Ernest Monis
Antoine Emmanuel Ernest Monis, né le à Châteauneuf-sur-Charente (Charente) et mort le à Mondouzil, est un homme politique français.
Ernest Monis | |
Ernest Monis en 1918. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français et Ministre de l'intérieur | |
– (3 mois et 25 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Gouvernement | Monis |
Législature | Xe |
Coalition | PRS – RI – SI – RG – UR |
Prédécesseur | Aristide Briand |
Successeur | Joseph Caillaux |
Ministre de la Justice | |
– (2 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Président | Émile Loubet |
Président du Conseil | Pierre Waldeck-Rousseau |
Gouvernement | Waldeck-Rousseau |
Législature | VIIe |
Coalition | ARD - PRS - RI - SI |
Prédécesseur | Georges Lebret |
Successeur | Ernest Vallé |
Biographie | |
Nom de naissance | Ernest Antoine Emmanuel Monis |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Châteauneuf-sur-Charente, Charente (France) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Mondouzil, Charente (France) |
Nationalité | française |
Parti politique | Parti radical |
Enfants | Antoine Monis |
Profession | Avocat |
Présidents du Conseil des ministres français | |
Biographie
Ernest Monis est né à Châteauneuf-sur-Charente dans la rue qui porte maintenant son nom. Il est le fils d'un huissier et petit-fils d'un ouvrier agricole espagnol, du nom de Manuel Moniz, émigré en France à la fin du XVIIIe siècle. Ernest Monis est avocat à Cognac à 22 ans, et devient conseiller municipal de Cognac[1]. Ayant épousé, en 1879, une jeune fille de Bordeaux, il se fixa dans cette ville et s'y fit inscrire au barreau. Républicain radical, il sera successivement :
- Député de la Gironde de 1885 à 1889[2]
- Sénateur de la Gironde de 1891 à 1920[3]
- Président du Conseil général de la Gironde de 1907 à 1919
- Ministre de la Justice du au dans le gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau et présentera la loi sur les associations du (la célèbre loi de 1901). C'est aussi à lui que l'on doit l'ouverture du métier d'avocat aux femmes.
- Président du Conseil des ministres du au , il forme le gouvernement Ernest Monis. Il sera gravement blessé le (il a une jambe cassée et de fortes contusions, il perd connaissance mais il survivra) lors du départ de la course d'aviation Paris-Madrid dans l'accident qui coûte la vie à Maurice Berteaux, le ministre de la Guerre, sur le terrain d’aviation d’Issy-les-Moulineaux, alors que l'aviateur Louis Émile Train, sur un monoplan de sa conception, tente un atterrissage d'urgence qui finit catastrophiquement sur le groupe des personnalités qui avaient envahi la piste[4].
- Ministre de la Marine du au dans le gouvernement Gaston Doumergue (1)
Quelques papiers du secrétariat d'Ernest Monis sont conservés aux Archives nationales, sur le site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 55AP : Inventaire du fonds 55AP.
Il est franc-maçon[5].
Notes et références
- Charente Libre juillet 2008
- « Anciens députés ; biographie d'Ernest Monis », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Ancien sénateur de la Gironde ; biographie d'Ernest Monis », sur senat.fr (consulté le )
- « Paris-Madrid aéroplanes : les premiers départs pour Angoulême furent assombris par un deuil cruel », Le Petit Parisien, no 12623, , p. 1 (lire en ligne)
- Pierre Chevallier, Histoire de la franc-maçonnerie française, vol. III : la maçonnerie, église de la République (1877-1944), Fayard, p. 73.
Voir aussi
Bibliographie
- « Ernest Monis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Ernest Monis », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Liens externes
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