asseoir

Français

Étymologie

(Xe siècle) Du moyen français asseoir, de l’ancien français aseoir, du latin assidere[1][2].

Verbe

asseoir \a.swaʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (orthographe traditionnelle) (pronominal : s’asseoir)

  1. Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
    • Asseoir un malade.
    • Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
    • On le fit asseoir.
  2. (Figuré) L’y admettre.
    • Faire asseoir quelqu’un à sa table,
  3. (Figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
    • Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ?  (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
  4. (Architecture) Poser solidement et à demeure.
  5. (Militaire) Placer, établir un camp.
    • Asseoir un camp,
    • Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
  6. (Équitation) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
    • Asseoir un cheval,
  7. (Figuré) Fonder ; établir.
    • D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme.  (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme.  (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, p. 78)
  8. (Figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
    • On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
  9. S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
    • Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
    • Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
  10. (Eaux et forêts)
    • Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
    • Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
    • Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
  11. (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
  12. (Pronominal) (Figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.

Variantes orthographiques

Note : L’orthographe assoir pour l’infinitif est ancienne. En 1932, la Grammaire de l’Académie française, page 137, l’accepte concurremment avec asseoir.

Dérivés

Synonymes

Traductions

Prononciation

Anagrammes

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (asseoir), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. « asseoir », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
  2. « asseoir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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