A Plague Tale: Innocence
A Plague Tale: Innocence est un jeu vidéo d'action-aventure et d'Infiltration édité par Focus Home Interactive et développé par Asobo Studio à Bordeaux, sorti le sur Windows, Playstation 4 et Xbox One.
Le jeu propose une immersion dans la Guyenne (France) du XIVe siècle, en 1348, alors que la guerre de Cent Ans et la peste noire ravagent la population. Le joueur incarne Amicia, une adolescente de famille noble soudainement coupée de ses racines et chargée de protéger son frère cadet, un enfant maladif et coupé du monde nommé Hugo, des griffes de l'Inquisition. L'intrigue du jeu, d'une durée de vie d'une douzaine d'heures, invite à suivre les deux enfants tandis qu'ils se cachent de leurs poursuivants et apprennent à se connaître et à survivre seuls.
Le , une suite est annoncée au nom de A Plague Tale: Requiem lors de la conférence Xbox de l'E3 et sortira en 2022 le jour même du lancement sur le Game Pass[1].
Trame
Le joueur incarne Amicia de Rune, une adolescente âgée de 15 ans, accompagnée de son frère cadet, Hugo, âgé de 5 ans, tous deux livrés à eux-mêmes alors que la guerre et la peste font rage. Bien qu'étant du même sang, les deux enfants se connaissent peu puisque Amicia a été élevée par son père, Robert de Rune, chevalier au service du roi de France, qui lui a appris à chasser, tandis qu'Hugo, atteint d'une mystérieuse maladie du sang, est gardé par sa mère Béatrice de Rune dans sa chambre. Ils vont devoir survivre et ne compter que sur eux-mêmes alors qu'ils sont poursuivis par l'Inquisition dirigée par le seigneur Nicholas, qui en a après Hugo qu'il tient pour responsable de l'apparition de la peste noire par le biais de sa maladie. Les deux enfants doivent également survivre à une invasion de rats féroces et voraces qui ravagent les terres, dévorant tout être vivant sur leur passage. Armée de sa fronde et de ses quelques connaissances en alchimie, Amicia va devoir tout faire pour protéger son frère cadet, et les deux enfants vont petit à petit apprendre à se connaître.
Système de jeu
Le jeu qui se joue à la troisième personne, est une succession de scènes et parfois d'énigmes qui, une fois résolues, permettent à Amicia et Hugo d'échapper à leurs poursuivants, par exemple, se servir des rats avec le feu afin de les détourner pour qu'ils attaquent les gardes de l'Inquisition[2].
Rien n'arrête la progression des rats sauf le feu et l'eau. Amicia devra user de stratagèmes pour détourner leur attention à l'aide des éléments naturels et de diverses potions alchimiques.
Lorsque les gardes de l'Inquisition et les rats font face aux deux enfants, il faut tirer parti des uns pour attirer les autres. Certains gardes disposent d'une lanterne pour éloigner les rats. Armée d'une fronde, Amicia peut lancer une pierre sur la lanterne que portent les gardes de l'Inquisition et ainsi la briser. De ce fait, les rats s'en prennent plus facilement à ces derniers qui n'ont plus de lanterne pour les protéger, ce qui permet aux deux enfants de franchir l'obstacle tant qu'ils sont occupés.
Le jeu propose un système d'atelier afin d'améliorer l'équipement d'Amicia.
La durée de vie proposée par le jeu oscille entre une douzaine et une quinzaine d'heures[3].
La ville principale où se tient une partie de l'action regroupe de nombreux points de l'architecture médiévale sans anachronisme par rapport à la date du jeu. L'entrée de la ville est très fidèle à la porte d'Aude de la cité de Carcassonne et la cathédrale, résidence de l'Inquisiteur est une transcription de la cathédrale de Reims. Le jeu est aussi fidèle à son année car il montre des événements de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre au moment des premiers affrontements en Guyenne entre les troupes de Philippe IV et celles de Edouard III qui se concluent par des victoires anglaises.
Développement
Historique
Focus a dévoilé le jeu en janvier 2017 sous le nom de code « The Plague ». Le titre définitif est connu depuis fin 2017.
À l'instar de Vampyr en 2018, l'éditeur réalise une websérie de trois épisodes qui retrace le développement du jeu avec les témoignages des développeurs. Les environnements du jeu ont été inspirés de paysages en Gironde (aux alentours de Saint-Émilion), en Limousin et en Dordogne, et de peintures classiques comme celles de Claude Lorrain.
