chanteau

Voir aussi : Chanteau

Français

Étymologie

De l’ancien français chantel → voir chant (« côté »).

Nom commun

SingulierPluriel
chanteau chanteaux
\ʃɑ̃.to\

chanteau \ʃɑ̃.to\ masculin

  1. (Vieilli) Grand morceau de pain coupé.
    • Des ouvriers, la bouche pleine, taillaient des tartines en des chanteaux de pains.  (Paul Adam, Chair molle, 1885)
    • Une cuisse d’oie, un gros chanteau de pain, le tout arrosé de rakiou, il ne lui en fallut pas moins pour réparer ses forces.  (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 69-81)
    • A onze heures il arrivait à Fresnay-les-Chaumes, déjeunait à l'unique bouchon de ce hameau de Pithiviers-le-Vieil, d'un chanteau de pain bis et d'un hareng saur, additionnés d'un petit vin du pays qui lui fit faire une de ces grimaces !  (Louis Boussenard, « La bande des chauffeurs : roman historique et dramatique », dans L'Œil de la police, n° 17, 2e année, s.d. (1909 ?), p. 6)
    • Devant une table, encombrée par un chanteau de pain, une demi-meule de gruyère et une innombrable quantité de bouteilles vides, les deux amis qu’on croyait morts devisaient paisiblement comme des sages.  (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • A tour de rôle, Flamart d’abord, Joigneau ensuite, ils piquent avec la pointe du couteau un lambeau de chair huileuse qu’ils étalent sur leur pain. Puis ils détachent du chanteau une bouchée cubique, l’enfoncent prestement dans leur bouche, et, avant de commencer le laborieux effort de la mastication, ils ont soin, l’un et l’autre, d’essuyer d’un revers de main la frange de leur moustache. ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 15-16)
  2. (Absolument) (Religion) Le morceau de pain bénit qu’on envoie à celui qui doit offrir le pain bénit le dimanche suivant ou le jour de fête le plus prochain.
    • Ma mère avait un autre sésame pour s'immiscer dans les maisons, le chanteau. Chaque dimanche, une famille offrait le pain qui était béni par le prêtre ; on mettait de côté un « chanteau » & le reste était coupé en petits morceaux & distribué dans les rangs, tenant lieu d'hostie, tandis que des fillettes faisaient la quête.  (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, p. 190)
  3. Morceau d’étoffe coupé à une plus grande pièce.
    • Ce manteau a été coupé en plein drap, il n’y a point de chanteau.
  4. (Par extension) Morceau en pointe que les tailleurs disposent sur les côtés d’un vêtement pour l’arrondir.
  5. (Arts) Douve terminale de chacun des deux fonds d’un tonneau.

Traductions

Anagrammes

Voir aussi

  • chanteau sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chanteau), mais l’article a pu être modifié depuis.
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