Zéphirin Diabré

Zéphirin Diabré, né le à Ouagadougou, est un universitaire, homme politique et homme d'affaires burkinabé, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC).

Biographie

Formation

Originaire du village de Foungou, dans le département de Gomboussougou et la province du Zoundwéogo[1], Zéphirin Diabré est diplômé de la Kedge Business School en 1982. En 1987, il obtient un doctorat en sciences de gestion à la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l'Université Montesquieu Bordeaux IV. .

Carrière professionnelle

Professeur assistant de gestion à l'université de Ouagadougou de 1987 à 1989, il rejoint le secteur privé comme directeur des relations humaines de la Société burkinabé de brasseries du Burkina (Sobbra) au sein du groupe français Castel de 1989 à 1992[2].

Carrière politique

En , il est élu député à l'Assemblée nationale sous l'étiquette de l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT), le parti du président Blaise Compaoré. Un mois plus tard, il est nommé ministre de l'Industrie, du Commerce et des Mines dans le gouvernement du Premier ministre Youssouf Ouédraogo[2]. En , il est nommé au poste de ministre de l'Économie, des Finances et du Plan dans le gouvernement du Premier ministre Roch Marc Christian Kaboré qui a succédé à Youssouf Ouédraogo. Il quitte le gouvernement en et prend peu après la présidence du Conseil économique et social[1]. Il est réélu député l'année suivante mais, en raison de divergences avec le Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti au pouvoir, il préfère quitter le pays.

Carrière internationale

En 1997, il rejoint l'université Harvard aux États-Unis et travaille comme enseignant-chercheur auprès de l'économiste Jeffrey Sachs, principalement sur le devenir des économies africaines. Le , il est nommé directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)[2][source insuffisante].

En , Zéphirin Diabré rejoint le groupe AREVA, pour y occuper les fonctions de Président, Afrique et Moyen-Orient et conseiller pour les affaires internationales auprès de la présidente, Anne Lauvergeon. Il préside aussi un groupe de réflexion sur les matières premières au sein du Medef. En 2011, il quitte le groupe pour s'installer comme consultant dans le domaine du financement minier.[réf. nécessaire]

Retour en politique

Une affiche électorale en faveur de Zéphirin Diabré en novembre 2015.

Zéphirin Diabré organise un forum sur l’alternance au Burkina Faso à Ouagadougou du 1er au . Il crée le l'Union pour le progrès et le changement (en) (UPC), un parti politique d'opposition qu'il préside et qui milite pour l'alternance démocratique. Lors des élections législatives du , l'UPC obtient 19 sièges de députés. En outre, à l'issue des élections municipales, qui ont lieu le même jour, le parti totalise 19 maires et plus de 1 600 sièges de conseillers municipaux.

Devenu Chef de file de l'opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré conduit le combat qui mène au soulèvement populaire qui en entraîne la chute de Blaise Compaoré.

Le , Zéphirin Diabré est investi candidat de son parti à l'élection présidentielle du suivant. Crédité de 29,65 % des voix, il est battu par Roch Marc Christian Kaboré qui remporte le scrutin avec 53,49 %. Son parti obtient durant la même élection couplée 33 sièges de députés à l'Assemblée nationale. Depuis lors, Zéphirin Diabré est de nouveau le Chef de file de l'Opposition politique burkinabè.

Le , Zéphirin Diabré, a été investi à Ouagadougou par son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), candidat à la présidentielle de novembre 2020[3].

En , Pour la première fois depuis son départ en exil, Blaise Compaoré a rencontré Zéphirin Diabré à Abidjan. Au cœur des discussions un éventuel retour de Blaise Compaoré à Ouagadougou, où il pourrait être jugé dans l’affaire Sankara[4].

Notes

Voir aussi

Bibliographie

  • « Les 100 personnalités de la diaspora africaine : Zéphirin Diabré », in Jeune Afrique, no 2536-2537, du 16 au , p. 52
  • « Areva en Afrique », éditions Agone 2012, p. 190
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