Carignan (Ardennes)

Carignan, anciennement Yvoy ou Yvois jusqu'en 1662, est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour l’article homonyme, voir Carignan.

Carignan

L'église Notre-Dame.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
(siège)
Maire
Mandat
Alain Dassimy
2020-2026
Code postal 08110
Code commune 08090
Démographie
Gentilé Yvoisien
Population
municipale
2 880 hab. (2018 )
Densité 206 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 00″ nord, 5° 10′ 07″ est
Altitude Min. 161 m
Max. 293 m
Superficie 14,01 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Carignan
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Carignan
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Carignan
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Carignan
Géolocalisation sur la carte : France
Carignan
Géolocalisation sur la carte : France
Carignan
Liens
Site web carignan-ardennes.fr

    Ses habitants sont appelés les Yvoisiens.

    Géographie

    Localisation

    La commune est proche de la frontière belge, située à quelques kilomètres au nord-est : Matton-et-Clémency est une commune frontalière.

    Géologie et relief, hydrographie

    Le point culminant du territoire de la commune se situe au Mont-Tilleul qui culmine à 293 m. La partie habitée de la commune se situe au pied de ce Mont-Tilleul, et est à une altitude variant entre 165 et 190 m[1].

    Le territoire de la commune est sur des terrains liasiques. Les versants des collines reposent sur des sols calcaires, sableux, à bélemnites. Dans le fond des vallées, ces calcaires sont recouverts d'alluvions[1].

    Le sud de la commune est traversé par la Chiers, un affluent de la Meuse. Les principales voies de communication suivent le cours de la Chiers. Le ruisseau de l'Aulnois sépare Carignan du hameau de , et d'anciennes installations industrielles (une foulerie, et une tréfilerie)[1]. Il est rejoint par le ruisseau de Matton, lui-même alimenté par le ruisseau des Deux-Villes.

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la route départementale D8043, ancienne route nationale 381, qui longe la Chiers, et par la départementale D19. La D8043 conduit d'un côté à Sedan, et de l'autre à Montmédy. La D19 relie notamment la commune à Mouzon (au sud-ouest) et mène dans le sens inverse à Florenville, en Belgique.

    La gare de Carignan est une gare ferroviaire française de la ligne de Mohon à Thionville. Elle est desservie pour les voyageurs par des trains TER Champagne-Ardenne qui effectuent des missions entre les gares d'Épernay, ou de Reims, et de Carignan, ou de Longwy, ou de Metz[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Carignan est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Carignan, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 4 305 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carignan, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,5 %), terres arables (22,9 %), zones urbanisées (16,6 %), forêts (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Morphologie urbaine

    Le cœur de la commune correspond à la cité historique, délimitée par des remparts au XVIIe siècle dont il reste quelques vestiges. Au centre de cette partie historique se dresse la collégiale Notre-Dame. La zone habitée s'est étendue après la Seconde Guerre mondiale, de façon significative jusqu'à la fin des années 1960, surtout en direction de Sedan, vers le nord-ouest et vers l'ancienne commune de , devenu un hameau rattaché à Carignan, avec une continuité des habitations presque complète entre Carignan et Wé. Des lotissements ont également été créés dans les décennies suivantes, notamment dans la direction inverse, de Blagny[1].

    D'anciens bâtiments industriels subsistent sur la Chiers, en dehors des anciens remparts, jouxtant la campagne, dont un moulin à blé qui enjambe la rivière et qui a cessé son activité en 1972[13], une filature de laine cardée arrêtée à la fin des années 1960[14], une usine de sélection de semences, s'élevant sur quatre niveaux, fermée peu après 1945[15], et une tréfilerie sur le ruisseau de l'Aulnois, en activité jusqu'en 1957 puis transformée en ferme[16].

    Logements

    Selon les statistiques de l'INSEE de 2013, 91 % des logements sont des résidences principales, 8 % sont vacants et 1 % sont des logements occasionnels ou des résidences secondaires. Deux tiers de ces logements sont des maisons, le dernier tiers étant des appartements. La construction des résidences principales a été finalisée à 51,8 % dans la période de 1946 à 1970, qui correspond également à une période de croissance démographique[17].

