Église orthodoxe celtique

L'Église orthodoxe celtique est une Église non canonique, fondée en 1874, qui se considère de foi orthodoxe[1],[2],[3]. Elle revendique l'« héritage spirituel de l'antique et vénérable Église celtique » qui selon la légende britannique aurait été fondée par saint Joseph d'Arimathie en l'an 37. Selon le ménologe de l'Église grecque, un autre disciple du Christ, saint Aristobule, aurait évangélisé la Grande-Bretagne en l'an 63.

Histoire

Le , sous le nom de Mar Julius, Jules Ferrette a été consacré évêque « pour l'île d'Iona et ses dépendances » par le métropolite syriaque-orthodoxe de Homs, Mutran Boutros (futur patriarche d'Antioche sous le nom d'Ignace Pierre IV)[4] Ainsi chargé de restaurer le christianisme celtique, considéré comme une version occidentale du christianisme orthodoxe[5], il se rendit en Grande-Bretagne et y consacra en 1874, comme primat de l'Église orthodoxe celtique restaurée, le pasteur anglican Richard William Morgan, sous le nom de Mar Pelagius I. Morgan était également «barde gallois» connu sous le nom de Môr Meirion. Le document notarié de la consécration, écrit en langue arabe et syriaque et signé par le Consul britannique E.T.Rogers, se trouve au British Museum (Londres). Il a été traduit en anglais par deux savants linguistes : les professeurs W.W. Wright et Ch. Rieu.[réf. nécessaire]

Le dernier responsable de cette Église, est l'évêque Marc (Jean-Claude Scheerens), élu le . Il a succédé à l'évêque Mael (Paul de Fournier de Brescia) décédé le . Il porte le titre de «primat» et réside au monastère Sainte-Présence[6] à Saint-Dolay dans le Morbihan (Bretagne). Le primat de l'Église orthodoxe celtique reçoit le titre de "évêque d'Iona est ses dépendances" comme successeur de Mar Julius (Jules Ferrette). L'éparchie française est dirigée par un évêque portant le titre de métropolite de Dol. L'évêque Marc a également reçu la charge de l'éparchie française le .

Doctrine

L'Église orthodoxe celtique confesse la doctrine des sept premiers conciles, mais par sa filiation apostolique reçue de l'Église syriaque orthodoxe, elle considère que seuls les trois premiers sont réellement œcuméniques, c’est-à-dire Nicée, Constantinople et Éphèse puisque reçus par toutes les Églises. Quant à la discipline, elle s'appuie sur les canons conciliaires les plus importants et ses propres règles relatives à la spiritualité et la discipline des Pères orthodoxes celtes et de leurs disciples.

Pratiques

Invoquant un matériau archéologique littéraire considérable, grâce au concours de théologiens et d'historiens, elle revendique la restauration des formes liturgiques orginelles du rite occidental ancien non romain (gallican, mozarabe, ambrosien et celtique), qu'elle utilise aujourd'hui pour ses célébrations.

À l'heure actuelle, elle dispose de la liturgie eucharistique et de l'office des heures (Rite celtique). Elle est en train de compléter son euchologe, (baptême, ordinations, funérailles) ainsi que le calendrier liturgique.

Elle a adopté le calendrier grégorien, pour les fêtes fixes et la Pâque.

Organisation

L'Église est répartie localement en éparchies, subdivisions diocésaines ayant un caractère plus spirituel que géographique :

  • Éparchie de France
  • Éparchie de Suisse
  • Éparchie de Grande-Bretagne
  • Éparchie d'Amérique
  • Éparchie d'Australie

Elle appartient à la « Communion des Églises orthodoxes occidentales ».

Primats

En Grande-Bretagne

En Bretagne

En 1994, Mar Seraphim Ier quitta l'Église orthodoxe celtique et fut reçu dans la juridiction de l'Église copte orthodoxe (Église orthodoxe britannique). Le Saint Synode choisit Mgr Mael pour le remplacer et fixa le siège de l'Église au monastère de la Sainte Présence à Saint-Dolay en Bretagne.

  • Mgr Mael (Paul-Edouard de Fournier de Brescia) (1995-2014)
  • Mgr Marc (Jean-Claude Scheerens) (2014)

Monastère Sainte-Présence

Le monastère Sainte-Présence situé au Bois Juhel à Saint-Dolay dans le Morbihan a été fondé en 1955 par Jean-Pierre Danyel (l'évêque Tugdual) (1917-1968) qui est maintenant considéré comme saint (Tugdual de Saint-Dolay) par son Église.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Frédéric Luz, Le soufre et l'encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, C. Vigne, , 319 p. (ISBN 2-84193-021-1, OCLC 681486089, lire en ligne)
  2. Vignot, Bernard, (1936- ...).,, Le phénomène des Eglises parallèles, Paris, Les Éd. du Cerf, , 127 p. (ISBN 978-2-204-08801-5, OCLC 708360774, lire en ligne)
  3. Vernette, Jean., Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui : religions, églises, sectes, nouveaux mouvements religieux, mouvements spiritualistes, Presses universitaires de France, 2001, ©1995 (ISBN 2-13-052026-X, OCLC 56322322, lire en ligne)
  4. Selon (en) Peter Anson, Bishops at large, Londres, Faberand Faber, , p. 260, Ferrette n'a jamais pu présenter la preuve de cette consécration. Mais, un document notarié de la consécration, écrit en langue arabe et syriaque et signé par le Consul britannique E. T. Rogers, se trouve au British Museum (Londres). Il a été traduit en anglais par deux savants linguistes: les professeurs W. W. Wright et Ch. Rieu.
    Le chef de l'Église orthodoxe britannique, qui dépendait de l'Église orthodoxe celtique, a rejoint l'Église copte orthodoxe. Considérant sa filiation valide, il a été consacré métropolite sans reconsécration de son épiscopat. Dans l'Église copte, les évêques accédant au ministère de métropolite font l'objet d'une consécration particulière. Les prêtres de l'Église orthodoxe celtique qui l'avaient suivi, on simplement été reçu par une onction.
  5. O. Loyer, Les Chrétientés celtiques, Paris, PUF, 1960.
  6. Site internet de l'Église Orthodoxe celtique

Bibliographie

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