution à l'étude des gisements de la grotte des Harpons à Lespugue », Revue de Comminges, vol. 95, no 1, , p. 163-169 (lire en ligne [sur gallica]).
- [Méroc 1959] Louis Méroc (dir. de la circonscription des antiquités préhistorique de Toulouse), « Toulouse », Gallia Préhistoire, t. 2, (lire en ligne [sur persee]).
- [Saint-Périer 1914] René de Saint-Périer, « Lampe magdalénienne provenant de la Grotte des Harpons, à Lespugne (Haute-Garonne) » (compte-rendu du Congrès préhistorique de France, neuvième session, Lons-le-Saunier, 1913), Bulletin de la Société préhistorique française, , p. 139-146.
- [Saint-Périer 1920] René de Saint-Périer, « La grotte des Harpons à Lespugue (Haute-Garonne) », L'Anthropologie, vol. 30, nos 3-4, , p. 209-234 (lire en ligne [sur gallica]).
- [Saint-Périer 1921] René de Saint-Périer, « Note sur ses trouvailles dans la grotte des Harpons, à Lespugne (Haute-Garonne) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 65, no 1, , p. 21-22 (lire en ligne [sur persee]).
- [San Juan 2003] Cristina San Juan-Foucher, « Aiguilles, sagaies et pendeloques: l'industrie solutréenne sur matière dure animale de l'abri des Harpons (Lespugue, Haute-Garonne) », compte-rendu de la table ronde sur le Paléolithique supérieur récent : « Industrie osseuse et parures du Solutréen au Magdalénien en Europe », Angoulême (Charente), 28-30 mars 2003, , p. 161-176 (lire en ligne [sur hal.archives-ouvertes.fr], consulté le ).
- [Sauvet et al. 2008] Georges Sauvet, Javier Fortea, Carole Fritz et Gilles Tosello, « Échanges culturels entre groupes humains paléolithiques entre 20.000 et 12.000 BP », Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, t. 63, , p. 73-92 (lire en ligne [PDF] sur researchgate.net, consulté le ).
- [Smith 1966] Philip Edward Lake Smith, Le Solutréen en France (mémoire, 17 éditions publiées entre 1966 et 1986), Bordeaux, impr. Delmas, coll. « Publications de l'Institut de Préhistoire de l'Université de Bordeaux » (no 5), , 450 p..
- [Stordeur-Yedid 1979] Danielle Stordeur-Yedid, « Les aiguilles à chas au Paléolithique » (monographie), Gallia Préhistoire, no 13 « suppl. », (lire en ligne [sur persee]).
Notes et références
Notes
- Dessin par Adrien de Mortillet.
- En 2017 Ducasse et al. résument ainsi les deux tendances : d'une part les « tenants d'une perduration des sociétés solutréennes au sud des Pyrénées jusqu'aux environs de 21 ka cal. BP, à un moment où les sociétés badegouliennes sont déjà bien ancrées sur une grande part du territoire français (Banks et al., 2011 ; Ducasse et al., 2014) » ; d'autre part « les tenants d’un Badegoulien « péninsulaire » intercalé entre Solutréen supérieur et Magdalénien, et qui se placerait dans une chronologie similaire à celle du Badegoulien princeps (Aura et al., 2012) »[25].
- Michel Sakka est docteur en médecine et docteur ès sciences (doctorat en Sciences Naturelles à l'université de Paris 7 en 1974 : Anatomie comparée et fonctionnelle de l'ensemble anatomique de la nuque et de la voûte du crâne chez les hominidés et les pongidés). Chirurgien, anatomiste et anthropologue (en 1991)[30], il est chercheur associé de la Chaire d'Anatomie comparée, puis sous-directeur de la Chaire d'Anthropologie au Muséum national d'histoire naturelle[31] (Paris). Spécialiste en anatomie comparée, son livre Homme, société, évolution met en garde contre « une vision exclusivement biologique et néodarwinienne de l'origine de l'homme » pour attirer l'attention sur les facteurs non-biologiques de l'évolution de l'Homme préhistorique[32].
- La parcelle A49, très grande (plus de 2,3 km de longueur), longe la Save depuis la chapelle Notre-Dame jusqu'à la fin des gorges de la rivière[49].
Références
- Sauvet et al. 2008, p. 77, tabl. 1 (« Cadre chronologique pour la période 20.000-12000 BP… »).
- Saint-Périer 1920, p. 232.
- « Ensemble des grottes et abris préhistoriques de la vallée de la Save », notice no PA00094369, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Beaune 1987, p. 206.
- Allard 1988, p. 274.
- « Les grottes de Lespugue dans les gorges de la Save, carte IGN interactive » sur Géoportail..