    Toponymie

    Le bourg est attestée sous le nom Epoisso au IVe siècle, Epossium selon Grégoire de Tours, des mots gaulois *epo (cheval) et *epotsos guerrier à cheval, cavalier ») pour un dérivé toponymique « Domaine du chevalier »[18]. Puis le nom d'Evosio est mentionné vers 540, pour donner Ivoy au XVIIe siècle[19].

    La prévôté d'Yvoy, aussi orthographié Yvoi, Ivois, Ivoi, Ivoix, en allemand ispch[20], change de nom lorsque Louis XIV l'érige en duché en faveur d'Eugène-Maurice de Savoie, prince de Carignan en Piémont. Pendant la Révolution, la municipalité reprend le toponyme Ivoy[21],[22].

    Jusqu'au milieu des années 1950, sa langue véhiculaire a été le lorrain[23] et non plus le champenois contrairement à la majorité du reste des Ardennes.

    Les habitants de Carignan ont conservé l'ancien gentilé d'Yvoisiens.

    Histoire

    Antiquité

    Le nom Eposio ou Epoisso, d'origine celtique (Epo=cheval), permet d'envisager une occupation humaine antérieure à la période romaine. Le site de Carignan est occupé au moins depuis l'époque romaine. Il est connu des Romains sous le nom d'Epoisso Vicus. C'est aussi une étape sur la voie romaine de Reims à Trèves et il figure comme telle dans L'Itinéraire d'Antonin. Pendant la reconstruction en 1949, après la Seconde Guerre mondiale, des vestiges architecturaux gallo-romains ont été mis au jour parmi lesquels une sculpture de Mercure tenant Bacchus et deux grands chapiteaux corinthiens. S'y ajoute la vaste villa de Maugré, au nord-est de la cité, le long du ruisseau de Matton, fouillée de 1976 à 1986[1].

    Moyen Âge

    La cité est le chef-lieu du pagus Eponensis/Evodiensis. Elle est visitée par l'archevêque Maximin de Trèves au IVe siècle, et par Martin de Tours en 385 ou 386. Au VIe siècle, dans son Histoire des Francs, Grégoire de Tours raconte sa rencontre avec saint Walfroy à Yvois (Eposium Castrum). La ville possède un atelier monétaire mérovingien. Un comté d'Yvois, certainement héritier direct du pagus, est mentionné au Xe siècle[1].

    En octobre 931, le roi Henri I. de Saxe ici signait un document à Iovis (Regesta Imperii II., no. 36)[réf. nécessaire]

    En , Yvois accueille une entrevue entre le roi Robert II le Pieux et l'empereur Henri II du Saint-Empire[1].

    Au XIe siècle, Yvois fait partie du comté de Chiny, qui est probablement la continuation du comté d'Yvois. Elle en est la ville la plus importante, et une prévôté d'Yvois recouvre la cité et plusieurs villages des environs. Les comtes y séjournent souvent et elle est, jusqu'au XIIIe siècle, la véritable capitale du comté. Les comtes font frapper la majeure partie de leurs monnaies à Yvois et une manufacture de draps y est fondée en 1304. En 1340, la ville et sa prévôté sont vendues à Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg. Devenu duché, le Luxembourg s'agrandit par l'achat du comté de Chiny, en 1364, par Venceslas Ier de Luxembourg[24] avant d'appartenir aux ducs de Bourgogne.

    Époque moderne

    La prévôté d'Yvois fait ensuite partie intégrante des Pays-Bas espagnols et Yvois est l'une des plus importantes places fortes du sud-Luxembourg. La France s'en empare après le siège de 1542 et en 1552 (le 23 juin, après un siège de six jours)[25]. Mais elle fait retour à l'Espagne en 1559 (traité du Cateau-Cambrésis). Ses fortifications sont alors démantelées puis reconstruites, sans doute au début du XVIIe siècle. Au cours de la guerre de Trente Ans, après avoir été assiégée deux fois en 1637 et 1639, par les troupes françaises du maréchal de Châtillon, la ville est rasée sur ordre de Richelieu et le site reste longtemps quasi-abandonné.