Distribution
- Léopoldine Serre : Amicia de Rune
- Cécile Gatto : Hugo de Rune
- Bernard Gabay : Robert de Rune
- Barbara Tissier : Béatrice de Rune
- Féodor Atkine : Vitalis Bénévent
- Jérémie Covillault : le seigneur Nicholas
- Jérémie Bédrune : Conrad Malfort
- Évelyne Grandjean : Clervie
- Éric Aubrahn : le cardinal Gauthier, le père Thomas
- Jochen Haegele[4] : Laurentius
- Kaycie Chase : Lucas
- Clara Soares : Mélie
- Martin Faliu : Rodric
- Julien Crampon : Arthur
- Loïc Houdré et Emmanuel Gradi : divers gardes, alchimistes et villageois
Version française dirigée par Jean-Philippe Brière aux studios « La Marque Rose »
Bande-son
Olivier Derivière signe la musique de A Plague Tale: Innocence. On retrouve, parmi les musiciens, le violoncelliste de l'Ensemble Intercontemporain Éric-Maria Couturier qui avait déjà travaillé sur Vampyr. Le compositeur français a également fait appel à la gambiste Jeanne Dorche et aux deux membres du groupe Octantrion, à savoir le guitariste Gaëdic Chambrier qui joue les instruments médiévaux (citole, guiterne, maurache, lyre etc), la guitare double-manche et la musicienne Éléonore Billy qui joue du nyckelharpa, que l'on pourrait assimiler à une vielle à archet suédoise.
Accueil
Critiques
Média | Note |
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Gameblog (FR) | 9/10[5] |
Gamekult (FR) | 8/10[6] |
GameSpot (US) | 8/10[7] |
IGN (US) | 7/10[8] |
Jeuxvideo.com (FR) | 16/20[9] |
Média | Note |
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Metacritic | 81 %[10] |
Le jeu est accueilli de manière très positive par la critique, avec une note moyenne de 81% sur l'agrégateur de notes Metacritic, calculée sur plus de 60 avis de la presse spécialisée[10].
Le site français Jeuxvideo.com salue la durée de vie honorable du titre, sa réalisation habilement exécutée, sa version française impeccable, la grande variété des situations ainsi que l'équilibre entre gameplay et narration maîtrisé. Il regrette toutefois de petits bugs au niveau de l'intelligence artificielle, le manque de soin au niveau de certaines animations et de la caméra ainsi que les énigmes qui doivent souvent être résolues de la manière imposée par le script. En guide de conclusion à son test, le journaliste Carnbee affirme : « A Plague Tale : Innocence est intéressant à parcourir jusqu’au chapitre final. Son histoire captivante [...] est le symbole de sa réussite. Il ne manque que quelques gouttes d’excellence à la potion pour enflammer la terre entière ». Il met au jeu la note de 16/20.
Camille Allard, journaliste pour le site Gameblog, affirme : « A Plague Tale : Innocence est un bijou, une aventure narrative et immersive qui capte votre attention de longues heures durant sans relâcher votre esprit. [...] Artistiquement bluffant, le jeu est aussi d'une grande beauté musicale et auditive et il est clair que cette œuvre [...] a de quoi marquer au fer rouge l'année 2019 ». Lors de son test, il salue la direction artistique du titre, sa technique irréprochable, son atmosphère envoûtante et ses musiques incroyables. Il regrette toutefois certaines animations manquant un peu de constance et de liant ; il met au jeu la note de 9/10.
Distinctions
A Plague Tale : Innocence a reçu six prix lors de la première cérémonie des Pégase le [11], dont ceux du meilleur jeu, du meilleur univers sonore et de l'excellence visuelle.
Ventes
Le 1er juillet 2019, l'éditeur Focus Home Interactive dévoilait que le jeu avait dépassé le cap symbolique du million d'exemplaires vendus dans le monde[12] laissant ainsi la porte ouverte à une suite.
Notes et références
- « A Plague Tale: Requiem s'annonce sur Xbox Series ! Direction le Xbox Game Pass en 2022 », sur Xbox One Mag, (consulté le )
- « A Plague Tale: Innocence - Tous les projectiles et compétences », sur ProGameur (consulté le )
- (en) Zach Jackson, « A Plague Tale: Innocence Wants To Be A Folktale For The Modern Generation », sur Well-Played, .
- Une erreur au générique de fin crédite le comédien Patrick Borg alors que ce n'est pas lui.
- Camille Allard, « TEST. A Plague Tale : Innocence (PC, PS4, Xbox One) », sur Gameblog, (consulté le )
- « Test - Avec A Plague Tale, Asobo écrit une superbe page de son histoire », sur www.gamekult.com, (consulté le )
- (en-US) Khee Hoon Chan, « A Plague Tale: Innocence Review - A Putrid Sea Of Rats », sur GameSpot, (consulté le )
- (en-US) Steven Petite, « A Plague Tale: Innocence Review », sur IGN, (consulté le )
- « Test du jeu A Plague Tale : Innocence », sur Jeuxvideo.com, (consulté le )
- « A Plague Tale: Innocence reviews for playStation 4 », sur Metacritic (consulté le )
- « Jeu vidéo : « A Plague Tale : Innocence » triomphe aux Pégases », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « A Plague Tale : Innocence - De nouveaux contenus et des produits dérivés annoncés », sur Jeuxvideo.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Bryant Francis, « Designing for horror and hope in A Plague Tale: Innocence », sur Gamasutra, .
- (en) Matt Morgans, « Exclusive: How Asobo Studios Designed A Plague Tale: Innocence », sur VGR.com, .
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