- Cailhol et al. 2019, p. 145 (« cartes du contexte géologique régional simplifié et des sites archéologiques » sur Montmaurin et Lespugue).
- Smith 1966. Cité dans Beaune 1987, p. 206.
- Lalande 1982, p. 163.
- Ducasse et al. 2017, résumé.
- Méroc 1959, p. 141.
- Ducasse et al. 2017.
- Saint-Périer 1921, p. 21.
- Allard 1988, p. 272.
- San Juan 2003.
- Foucher & San Juan 2001, p. 27.
- Foucher & San Juan 2001, p. 28.
- [Garrod 1925] Dorothy Garrod, « Traits de silex sur phalanges de Cheval paléolithiques », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 22, no 11, , p. 295-296 (lire en ligne [sur persee]), p. 295.
- Allard 1988, p. 273.
- Bahn 1982, p. 8.
- Saint-Périer 1920, p. 222.
- Saint-Périer 1920, p. 228.
- Saint-Périer 1920, p. 229.
- Saint-Périer 1920, p. 230.
- Ducasse et al. 2017, p. 258.
- [Foucher & San Juan 2002] Pascal Foucher et Cristina San Juan, « Considérations générales sur le Solutréen des Pyrénées : typologie et circulation des matières siliceuses », Bulletin de la Société préhistorique Ariège-Pyrénées, vol. 57, , p. 105-112 (lire en ligne [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr, consulté le ), p. 106.
- « Atlas des mammifères sauvages de Midi-Pyrénées », TAIS (Bulletin de liaison des mammalogistes de Midi-Pyrénées), no 4, , p. 79 (lire en ligne [PDF] sur baznat.net, consulté le ).
- Lalande 1982, p. 167.
- Lalande 1982, p. 166.
- « Michel Sakka », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Sakka, Michel (1923-) », sur idref.fr (consulté le ).
- Nicolas Journet, « Compte-rendu sur Homme, société, évolution par Michel Sakka, éd. Archives contemporaines, 1999 », sur scienceshumaines.com (consulté le ).
- Saint-Périer 1920, p. 218, fig. 2.
- [Allard & Jarry 1993] Michel Allard et Marc Jarry, « Collection R. et S. de Saint-Périer à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) », Préhistoire ariégeoise, t. 48, , p. 47-83 (lire en ligne [sur gallica]), p. 47.
- [Duhard 1993] Jean-Pierre Duhard (préf. Henri Delporte, postface Denise de Sonneville-Bordes), Réalisme de l'image féminine paléolithique, Éditions du C.N.R.S., coll. « Cahiers du Quaternaire » (no 19), , 242 p., sur books.google.fr (lire en ligne).
- « Des chefs-d’œuvre de la Préhistoire », sur ressources.museedelhomme.fr (consulté le ).
- Sauvet et al. 2008, p. 87.
- [Utrilla et al. 2004] Pilar Utrilla, Carlos Mazo, Mª Cruz Sopena, Rafael Domingo et Olaia Nagore, « L'art mobilier sur pierre du versant sud des Pyrénées : les blocs gravés de la grotte d'Abauntz », dans Art mobilier paléolithique supérieur en Europe occidentale, vol. 4 (Actes de colloque), , 199-218 p. (lire en ligne [PDF] sur academia.edu).
- Saint-Périer 1914.
- Stordeur-Yedid 1979, p. 42.
- Stordeur-Yedid 1979, p. 93.
- Stordeur-Yedid 1979, p. 62.
- Foucher & San Juan 2002, p. 108.
-
- [Straus 1978] (en) Lawrence G. Straus, « Thoughts on Solutrean concave base point distribution », Lithic technology, no 6, , p. 32-35 (ISSN 1132-2217, présentation en ligne).
- [Rasilla et Santamaría Álvarez 2005] (es) Marco de la Rasilla Vives et David Santamaría Álvarez, « Tecnicidad y territorio : las puntas de base cóncava del Solutrense cantábrico », Munibe, vol. 57, no 2 « Homenaje a J. Altuna », 2005/2006, p. 149-158 (lire en ligne [PDF] sur digibuo.uniovi.es, consulté le ).
- Saint-Périer 1920, p. 233.
- « Carte topographique de la grotte de l'Éléphant à l'échelle 1:25000 » sur Géoportail (consulté le 26 novembre 2018)..
- St-Périer 1920. Cité dans Sauvet et al. 2008, p. 77.
- Sauvet et al. 2008, p. 77.
- « Parcelle A49 sur Lespugue », sur geoportail.gouv.fr (consulté en ). Zoomer en recul pour voir l'ensemble de la parcelle.
- Portail de la Préhistoire
- Portail des monuments historiques français
- Portail des Pyrénées
- Portail de la Haute-Garonne