    Yvois est annexée par la France en 1659 (article XXXVIII du traité des Pyrénées). En 1662, le territoire d'Yvois, correspondant approximativement à l'actuel canton de Carignan, est érigé en duché de Carignan par Louis XIV au profit d'Eugène-Maurice de Savoie, comte de Soissons, prince de Carignan en Piémont et la ville perd son nom pour devenir Carignan[1]. A la veille de la Révolution de 1789, le duché compte environ 9 000 habitants.

    La famille de Savoie conserve le duché jusqu'en 1751, date à laquelle il est vendu à Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre. Sa fille reçoit le duché en dot lorsqu'elle épouse Philippe d'Orléans dit Philippe-Égalité qui en est le dernier possesseur[1].

    Grâce à ses industries, la ville se développe au cours du XIXe siècle. On y trouve un moulin, un laminoir, d'autres usines métallurgiques, une briqueterie et une filature. La ligne de chemin de fer de Sedan à Montmédy est ouverte en 1861. Napoléon III fait un bref séjour à Carignan le avant de gagner Sedan.

    Depuis 1914

    Pendant la Première Guerre mondiale, Carignan subit l'occupation allemande pendant quatre années. Le Dr Gairal, qui est maire de la commune, décède en déportation.

    Lors de la Deuxième Guerre mondiale, la population quitta la ville devant l'avancée des forces allemandes et se retrouve dans l'ouest du pays. Les évacués peuvent regagner la ville après l'Armistice.

    Pendant ce temps, le , les Français font sauter les ponts sur la Chiers avant l'arrivée des Allemands. Ceux-ci, du VII. Armee-Korps d'Eugen Ritter von Schobert arrivent le au soir et tentent le lendemain matin de franchir la rivière entre Carignan et Tétaigne, depuis Carignan c'est la 71. Infanterie-Division (de Karl Weisenberger) qui attaque, ce qui provoque la réaction de l'artillerie française, notamment celle du III/20e régiment d'artillerie nord-africaine[26]. Ces tirs touchent en particulier Carignan où les Allemands essayent de réparer le pont Alix[26]. Le lieutenant Watelet du II/136e régiment d'infanterie de forteresse, unité qui défend le secteur face à Carignan, témoigne « nos 75 arrosent copieusement Carignan. Les toitures s'effondrent, des incendies se déclarent ici et là. Le spectacle est hallucinant »[26]. L'attaque allemande échoue[26]. Dans la nuit, sur ordre de Charles Huntziger, chef de la 2e armée dont elles dépendent, les unités françaises évacuent leurs positions sur la Chiers en aval de l'ouvrage de La Ferté[26] où se poursuivront les combats. La ville est alors détruite à près de 90 %.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Le parti socialiste a tenu la mairie de Carignan de 1937 à 2008, excepté durant la Seconde Guerre mondiale et le régime de Vichy. En 2008, une liste se disant apolitique et classée divers droite est devenue majoritaire[27], et a confirmé en 2014 en réunissant 69 % des voix.

    Liste des maires

    Maires de Carignan
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? 1944 Jean Colle[28]   Grainetier
    Nommé par le préfet († assassiné le 21 août 1944)
    1944 1971 Georges Rennesson[28] SFIO puis PS Menuisier
    1971 1977 Edmond Pierron PS Directeur d'école honoraire
    1977 1995 Michel Rambourg PS Professeur de CES
    1995 2001 Manuel Tejedo-Cruz PS  
    2001 2006 Jean Henry   Premier adjoint puis maire par intérim
    2020 Denis Lourdelet[29]   Gérant de société
    juin 2020 En cours Alain Dassimy [30] SE Ancien cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Carignan appartient au département des Ardennes, au sein de la région Grand Est, et à la communauté de communes des Portes du Luxembourg. C'est un chef-lieu de canton. D'un point de vue électoral, ce canton de Carignan fait partie de la troisième circonscription des Ardennes.

    Jumelages

     Weinsberg (Allemagne).

