ç’

Voir aussi : C, c, Ć, ć, Ĉ, ĉ, Ç, ç, Č, č, ©, ¢, , , , , c’, c., C., c/, °C, , , , , , ɕ, , , , , 𝐂, 𝐜, 𝐶, 𝑐, 𝑪, 𝒄, 𝒞, 𝒸, 𝓒, 𝓬, , 𝔠, 𝕮, 𝖈, , 𝕔, 𝖢, 𝖼, 𝗖, 𝗰, 𝘊, 𝘤, 𝘾, 𝙘

Français

Étymologie

Élision de ce a[1][2]. À l’origine ç’a n’était pas une élision de la construction plus tardive ça a, mais les deux sont interchangeables aujourd’hui.

Pronom démonstratif

ç’ \s\

  1. Élision de ce ou de ça. Note : Utilisé devant le a des formes conjuguées de l’auxiliaire avoir ou du semi-auxiliaire aller, dans les deux cas le plus souvent avec le verbe être. Cette élision tend de plus en plus à disparaître à l’oral et on dit plutôt ça[3][4].
    • Les derniers temps, Troppmann commençait, à l’encontre de ses dires antérieurs, à affirmer qu’à vrai dire il avait amené la famille Kinck sur les lieux de l’assassinat, mais que ç’avaient été ses complices qui l’avaient tuée, […].  (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduit par Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Puis ç’avait été le chemin de fer, des villas et encore des villas, les usines à gaz, […].  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 7 de l’éd. de 1921)
    • Avec les vents alizés et le courant équatorial d’une vitesse de dix à soixante-dix milles par jour, ç’aurait été pour moi la traversée la plus courte et la plus facile.  (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Pour un drame, ç’avait été un drame complet.  (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Le rêve généreux de Fénelon et de Massillon, ç’allait être le rêve du XVIIIe siècle : […]  (Ferdinand Brunetière, Études sur le XVIIIe siècle, chapitre I, dans Revue des Deux Mondes, tome 43, 1881)
    • Ç’avait fait tout un ramdam lorsqu’il avait voulu prendre femme hors du royaume, et certaines manières étrangères d’Artela l’avaient intrigué et fasciné, même lui.  (Terry Pratchett, Pyramides : Les Annales du Disque-monde, volume 7, 2012)
    • Ç’allait faire du propre !  (‎Léo Trézenik, Willy, Histoires normandes, 2016)

Vocabulaire apparenté par le sens

Pronoms démonstratifs en français
Type Singulier
Neutre
Singulier Pluriel
MasculinFémininMasculinFéminin
Complet Indifférencié
ou distal
ce, c’, ç’
cela, ça
celui-làcelle-làceux-làcelles-là
Proximal ceci celui-cicelle-ciceux-cicelles-ci
Incomplet celuicelleceuxcelles

Traductions

→ voir ça

Voir aussi

Références

  1. Louis Philipon de La Madelaine, Des Homonymes français, ou mots qui dans notre langue, se ressemblent par le son et différent par le sens, 1802 :
    Au lieu de dire, ce a été, l’usage permet qu’on dise, ç’a été ; mais alors l’apostrophe annonce l’élision de l’e avec l’a ; ç’a été pour moi une perte irréparable ; ç’a été le tourment de cette famille.
  2. Grammaire des écrivains, des professeurs et des vrais amateurs, rédigée en 529 questions, sur autant de genres de difficultés que présente la langue française, 1843 :
    61e. QUESTION. Peut-on dire : Ç’a été ma première pensée du jour.
    RÉPONSE : Oui, en style familier, toutefois en faisant disparaître la faute d’orthographe.
    Ç’a été est mis pour ce a été : l’élision, en donnant c’a, ne change point le c qui reste naturel, et doux, comme partie de ce ; écrivez donc : c’a (sans cédille.)
  3. Google Ngram Viewer, ce a,c'a,ç'a,ça a
  4. Google Ngram Viewer, ce avait,c'avait,ç'avait,ça avait
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