Zoubida Assoul

Zoubida Assoul, née en 1956 à Tebessa, dans la famille Ouled Sidi Abid[réf. nécessaire], des chorfa de Bir El-Ater, est une avocate et femme politique algérienne. Elle est, depuis 2013, la présidente du parti l'Union pour le changement et le progrès (UCP).

Biographie

Elle naît en 1956 à Tebessa[1], fille d'Assoul Tebessi, un savant religieux[réf. nécessaire].

Formation

En 1976, Zoubida Assoul obtient un bac lettres à Khenchela. Elle opte pour des études de droit et intègre l'université de Constantine dont elle sort diplômée avec une licence en droit privé. Elle passe ensuite avec succès le concours de la magistrature.

Carrière

En 1987, elle devient la première femme à être nommée cadre supérieure au Ministère de la Justice. Une institution dans laquelle elle va occuper le poste de sous-directrice du département de protection des mineurs de la justice avant de devenir inspectrice jusqu'en 1993. En 1994, elle est nommée chargée des études au secrétariat général du gouvernement.

Parcours politique

Après la démission du président Chadli Bendjedid le et à la suite de l'arrêt du processus électoral, Zoubida Assoul est désignée au Conseil national de transition (CNT ; 1994-1997)[2]au poste de rapporteure de la Commission des affaires juridiques. Une mission qu'elle va accomplir jusqu'en 1997. En 2000, elle devient conseillère du président du Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement.

En 2006, elle est élue présidente de l'ONG Réseau des femmes juristes arabes. Le , elle crée son parti politique : l'Union pour le changement et le progrès (UPC). En 2015, elle déclare que son modèle est Houari Boumédiène[3].

En 2014, Zoubida Assoul est reçue par le premier ministre Ahmed Ouyahia dans le cadre de consultations pour une nouvelle constitution[4].

Elle est également la porte-parole de mouvement Mouwatana (Citoyenneté-Démocratie), créé le avec des hommes politiques (comme Soufiane Djilali, Ahmed Benbitour et Ali Benouari), la militante Amira Bouraoui et l'avocat des droits humains Salah Debbouz[5]. Ce mouvement rassemble deux formations : Jil jadid et l’UCP[6]. Au sein de ce mouvement, elle milite contre le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika[7], et pour un État de droit[8] et une rupture radicale avec l’actuel régime algérien[6].

En février 2019, dans le cadre de l'élection présidentielle algérienne du 18 avril 2019, elle annonce le ralliement de l'UCP à la candidature d'Ali Ghediri (suspecté d'être le candidat de Toufik[9],[10]) et elle n'est plus porte-parole de Mouwatana[11],[12].

Le , Zoubida Assoul, annonce que l'UCP boycottera les élections législatives algériennes de 2021[13],[14].

Le , le ministère de l’Intérieur annonce des poursuites judiciaires contre le parti Union pour le changement et le progrès pour « activité illégale », un communiqué de ce ministère annonce que « le parti Union pour le changement et le progrès (UCP) évolue dans une situation illégale. Les activités du parti ne sont pas conformes à la législation en vigueur », et rajoute que « Zoubida Assoul poursuit ses activités sous couvert de la présidence du parti (UCP), malgré le manque de statut juridique, conformément aux dispositions de le loi fondamentale du parti »[15].

Références

  1. Rédaction, « Algérie : Top 10 des personnalités influentes (VIP) 2019 », sur www.algerie1.com (consulté le )
  2. « Liste des membres du Conseil National de Transition 1994-1997 »
  3. « Zoubida Assoul », sur elwatan.com, El Watan, (consulté le )
  4. « Révision de la Constitution : Abdelmadjid Menasra (FC), Zoubida Assoul (UFC) et Madani Mezrag reçus par Ahmed Ouyahia », sur Radio Algérie,
  5. (ar) « Mouwatana site officiel », sur mouwatana.org
  6. « Zoubida Assoul : « Les Algériens exigent une rupture radicale avec le système Bouteflika » », sur L'Humanité, (consulté le )
  7. « L'Entretien - Zoubida Assoul : un 5e mandat de Bouteflika serait "irresponsable" », sur France 24, (consulté le )
  8. « Charte de valeurs et principes fondamentaux de Mouwatana », sur mouwatana.org
  9. Naoufel Brahimi El Mili, Histoire secrète de la chute de Bouteflika, L'Archipel (ISBN 978-2809828467), p. 23
  10. Nicolas Beau, « La rencontre secrète entre le général Ghediri et les Américains », sur Mondafrique, (consulté le )
  11. « L'UCP de Zoubida Assoul annonce son soutien à Ali Ghediri », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le )
  12. Sonia Lyes, « Zoubida Assoul n’est plus porte-parole de Mouwatana », sur TSA,
  13. Législatives : L’UCP de Zoubida Assoul dit non, site tsa-algerie.com, 27 mars 2021.
  14. Yasmine Marouf-Araibi, « L’UCP de Zoubida Assoul annonce son boycott des élections législatives », sur INTERLIGNES Algérie, (consulté le )
  15. « Zoubida Assoul poursuivie en justice par le ministère de l’Intérieur », sur algerie360.com, (consulté le )
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