roseau

Voir aussi : Roseau

Français

Étymologie

De l’ancien français rosel, diminutif de raus, rauche, attesté en latin tardif rausum (IXe siècle), rosum (1268), emprunté au gotique raus [1], comparable au moyen néerlandais roesdommel, aussi attesté dans la toponymie du Nord de la France : Rosel, Rosiere et Roubaix (d’un ancien Rosbais). S’apparente, par alternance consonantique, au néerlandais roer, à l’allemand Rohr et à l’islandais reyr.

Nom commun

SingulierPluriel
roseau roseaux
\ʁɔ.zo\

roseau \ʁɔ.zo\ masculin

  1. (Botanique) (Courant) Nom courant du phragmite (Phragmites australis).
    • […]; le sol s’affaisse en s’asséchant. Pour l’affermir, il faut d'abord brûler les choins, massettes, roseaux, et, pour cela, tenir le marais le plus à sec possible, […].  (François Rozier, Cours complet d'agriculture ou Dictionnaire universel d'agriculture, t.11, 1805, page 480)
    • SÉBASTIEN : Ariel, écoute-moi. Le monde humain, c’est la pagaille.
      La vie sous la mer, c’est bien mieux que la vie qu’ils ont sur la terre.
      Le roseau est toujours plus vert dans le marais d’à côté
      Toi, t’aimerais bien vivre sur terre, bonjour la calamité !
       (La Petite Sirène, 1989)
  2. (Botanique) (Courant) Nom d’autres plantes, d’aspect et d’écologie (plantes sociales) similaires.
    • Bientôt, en effet, les six gosses arrivés devant les roseaux de la rive et écarquillant les yeux, ne virent que l’eau ensoleillée, mais point de rainettes.  (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Et des hommes, des femmes, des enfants même passent en poussant devant eux des voitures pleines de roseaux, qu’ils annoncent en criant :
      — Parquet !... parquet !... quatre sous la botte ! Mais leurs clients sont peu nombreux. On préfère généralement attendre le lendemain pour acheter la marchandise cueillie la nuit. Les feuilles en sont plus fraîches et plus brillantes au passage de la procession.
       (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 230.)
    • L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.  (Jean de La Fontaine, « Le Chêne et le Roseau »Fables, I, 22, 1662.)
    • L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant.,  (Blaise Pascal, Pensées, Fragment 231 de l'éd. Sellier.)
  1. (Par extension) Calame.
    • Le peintre oriental y avait tracé d’un roseau exact et sobre, avec un réalisme qui n’oubliait rien, une jeune demoiselle nue…  (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)

Dérivés

  • roseau à balais
  • roseau des bois
  • roseau des collines
  • roseau des montagnes
  • roseau peint en fer (homme qui a l’apparence de la fermeté, mais qui au fond est faible et irrésolu)
  • roseau pensant
  • roseau qui plie à tous les vents (homme qui n’a pas de fermeté, qui cède à toutes les impulsions qu’on veut lui donner)
  • roseau terrestre
  • roselier
  • roselière (peuplement de roseaux)
  • s’appuyer sur un roseau (sur quelqu’un qui n’a pas la force, le crédit, l’autorité nécessaire pour le soutenir)

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (roseau), mais l’article a pu être modifié depuis.
  •  [1] : Dictionnaire Hachette de la langue française, 1980

Voir aussi

  • roseau sur l’encyclopédie Wikipédia
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