émotion

Voir aussi : Emotion, emotion

Français

Étymologie

Dérivé de émouvoir formé d'après l’ancien français et moyen français motion « mouvement », emprunté au latin motio « action de mouvoir, mouvement, trouble, frisson (de fièvre) ».

Nom commun

SingulierPluriel
émotion émotions
\e.mo.sjɔ̃\
ou \e.mɔ.sjɔ̃\

émotion \e.mo.sjɔ̃\ ou \e.mɔ.sjɔ̃\ féminin

  1. (Psychologie) Réaction affective subite, temporaire et involontaire, souvent accompagnée de manifestations physiques, provoquée par un sentiment intense de peur, de colère, de surprise, etc.
    • Les émotions se caractérisent en biologie par des modifications d’apparence, notamment dans l’expression faciale, des actes caractéristiques (cris, fuites ou attaques) et des bouleversements à l’intérieur du corps ( battements de cœur, pression artérielle, irrigation sanguine de la peau et des viscères, sécrétion d’hormones...). (Professeur Jean-Didier VINCENT, La jalousie expliquée par un neurobiologiste, Journal Le Point, p. 68, n° 2196-16 d’octobre 2014)
    • Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions.  (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, p.82)
    • « L’émotion est un jugement » a écrit Edmond Haraucourt. Avec lui je le tiens pour le moins faillible de tous.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge.  (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
    • La généralité des Américains s’imaginaient la guerre d’après les campagnes limitées, avantageuses et pittoresques, qui avaient eu lieu autrefois. […]. Ils étaient enclins aussi à la regretter, comme un exercice ennoblissant, à déplorer qu’il ne fût plus possible d’en expérimenter les émotions.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 211 de l’éd. de 1921)
    • Malraux, fait prisonnier, adresse à Josette des mots signés d'une tête de chat. Enceinte, elle lui rend visite en prison, à Collemiers, suscitant l’émotion des villageois.  (Anissa Benzakour-Chami, Clotis Josette (1910-1944), dans le Dictionnaire Malraux, CNRS Éditions, 2011)
  2. (Vieilli) (Français classique) Mouvements populaires qui annoncent une disposition au soulèvement, à la révolte.
    • Une émotion commença de se dessiner dans la ville. - Calmer l’émotion populaire.

Synonymes

Apparentés étymologiques

Traductions

Hyponymes

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (émotion), mais l’article a pu être modifié depuis.

Voir aussi

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