seoir

Français

Étymologie

(Date à préciser) Du latin sĕdēre[1] (« être assis ») par l’ancien français sedeir  seoir »)[2].

Verbe

seoir \swaʁ\ (orthographe traditionnelle) intransitif ou pronominal 3e groupe, défectif (voir la conjugaison) (pronominal : se seoir)

  1. (Soutenu) Aller bien, pour un vêtement ; être convenable.
    • […], il sied mieux à une prisonnière de rester debout, jusqu’à ce qu’elle sache le sort qui l’attend.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Ma situation me forçait, à la vérité, à affecter diverses bizarreries, mais elles siéent si bien aux riches !  (Adelbert von Chamisso, L’étrange histoire de Peter Schlemihl ou l’homme qui a vendu son ombre, 1813 ; traduit de l’allemand par Hippolyte de Chamisso, 1822, p. 53)
    • Sa perruque blonde bien frisée, bien mise, seyait à sa blanche figure froidie comme celle de ces femmes de bourgmestre peintes par Holbein.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Comme on était à la veille des Aphrodisies, ces femmes avaient toute licence de choisir le vêtement qui leur seyait le mieux, et quelques-unes des plus jeunes s’étaient même risquées à n’en point porter du tout.  (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
    • […], on les désignait généralement, le premier sous le nom de gros Zidore, le second sous celui de gros Léon, appellations qui leur seyaient d’autant mieux qu’ils avaient conquis, comme il convenait à leur âge et à leur position sociale, la pointe de bedon qui confère toute son importance au campagnard cossu.  (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • […], son coustume garçonnier lui seyait et elle charme l’auditoire par sa vivacité et son aisance.  (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958)
  2. Être assis, bien établi.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  3. Être installé ou établi.
    • Trois jours par semaine, nous nous exerçons. A l'église sied un petit harmonium que je touche aux messes dominicales. Hier, pour la première fois, le tambour s'ajoute.  (Origène Grenier, L'homme qui vient du vent, textes réunis par Jean Ducharme, Québec : Bellarmin, 2006, p. 200)
    • Derrière la maison sied un terrain de cinquante ares qui borde un chemin sur une longueur de soixante mètres. Il est tout à fait possible de le diviser en parts égales et de proposer ainsi à la vente trois terrains à bâtir.  (Alain Lebrun, « Le Luron triste », dans le Journal d'un notaire de campagne, Marivole Éditions, 2017)
    • Ces habitations n'avaient certainement pas été découpées par le même emporte-pièce. Chaque maison seyait sur une cour de forme différente, et chaque cour comptait des variétés de plantes différentes.  (Anya Bast, Magie noire : Charme cruel, traduit de l'anglais par Noémie Grenier, Varennes (Québec) : Éditions AdA, 2013)
  4. S’asseoir, s’installer dans une assemblée à la place qui convient à son rang.
  5. (Figuré) Siéger.
    • Le parlement européen doit seoir alternativement à Strasbourg et à Bruxelles.
  6. (Pronominal) (Vieilli) ou (Littéraire) Être assis, être placé.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Notes

Ce verbe défectif, dont l’infinitif n’est plus guère en usage, ne s’emploie qu’à certains temps, et toujours à la troisième personne du singulier ou du pluriel il sied, ils siéent, il seyait, ils seyaient, il siéra, ils siéront, il siérait, ils siéraient, qu’il siée, qu’ils siéent ainsi qu’au participe présent seyant et, seulement pour les sens 2,3,4 au participe passé sis(e).
À la forme pronominale, il n’est plus employé qu’en poésie et dans le langage familier, à la deuxième personne de l’impératif : sieds-toi, seyez-vous.
On rencontre un usage littéraire de l'infinitif, orthographié séoir, dans le roman L’Enfant-Roi (éd. de Fallois, 1993, chapitre II, p. 70), de Robert Merle : (...) une sorte de tunique faite de satin bleu brodé de fleurs de lys d’or, laquelle, si j’ose vous le dire, eût pu vous séoir à la perfection (...).
Cette graphie avec accent était encore connue au XVIIIe siècle, comme en témoignent par exemple ses emplois dans une réédition commentée des Coutumes de Lorris-Montargis, en 1771, reproduisant la seconde charte accordée par le roi Charles VII à la ville de Montargis, pour l'établissement de quatre foires annuelles.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Homophones

Anagrammes

Références

  • [1]sedere dans Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn, 1928
  • [2]« seoir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (seoir)

Ancien français

Étymologie

Du latin sedere.

Verbe

seoir \Prononciation ?\

  1. (Pronominal, se seoir) Être assis.
    • En la sale u il se seoient  (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit de Chantilly. Ms. 2168 français de la BnF, idem.)

Variantes

Dérivés dans d’autres langues

Références

Moyen français

Étymologie

(Date à préciser) Du latin sĕdēre (« être assis »).

Verbe

seoir

  1. S’asseoir, s’installer dans une assemblée à la place qui convient à son rang.
    • Lucius s’ala seoir es plus reculez sieges du theatre ; ce que voyant, le peuple en eut pitié et ne put supporter de le voir ainsi deshonoré.  (Jacques Amyot, vers 1560)
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