5e régiment de tirailleurs marocains

Le 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française. Il est au moment de sa dissolution en 1965 le dernier régiment de tirailleurs marocains.

5e Régiment de Tirailleurs Marocains

Insigne régimentaire du 5e Régiment de Tirailleurs Marocains

Création 1920
Dissolution
Pays France
Branche Armée de Terre
Type régiment tirailleurs
Rôle Infanterie
Garnison Bourg-en-Bresse
Belley 1929-1939
Oujda 1940-1943
Dijon 1955-1965
Ancienne dénomination 65e Régiment de Tirailleurs Marocains
Devise Sans Peur et sans Faiblesse
Inscriptions
sur l’emblème
Maroc 1925
Levant 1926-1927
Garigliano 1944
Abruzzes 1944
Montbéliard 1944
Forêt-Noire 1945
Indochine 1947-1954
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 avec une olive aux couleurs du ruban Croix de guerre 1939-1945
Décorations Croix de guerre 1939-1945
3 palmes
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
1 palme
Mérite Chérifien

Création et différentes dénominations

  • Il est créé à Fez en 1920[1] sous le nom 65e régiment de tirailleurs marocains (65e RTM)
  • Devient le 5e RTM en 1929.
  • Dissous en 1946.
  • Recréé en 1950.
  • Dissous en 1965. Il devient le 27e R.I.

Chefs de corps

65e RTM

5e RTM

  • 1943-1944 : colonel Joppé
  • 1944-1945 : lieutenant-colonel Jean Piatte
  • 1956-1958 : Colonel Jean Charton

Historique des garnisons, combats et batailles du 5e RTM

Seconde Guerre mondiale

Le il appartient à la 2e Division d'Infanterie Marocaine engagée en Italie[1]. Engagée la première dès , la 2e D.I.M. livre une partie de ses combats en plein hiver et sur un terrain difficile. Le régiment connait son heure de gloire lors de la campagne de France durant laquelle il se distingue à de nombreuses reprises[réf. souhaitée]. La Libération de Montbéliard, le , constitue l'un des faits d'armes les plus retentissants de l'histoire du 5[1].

De 1945 à nos jours

Le 5e RTM combat pendant la guerre d'indochine. Il est caserné à Dijon à partir de 1955. Malgré la fin du protectorat français au Maroc il existe jusqu'en 1965, les tirailleurs ayant contracté un engagement pour plusieurs années y étant mutés au fur et à mesure que leurs camarades terminaient leur contrat. Il est formellement dissout le [1].

Drapeau du régiment

Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914 1918 avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939 1945

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2]:

Décorations

Citations collectives

« A eu une magnifique conduite au cours de la campagne de France en 1940. Reformé depuis et engagé sur le front d'Italie, s'est immédiatement confirmé comme superbe unité de combat. Sous les ordres de son chef, le colonel JOPPÉ, s'est, le , lancé fougueusement a l'attaque du mont Pantano contre lequel s'étaient brisés, au cours d'une bataille de plusieurs jours, les efforts de deux régiments. Dans un élan irrésistible, sous les tirs de mortiers, d'artillerie et de mitrailleuses, a enlevé toutes les résistances, détruisant à la grenade toute la garnison ennemie solidement retranchée dans les lignes de blockhaus à contre-pente et protégée par des champs de mines. L'ennemi ayant été obligé de se replier, s'est lancé à sa poursuite, malgré le froid, la fatigue et les pertes. Le , s'est de nouveau lancé à l'attaque et a enlevé toutes les organisations allemandes qui lui étaient opposées, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi et réalisant une progression de six kilomètres. Le , s'est lancé à l'attaque du mont San Croce, puissamment fortifié et très fortement tenu. Arrêté au cours de sa progression par des résistances ennemies et durement contre-attaqué, s'est a nouveau lancé à l'attaque, bousculant l'ennemi, lui capturant de nombreux prisonniers et enlevant tous ses objectifs.. »

 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) lors de la campagne d'Italie en 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944. Henri Giraud

« Splendide unité d'attaque, ardente et manœuvrière. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel PIATTE, n'a cessé de se distinguer au cours des opérations de rupture du front allemand d'Italie. Le a participé à l'enlèvement de haute lutte des positions allemandes du Cerasola qui avaient résisté aux premiers assauts puis, après avoir brisé de violentes contre-attaques, s'est lancé à l'attaque du Feuci et du Majo, réalisant ainsi la rupture du front allemand. Dès la nuit du 13 au , sans souci du danger, s'est lancé en flèche dans le dispositif de défense ennemie, s'emparant du Costa Garosa, du Calvo et du Castellone, réalisant une avance de 10 kilomètres, capturant de nombreux prisonniers, bousculant les réserves de l'ennemi et consacrant définitivement sa perte. Les 15 et , slest de nouveau lancé à l'attaque et, brisant les lignes successives de résistance ennemie, s'est emparé des villages de Patricia, Morolo, Sgurgola, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi. »

 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944, Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin

Insigne

Différents insignes du 5e R.T.M

Devise

« Sans Peur et sans Faiblesse »

Personnalités ayant servi au 5e R.T.M

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

En 1948, le régiment avait déjà obtenu :

Parmi les récompensés :

  • M. Ben-Kirou (Rahou), de nationalité marocaine, ancien soldat de 1re classe au 5e régiment de tirailleurs marocains, 2 citations et 2 blessures de guerre.
  • M. AZZAM Roudya de nationalité marocaine, sergent-chef d'infanterie, reçoit la médaille militaire en 1999 pour son action en Indochine.
  • M. El Khamar Ben Ahmed Ben Amar de nationalité marocaine : né au douar Oulad belile, région Karia BA mohamed (province de Fes) 5ème RTM Dijon, sergent chef , campagne d'Indochine jusqu'en 1954, croix de guerre, médaille opérations extérieures, cochinchine, Laos, Cambodge... Médaille militaire, juillet 1963. Croix du combattant.

Sources et bibliographie

  • Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique. 1830-1962, éd. Albin Michel, Paris, 1994
  • Robert Huré, L'Armée d'Afrique : 1830-1962, éd. Charles-Lavauzelle, Paris, 1977
  • Historique du 5me R.T.M., Imprimerie Nationale de Fribourg-en-Brisgau, 1948

Notes et références

  1. « LE DERNIER RÉGIMENT MAROCAIN DE L'ARMÉE FRANÇAISE SERA DISSOUS LE 1er JUILLET », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  2. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  3. Robert Merle, Ahmed Ben Bella, Edició de Materials, 1965

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Tirailleurs Marocains.
5e R.T.M.

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