Émile Tricon

Émile Henri Tricon, né le et décédé le , est un homme politique, conseiller municipal depuis 1927, adjoint, puis maire pendant 33 ans de Bois-Colombes, conseiller général, député et sénateur des Hauts-de-Seine.

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Biographie

Émile Tricon est né à Paris le et décédé à Colombes le .

Il a fait toute sa carrière en tant qu'attaché d'agent de change et conseiller bancaire, à part son parcours politique, peu de personnes connaissent sa vie en détail, sauf qu'il habitait un appartement dans la rue de la Paix dans le centre de Bois-Colombes.

Émile Tricon était un ami intime de Charles Pasqua de vingt ans son cadet, c'est lui qui lui a permis de démarrer en politique dans les années 1960, les anciens disent encore aujourd'hui que Pasqua était le « chauffeur de Tricon »…

Fin gestionnaire et visionnaire, il aura marqué la vie politique de Bois-Colombes par sa participation à la vie de la commune pendant 59 ans, dont 33 ans en tant que maire.

Dès le début de sa mandature (1953), il entreprend de grands travaux dans la ville :

  • reconstruction du marché central
  • percement de l'avenue Charles de Gaulle pour rejoindre l'avenue d'Argenteuil
  • création de plusieurs écoles
  • construction du gymnase Albert Smirlian
  • plusieurs garderies
  • colonie de vacances de neige à Chatel
  • espaces culturels
  • etc.

En 1966, à l'initiative du Docteur Lang, il décide de jumeler Bois-Colombes avec une ville de Bavière : Neu-Ulm. Avec le temps, ce jumelage est devenu un exemple européen, faisant participer toutes les couches socioprofessionnelles des deux populations et où de réels liens d’amitié se sont noués. Bois-Colombes a contribué ainsi au rapprochement des peuples français et allemand.

Il termine sa vie politique à l'âge de 80 ans, réélu maire de Bois-Colombes en 1983, il démissionne de son mandat en 1986[1] pour devenir sénateur des Hauts-de-Seine en remplacement de Charles Pasqua dont il était le suppléant, et qui avait été nommé ministre de l'intérieur dans le Gouvernement de Jacques Chirac, il démissionnera de ce poste pour que son protégé puisse retrouver son siège au Sénat en 1988 après la défaite de la droite aux législatives.

Émile Tricon a toujours affirmé ses convictions gaullistes, il a été au cours de sa carrière adhérent, élu et soutenu par les différents partis politiques issus de cette idée, RPF, UNR, UDR, et RPR.

Carrière politique

Mairie de Bois-Colombes

  • 1931-1937 : Conseiller municipal de Bois-Colombes.
  • 1937-1944 : Conseiller municipal de Bois-Colombes.
  • 1944-1945 : Conseiller municipal de Bois-Colombes.
  • 1945-1947 : Conseiller municipal de Bois-Colombes, adjoint au maire.
  • 1947-1953 : Conseiller municipal de Bois-Colombes, adjoint au maire.
  • 1953-1959 : Maire RPF de Bois-Colombes
  • 1959-1965 : Maire UNR de Bois-Colombes.
  • 1965-1971 : Maire UDR de Bois-Colombes.
  • 1971-1977 : Maire UDR de Bois-Colombes.
  • 1977-1983 : Maire RPR de Bois-Colombes.
  • 1983-1986 : Maire RPR de Bois-Colombes.

Conseil général des Hauts-de-Seine

Assemblée nationale

Sénat

  • 1986-1988 : sénateur RPR des Hauts-de-Seine [4].
    Il y a été pendant ce temps, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées[5].

Reconnaissance

À la suite de son décès en 2000, la mairie de Bois-Colombes a voulu rendre hommage à celui qui a consacré 59 ans de sa vie à la commune, dont 33 ans en tant que maire. Le « square de Stalingrad », situé derrière la mairie a été renommé square « Émile Tricon » avec une plaque qui rappelle son engagement pour la commune[6].

Notes et références

  1. Cette démission aura permis à Jean-François Probst, conseiller de personnalités de la finance et de la politique et 1er adjoint d'Émile Tricon de devenir maire de Bois-Colombes (le seul mandat qu'il ait eu), charge qu'il perdra lors des élections suivantes en 1989.
  2. Contradictoirement à la fiche d'Émile Tricon figurant sur le site de l'Assemblée nationale, qui semble être erronée. Émile Tricon était suppléant de Michel Maurice-Bokanowski lors de son élection en 1962, il a donc été désigné député en janvier 1963 en remplacement de ce dernier qui est entré au gouvernement Pompidou comme ministre de l'industrie. Selon l'article 23 de la Constitution, les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire, ce qui confirme donc la présence et l'installation de M. Tricon à l'Assemblée nationale à partir de 1963. Archives de l'Assemblée nationale
  3. Archives de l'Assemblée nationale.
  4. Il a été désigné sénateur le en remplacement de Charles Pasqua (dont il était suppléant), nommé ministre de l'intérieur dans le Gouvernement Jacques Chirac (2). Il démissionne le pour que Charles Pasqua puisse retrouver son poste.
  5. archives du Sénat
  6. Délibération du Conseil municipal de mars 2000
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