Église Saint-Bruno de Bordeaux

L'église Saint-Bruno est une église catholique construite au XVIIe siècle située dans le centre-ville de Bordeaux, dans le département de la Gironde et la région Nouvelle-Aquitaine. Elle dépend de l'archidiocèse de Bordeaux et elle est placée sous le vocable de saint Bruno, fondateur des Chartreux.

Église Saint-Bruno

Clocher de l'église Saint Bruno de Bordeaux
Présentation
Culte Catholique romain
Forme ordinaire (Paroisse) et Forme extraordinaire (Fraternité Saint-Pierre)
Type Église
Rattachement Diocèse de Bordeaux
Début de la construction 1611
Fin des travaux 1620
Style dominant Baroque
Protection  Classé MH (1862)[1]
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Ville Bordeaux
Coordonnées 44° 50′ 15,35″ nord, 0° 35′ 23,61″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Bordeaux
Géolocalisation sur la carte : France

C'est la première église baroque à être construite à Bordeaux avant l’église Saint-Paul et l’église Notre-Dame.

L’église fait face au cimetière de la Chartreuse, le cimetière le plus ancien et le plus grand de Bordeaux.

Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862[1].

Histoire

L'église Saint-Bruno a été édifiée à partir de 1611 à la demande du cardinal de Sourdis, alors archevêque de Bordeaux et du frère Blaize de Gasq, sieur de Saint-Sulpice[A 1]. L’église était l'église du monastère des Chartreux, la chartreuse Notre-Dame-de Miséricorde dont il ne reste aujourd’hui que la porte.

Il fait pour cela, assécher un marais situé à son emplacement actuel, ce qui implique des travaux de terrassements et d’assainissements considérables. L’église est alors consacrée par le cardinal de Sourdis, neuf ans plus tard, le [A 2].

En 1793, pendant la révolution, l’église est pillée par les iconoclastes et vendue comme bien national. Les tombes des membres de la famille du cardinal de Sourdis sont alors profanées et les corps exhumés.

En 1820, après la Révolution, l’église est rendue au culte et monseigneur d’Aviau, alors archevêque de Bordeaux, la transforme en église paroissiale. Le prêtre qui la desservait étant lazariste, il fait placer l’église sous le vocable de saint Vincent[A 3]. Cependant, l’église a repris son nom initial de Saint-Bruno.

En 1836, Monsieur Beaugeard, peintre, a pour mission de restaurer l’ensemble des fresques de l’édifice qui avaient été fortement abîmées par la fumée des bougies.

Aujourd'hui le culte à l'église Saint-Bruno est assuré par les prêtres de la paroisse Saint-Seurin/Saint-Bruno, et dans la forme extraordinaire du rite romain[2] par les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre. L'église fut notamment desservie par l'abbé Denis Coiffet (un des fondateurs de la Fraternité) de 2011 à 2014.

Dimensions

L’église mesure 24 m de haut à l’extérieur.

À l’intérieur, elle fait 46 m de long par 10,30 m de large et par 13,40 m de hauteur.

Architecture

Façade de l'église Saint Bruno de Bordeaux

Saint-Bruno est une église de style baroque. Sa façade se divise en trois parties distinctes et se compose notamment de six pilastres corinthiens. Au-dessus de la porte, dans une niche, on peut voir une statue d’une Vierge à l'Enfant.

À l’intérieur, l’église est marquée par son ornementation : ses fresques, ses boiseries et son dallage en marbre.

Le maître-autel se compose de quatre colonnes corinthiennes supportant un fronton circulaire. Le retable, de 1672, contient un tableau représentant L'Assomption de la Vierge réalisé par Philippe de Champaigne, peintre français classique, peu de temps avant sa mort.

De part et d’autre du maître-autel se tiennent une statue de la Sainte Vierge et une statue de l’ange Gabriel. Ces deux sculptures sont attribuées à Gian Lorenzo Bernini, sculpteur, architecte et peintre italien.

Notes et références

  1. Notice no PA00083169, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Le pape Benoît XVI a défini en 2007 les deux formes selon laquelle la messe pouvait être célébrée dans l’église catholique romaine. La forme ordinaire correspond à la célébration entrée en vigueur après le Concile de Vatican II (1962). Elle est utilisée aujourd'hui dans la grande majorité  des paroisses. La forme extraordinaire toujours autorisée, est la forme ancienne utilisée avant le concile Vatican II.
  1. p. 148
  2. p. 149
  3. p. 151

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Claude Charles Marionneau, Description des œuvres d'art qui décorent les édifices publics de la ville de Bordeaux, , 553 p. (lire en ligne)

Liens externes

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