entonner

Français

Étymologie

(Verbe 1) (Siècle à préciser) Dérivé de ton avec le préfixe en- et le suffixe -er → voir détonner et tonner
(Verbe 2) (Siècle à préciser) Dérivé de tonne avec le préfixe en- et le suffixe -er → voir tonneau

Verbe 1

entonner transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Mettre un air sur le ton.
    • Entonner les notes.
    • Entonner un air.
    • (Absolument) Bien, mal entonner.
  2. Chanter le commencement, les premières paroles d’une hymne, d’un psaume, d’une antienne, d’un air, etc.
    • En effet, l’anachorète et son commensal entonnaient, en donnant toute l’extension possible à leurs puissants poumons, une vieille chanson bachique.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Heureux comme un prince, il s’engagea dans le bois par le sentier de la Côte se tenant à quatre pour ne pas entonner son refrain favori.  (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les chanteuses, d'une voix chevrotante, entonnent une étrange mélopée: « Nous célébrons une fête pour nos seigneurs les esprits … ».  (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
    • Un vieillard aux cheveux gris, le gardien de nuit, entonna une vieille chanson qu'aimaient chanter, avant la révolution, les gars de l'usine française, à Tsaritsyne.  (Vassili Grossman, Vie et destin, traduction de Alexis Berelowitch, L’Âge d'Homme, 1995)

Dérivés

  • entonnable
  • entonner les louanges (se mettre à célébrer quelqu’un)

Verbe 2

entonner transitif

  1. Verser un liquide dans un tonneau.
    • Entonner du vin, du cidre, du vinaigre, etc.
    • Il faut prendre garde que les futailles soient bonnes avant que d’y entonner le vin.
    • — On n’apprend qu’en s’amusant, répondis-je. L’art d’enseigner n’est que l’art d’éveiller la curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite, et la curiosité n’est vive et saine que dans les esprits heureux. Les connaissances qu’on entonne de force dans les intelligences les bouchent et les étouffent. Pour digérer le savoir, il faut l’avoir avalé avec appétit.  (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 171.)
  2. (Figuré) Pénétrer, s’engouffrer avec impétuosité.
    • Le vent s’entonne dans cette cheminée.

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (entonner), mais l’article a pu être modifié depuis.
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