Élection présidentielle française de 1913
L'élection présidentielle française du vise à choisir le successeur d'Armand Fallières. Le président du Conseil Raymond Poincaré est élu au second tour de scrutin.
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Élection présidentielle française de 1913 | ||||||||||||||
Président de la République française | ||||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Votants au 1er tour | 867 | |||||||||||||
99,43 % ![]() | ||||||||||||||
Votants au 2d tour | 859 | |||||||||||||
98,74 % | ||||||||||||||
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Raymond Poincaré – PRD | |||||||||||||
Voix au 1er tour | 429 | |||||||||||||
49,48 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 483 | |||||||||||||
56,23 % | ||||||||||||||
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Jules Pams – RAD | |||||||||||||
Voix au 1er tour | 327 | |||||||||||||
37,72 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 296 | |||||||||||||
34,46 % | ||||||||||||||
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Édouard Vaillant – SFIO | |||||||||||||
Voix au 1er tour | 63 | |||||||||||||
7,27 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 69 | |||||||||||||
8,03 % | ||||||||||||||
Président | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Armand Fallières PRD |
Raymond Poincaré PRD | |||||||||||||
Contexte
Alors que le septennat d'Armand Fallières touche à sa fin, Poincaré se présente comme candidat à la présidentielle. Le président du Conseil est en lice face au président de la Chambre, Paul Deschanel, qui est du même parti que Poincaré, et au président du Sénat, Antonin Dubost. Avec Clemenceau et Joseph Caillaux, les radicaux soutiennent Pams, le ministre de l'Agriculture, une personnalité considérée comme effacée et dont la candidature vise essentiellement à contrer Poincaré[1].
Quelques candidatures « fantaisistes » extraparlementaires sont évoquées dans la presse à titre d'anecdotes. Pour la première fois, une femme se porte ainsi candidate à la présidence de la République : il s'agit de Marie Denizard, engagée depuis plusieurs années en faveur du droit de vote des femmes ; cette candidature de témoignage, médiatisée par le journaliste Fernand Hauser[2], reste toutefois en marge des mouvements féministes de l'époque.
Scrutin préparatoire
Selon la tradition républicaine, un scrutin préparatoire a lieu[Quand ?] pour choisir le candidat du « camp républicain ». La plupart des républicains modérés de centre droit et de droite, ainsi que les socialistes (alors classés à l'extrême gauche) refusent toutefois d'y participer[1].
Les candidats au premier tour du scrutin préparatoire sont les suivants :
- Jules Pams (60 ans, RAD), ministre de l'Agriculture, sénateur des Pyrénées-Orientales, président du conseil général des Pyrénées-Orientales ;
- Raymond Poincaré (52 ans, PRD), président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, sénateur de la Meuse, président du conseil général de la Meuse, membre de l’Académie française ;
- Antonin Dubost (68 ans, PRD), président du Sénat, sénateur de l'Isère, président du conseil général de l'Isère ;
- Paul Deschanel (57 ans, PRD), président de la Chambre des députés, député de l'Eure-et-Loir, conseiller général d'Eure-et-Loir, membre de l’Académie française ;
- Alexandre Ribot (70 ans, FR), sénateur du Pas-de-Calais, membre de l’Académie française.
Candidat | Premier tour[3] | Deuxième tour[3] | Troisième tour[4] | ||||
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Voix | % | Voix | % | Voix | % | ||
Jules Pams Parti radical |
176 | 27,94 | 283 | 45,06 | 323 | 49,69 | |
Raymond Poincaré Parti républicain démocratique |
180 | 28,57 | 274 | 43,63 | 309 | 47,54 | |
Alexandre Ribot (non candidat aux 2e et 3e tours) Fédération Républicaine |
52 | 8,25 | 25 | 3,98 | 11 | 1,69 | |
Paul Deschanel (non candidat aux 2e et 3e tours) Parti républicain démocratique |
83 | 13,17 | 22 | 3,38 | 1 | 0,15 | |
Théophile Delcassé (non candidat) Radical indépendant |
6 | 0,95 | 3 | 0,48 | 1 | 0,15 | |
Antonin Dubost (non candidat aux 2e et 3e tours) Parti républicain démocratique |
107 | 16,98 | 10 | 1,59 | |||
Jean Dupuy (non candidat) Parti républicain démocratique |
19 | 3,02 | 7 | 0,96 | |||
Suffrages exprimés | 623 | 620 | 642 | ||||
Bulletins blancs | 7 | 8 | 5 | ||||
Total | 630 | 628 | 650 | ||||
Abstention | 108 | 110 | 88 | ||||
Inscrits | 738 | 738 | 738 | ||||
Au troisième tour, Jules Pams l'emporte de 14 voix face à Raymond Poincaré[1]. La discipline républicaine aurait alors voulu que ce dernier se retirât : c'est d’ailleurs ce que lui demandait une délégation conduite par les radicaux Émile Combes et Clemenceau. Mais le président du Conseil refuse, sachant que lors du vote de l’Assemblée nationale, il serait soutenu par les modérés de centre droit et de la droite. C’est en effet ce qui se passera à Versailles, où il sera élu président de la République au second tour face à Pams. Clemenceau conservera une rancune tenace contre Poincaré pour n'avoir pas s’être plié à cette « discipline républicaine », que lui-même respectera lors de l'élection présidentielle de 1920.
Vote de l’Assemblée nationale
Candidat | Premier tour | % | Second tour | % | |
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Raymond Poincaré Parti républicain démocratique |
429 | 49,48 | 483 | 56,23 | |
Jules Pams Parti radical |
327 | 37,72 | 296 | 34,46 | |
Édouard Vaillant Section française de l'internationale ouvrière |
63 | 7,27 | 69 | 8,03 | |
Divers | 48 | 5,54 | 11 | 1,28 |
Raymond Poincaré prend ses fonctions le .
Notes et références
- Michel Winock, Clemenceau, éd. Perrin, 2007, p. 388
- Le Journal, 4 janvier 1913, p. 1.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2898309/f2.item
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289831p/f2.item.zoom
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