    Population et société

    Démographie

    Carignan forme avec les communes voisines de Blagny et d'Osnes une petite agglomération urbaine, l'unité urbaine de Carignan, qui avec 4 596 habitants en 2008 la classe au dixième rang départemental après celle de Fumay et avant celle de Nouvion-sur-Meuse.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

    En 2018, la commune comptait 2 880 habitants[Note 3], en diminution de 2,93 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3731 3131 3941 4681 3821 6731 7921 8121 839
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    2 0512 0892 1132 0982 1492 1232 2242 1642 134
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    2 2161 9872 2572 3382 4721 7122 7203 4033 674
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    3 7243 6463 3593 2593 1883 1782 9872 8852 880
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune compte une école maternelle, une école primaire et un collège[34],[35].

    Santé

    Grâce à la communauté de communes des Portes du Luxembourg, une maison de santé a ouvert ses portes le 29 février 2016, regroupant en un lieu des médecins généralistes, des infirmières libérales, des orthophonistes, et la Croix-Rouge française[36],[37].

    Sports

    Plusieurs clubs de sports existent sur la commune, notamment de gymnastique (étoile gymnique de Carignan)[38], de tennis (Club Tennis Yvois Carignan), de tir à l'arc (Arc Club Carignan Mouzon ou ACCM), de boxe (Boxing Club), de football (Football Club Blagny Carignan) et de football en salle avec le COSEC et du Handball (Yvois Carignan Handball).

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    La commune compte, en 2013, 1 283 ménages fiscaux, et 42,5 % de ces ménages sont imposés[39].

    Emploi

    En 2013, les actifs ayant un emploi représentent 57,2 % de la population des 15-64 ans pour 59,5 en 2008. Les chômeurs représentent 11,5 % de cette population en 2013 pour 8,8 % en 2008. L'indicateur de concentration d'emploi est de 49,7 en 2013, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu moins d'un emploi pour deux habitants actifs[39].

    La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active est la suivante pour cette commune :

    Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles

      Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d'entreprise
    Cadres, professions
    intellectuelles
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Carignan en 2013 0,7 % 8,4 % 9,3 % 19,0 % 29,1 % 33,5 %
    Carignan en 2008 0,9 % 7,1 % 10,7 % 20,2 % 24,2 % 36,9 %
    Sources des données : INSEE[39]

    Entreprises par secteur d'activité

    Au 1er janvier 2015, Carignan compte 228 établissements actifs : 7 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 22 dans l'industrie, 9 dans la construction, 147 dans le commerce-transports-services divers et 43 relatifs au secteur administration publique, enseignement, santé, action sociale. Le secteur industriel qui moins de 10 % des établissements réunie 50 % des emplois. Deux de ces entreprises ont plus de 50 salariés , La Foulerie (fabrication de pièces métalliques pour le marché du roulement à billes), et Amphenol Air LB (fabrication de systèmes d'interconnexion électriques, d'accessoires de câblage et d'attachement)[39].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Parmi les monuments de la ville de Carignan peuvent être évoqués :

    Édifices religieux

    La chapelle Saint-Pierre de Wé.
    • La collégiale Notre-Dame, édifiée au Moyen Âge, remanié plusieurs fois. Quatre fenêtres gothiques ea été fondé en 1982. Ct un portail Renaissance. Le clocher est une copie de celui de 1681. L'édifice est classé monument historique en 1990[41].
    • La chapelle Saint-Pierre du hameau de Wé qui relevait du prieuré des Jésuites de Muno (Belgique). Reconstruite au XVIIIe siècle, elle contient de beaux retables baroques en bois avec chronogrammes.

    Autres

    Un Cercle historique et artistique yvoisien a été créé en 1982. C'est une association loi 1901[42].

    Un centre culturel est aménagé dans un ancien supermarché, à l'initiative de la municipalité, pour regrouper un pôle pour la petite enfance, un relais d'assistance maternelle, le club de maquette de Carignan, et une médiathèque[43],[44].

