Élections législatives françaises de 1910
Les élections législatives de 1910 ont eu lieu en France les 24 avril et .
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Élections législatives françaises de 1910 | ||||||||||||||
590 députés | ||||||||||||||
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et | ||||||||||||||
Type d’élection | Élections législatives | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 11 058 702 | |||||||||||||
Votants | 8 550 923 | |||||||||||||
77,32 % 1,42 | ||||||||||||||
RAD – Émile Combes | ||||||||||||||
Voix | 2 966 800 | |||||||||||||
30,70 % | 2,2 | |||||||||||||
Députés élus | 242 | 2 | ||||||||||||
FR – Eugène Motte | ||||||||||||||
Voix | 1 472 442 | |||||||||||||
17,00 % | 4,2 | |||||||||||||
Députés élus | 80 | 15 | ||||||||||||
ARD – Adolphe Carnot | ||||||||||||||
Voix | 1 110 561 | |||||||||||||
13,71 % | 3,4 | |||||||||||||
Députés élus | 70 | 4 | ||||||||||||
SI – Aristide Briand | ||||||||||||||
Voix | 787 006 | |||||||||||||
10,02 % | 2,2 | |||||||||||||
Députés élus | 55 | 35 | ||||||||||||
SFIO – Louis Dubreuilh | ||||||||||||||
Voix | 762 970 | |||||||||||||
9,94 % | ||||||||||||||
Députés élus | 54 | |||||||||||||
ALP – Jacques Piou | ||||||||||||||
Voix | 737 616 | |||||||||||||
9,43 % | 4,6 | |||||||||||||
Députés élus | 49 | 31 | ||||||||||||
PN – Paul Déroulède | ||||||||||||||
Voix | 713 528 | |||||||||||||
9,20 % | 1,1 | |||||||||||||
Députés élus | 40 | 10 | ||||||||||||
Représentation de l'assemblée | ||||||||||||||
Gouvernement | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Briand I SI |
Briand II SI | |||||||||||||
Législature élue | ||||||||||||||
Xe de la IIIe République | ||||||||||||||
Contexte
Depuis les précédentes élections (1906) qui ont vu la victoire de la gauche, trois gouvernements se sont succédé (gouvernements Sarrien, Clemenceau 1, Briand 1). C'est durant cette législature que la loi de séparation des Églises et de l'État entre en vigueur et que les HBM (ancêtres des HLM) sont créés. Des troubles éclatent dans le Midi (1907, révolte des vignerons) ainsi qu'au Maroc (également en 1907).
Système électoral
Les élections se déroulent au scrutin uninominal à deux tours par arrondissements (loi du 13 février 1889).
Résultats
Corps électoral | ||||
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Inscrits | 11 058 702 | 100,00 % | ||
Votants | 8 550 923 | 77,32 % | ||
Abstentions | 2 507 779 | 22,68 % | ||
Résultat[1] | ||||
Partis | Voix | % | Sièges | |
Parti républicain radical-socialiste (PRRS) | 2 966 800 | 30,70 | 242 | |
Fédération républicaine (FR) | 1 472 442 | 17,00 | 80 | |
Alliance républicaine démocratique (ARD) | 1 110 561 | 13,71 | 70 | |
Socialistes indépendants (SI) | 787 006 | 10,02 | 55 | |
Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) | 762 970 | 9,94 | 54 | |
Action libérale populaire (ALP) | 737 616 | 9,43 | 49 | |
Parti nationaliste (PN) | 713 528 | 9,20 | 40 |
Analyse
Ces élections se soldent par une victoire de la majorité de gauche, dont le nombre de sièges reste quasi stable. Mais cette majorité a perdu sa cohésion par suite de l'affaire des fiches et des inventaires ; beaucoup de radicaux-socialistes sont en réalité très modérés, et le gouvernement se fait désormais au centre. Les socialistes gagnent une trentaine de sièges, la droite en perd autant. Cette baisse de la droite est due à un recul des libéraux et des nationalistes, alors que les conservateurs progressent et deviennent le deuxième groupe de la Chambre[2].
Xe législature
Durée de la législature : - .
Président de la République : Armand Fallières (jusqu'au ), Raymond Poincaré ensuite.
Président de la Chambre des députés : Henri Brisson (jusqu'au ), Paul Deschanel ensuite.
Gouvernement | Dates (Durée) | Président du Conseil | Composition initiale | ||
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1 | Gouvernement Aristide Briand (1) | du au (1 an et 102 jours) | Aristide Briand (SI) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
Gouvernement Aristide Briand (2) | du au (115 jours) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |||
2 | Gouvernement Ernest Monis | du au (113 jours) | Ernest Monis (PRRRS) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
3 | Gouvernement Joseph Caillaux | du au (201 jours) | Joseph Caillaux (ARD) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
4 | Gouvernement Raymond Poincaré (1) | du au (1 an et 7 jours) | Raymond Poincaré (ARD) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
5 | Gouvernement Aristide Briand (3) | du au (28 jours) | Aristide Briand (PRS) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
Gouvernement Aristide Briand (4) | du au (32 jours) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |||
6 | Gouvernement Louis Barthou | du au (255 jours) | Louis Barthou (ARD) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
7 | Gouvernement Gaston Doumergue (1) | du au (182 jours) | Gaston Doumergue (PRRRS) | 12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
Femmes
La féministe Marguerite Durand lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives de 1910 et se présente dans le 9e arrondissement de Paris, mais sa candidature est rejetée par le préfet de la Seine.
Notes et références
- Laurent de Boissieu, « Chambre des députés 1910 », sur france-politique.fr (consulté le ).
- Jean-Marie Mayeur, La Vie politique sous la Troisième République 1870-1940, Paris, Le Seuil, 1984, p. 222
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- « Les élections législatives », Journal des débats, , p. 2 (lire en ligne) : votes sur une potentielle proportionnelle et désistements
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