    Personnalités liées à la commune

    • Géry de Cambrai (vers 540-619 ?), évêque de Cambrai, saint thaumaturge fêté le 11 août, y est né.
    • Mathias Chardon (1695-1771), moine bénédictin à Saint-Arnould de Metz et historien de la liturgie catholique, y est né.
    • Jean-Baptiste L'Écuy (1740-1834), dernier abbé général de l'ordre des Prémontrés avant la Révolution, est né à Carignan.
    • Nicolas Bernard Guiot de Lacour (1771-1809), général de la Révolution et de l’Empire, est né à Carignan. Mortellement blessé à Wagram, son nom est gravé sur l'Arc de triomphe de l'Étoile et son buste figure dans la galerie des batailles du château de Versailles.
    • Jules Visseaux (1854-1934), sculpteur primé à Paris en 1889, y est né.
    • Jules Mazé (1865-1951), romancier, poète, historien, critique d'art et journaliste, y est né.
    • Jeanne Mélin (1877-1964), pacifiste, féministe, écrivaine et femme politique, candidate à la présidence de la République en 1947 contre Vincent Auriol, est née à Carignan.

    Héraldique

    Les armes de Carignan se blasonnent ainsi :

    d’azur à la fasce d’or chargé d’un cœur du champ[45].

    Ce blason ne date que de 1824 et a été attribué par Louis XVIII. De 1341 à 1659, la ville s'est servie du blason accordé en 1341 par Jean l'Aveugle : écu à quatre parties (écartelé) : Aux I et IV, d'argent au lion armé et lampassé de gueules à queue fourchue ; aux II et III, burelé d'argent et d'azur à dix pièces, au lion armé et lampassé de gueules à queue simple.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Stéphane Gaber, « Carignan », Revue Historique Ardennaise, t. XII, , p. 177-190
    2. Site SNCF TER Champagne-Ardenne, Informations pratiques sur les gares et arrêts  : Gare de Carignan lire (consulté le 1er février 2012)
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Carignan », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Moulin à blé, actuellement centrale hydroélectrique », p. 61
    14. Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Filature de laine cardée Bloch », p. 60-61
    15. Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Usine de sélection de semences (graineterie) Denaiffe, puis Etablissements Biette », p. 62
    16. Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Usine de transformation des métaux, puis usine liée au travail du bois, puis fonderie d'aluminium, actuellement ferme », p. 62-63
    17. « Dossier complet, commune de Carignan. Logement en 2013 », sur le site de l'INSEE
    18. Xavier Delamarre, Une généalogie des mots, Errance, (ISBN 978-2-87772-634-4), p. 74
    19. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 139
    20. Augustin Calmet - Notice de la Lorraine qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Michel Tamine, « Changer le nom des villes et des villages », dans Gérard Gayot (dir.), Révolution en Ardenne, de l'Argonne au Namurois, Éditions Terres Ardennaises, , p. 107-128
    23. Martine Descusses, Le patois ardennais de Gespunsart, Peeters Publishers, (ISBN 978-2-85297-178-3, lire en ligne)
    24. Jean Bertholet, Histoire ecclésiastique et civile du duché de Luxembourg et comté, t. 6, Luxembourg, André Chevalier, (lire en ligne), p. 267-268
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    45. Banque du Blason

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Delahaut Charles Joseph, Annales civiles et religieuses d'Yvois Carignan et de Mouzon, Paris, T. Desoer, 1822 .
    • Gaber Stéphane, Histoire de Carignan et du pays d'Yvois, Charleville Mézières, Éd. de la société d'études ardennaises, 1976. Préface de René Taveneaux.
    • Gaber Stéphane, Les Fortifications de Carignan, Carignan, Cercle historique et artistique yvoisien, 1991.
    • Gaber Stéphane, Vingt siècles d'histoire au pays d'Yvois-Carignan, Carignan, Cercle Historique et Artistique Yvoisien, 2009.
    • Huart Désiré, Les Patois de l'est-sedanais: en particulier des cantons de Mouzon-Carignan et quelques villages limitrophes de la Meuse et de Belgique Charleville-Mézières, Ardenn'offset, 1988.

    Liens externes

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