Yvette Alde

Yvette Alde est une artiste peintre, lithographe et illustratrice française née le à Paris[1], morte le à Paris[2],[1]. Elle vécut à la cité Montmartre-aux-artistes du 189, rue Ordener et appartient à l'École de Paris.

Biographie

Élève de l'Académie de la Grande Chaumière, Yvette Alde a pour maîtres Charles Picart Le Doux et André Lhote[3]. Elle débute dans les salons parisiens en 1932, faisant partie en 1933, en même temps qu'André Marchand, Armand Nakache, Charles Walch et Gabriel Zendel, des nouveaux exposants du Salon des indépendants[4]. Sa première exposition personnelle se tient à Barcelone en , les peintures de paysages présentées énonçant un séjour effectué à Majorque[5]. En , elle épouse Max Cogniat[6].

Dans une lettre datée du , Yvette Alde évoque sa combativité contre une cruelle maladie : « hospitalisée, mais boulot acharné... »[7]. Disparue trop tôt en , elle repose dans la 30e division du cimetière de Montmartre[8]. En , un hommage particulier lui est rendu dans le cadre du Salon Comparaisons[9].

Contributions bibliophiliques

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerias Syra, Barcelone, 1935.
  • Anglo-French Art Centre (en), Londres, novembre-.
  • Galerie Drouant-David, Paris, 1949, 1950, 1956.
  • Galerie Allard, Paris, [10].
  • Yvette Alde - Œuvres récentes, Galerie Boissière, Paris, [11].
  • Galerie Montmorency, Paris, 1967.

Expositions collectives

Réception critique

  • « Ses passions vont de l'Espagne, illuminée comme un vitrail gothique, aux clairs obscurs de la Hollande fouettée de coups de vent nordiques. Ses amours sont multiples puisqu'elle est femme, le rêve surréaliste la caressa de son aile piquetée d'inquiétantes sirènes aux yeux mauves, mais elle était trop fille de la Méditerranée pour y croire éternellement, trop architecte aussi. Yvette Alde, faite pour le lyrisme, chante en hautes notes l'amour de la beauté perdue. » - Jean Bouret[16]
  • « Yvette Alde ressent et conçoit le monde comme mi-rêve, mi-réalité. Un fond dynamique de sensualité mystique lui permet d'associer les caractères les plus divers de la grande peinture : visions de génies ou d'anges, transpositions des figures en personnages mythiques, animation étrange des paysages et de la plus humble nature morte ou fleur en une parcelle d'âme ; matière travaillée, nourrie et saine, foisonnante et cependant discrète ; palette légèrement assourdie qui laisse transparaître l'éclat de tons et d'accords mystérieux, musicaux, reflets de spiritualité. Il n'y a plus dessin, ou volumes, ou pâte, ou couleur ; il y a un tout puissamment charpenté, d'une densité rare, et dont la pudeur d'expression, en une facture sans faiblesse, n'arrive pas à voiler totalement la bouleversante et attachante qualité. Chaque œuvre est une prodigieuse composition plastique et émotive, comparable à celles des grands maîtres classiques, avec l'inéluctable sceau de notre temps. » - Robert Vrinat[11]
  • « C'est son constant dialogue avec son monde invisible qui toujours se laisse percevoir dans ses toiles ou ses gouaches. Elle a beau, par la générosité de sa pâte, par la somptuosité chaleureuse de ses tons, paraître étrangère à toute assimilation à un style mallarméen, c'est pourtant à des vers de Mallarmé que m'oblige à songer la constante présence en ses compositions d'êtres extratemporels, anges, démons, dieux ou fées... Il faut, pour oser en peupler aujourd'hui un cosmos auquel l'homme arrache chaque jour davantage de son mystère et de sa poésie, une personnalité originale et forte qui s'exprime jusque dans la joaillerie fastueuse de son colorisme. » - Guy Dornand[17]

Collections publiques

France

Autres pays

Collections privées

  • Henri Braun-Adam (1900-1977)[21].

Fresques murales

Références

  1. « Acte de naissance no 2851 (vue 29/31) de l'année 1911 du 10e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris (consulté le ) - Note. Avec mention de son décès dans le 16e arrondissement de Paris tout en haut de la page.
  2. (en) « Yvette Alde », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  3. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 1, page 172.
  4. Ouvrage collectif, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Éditions Denoël, 1984.
  5. Enric F. Gual, Yvette Alde, Éditions Galerias Syra, 1935.
  6. Fonds d'archives Robert Desnos, faire-part du mariage d'Yvette Alde, Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. On lit dans le Bénézit qu'Yvette Alde fut l'épouse de Bernard Lorjou, erreur qui résulte d'une confusion avec Yvonne Mottet.
  7. Oger Blanchet, Paris, Catalogue d'autographes et de manuscrits, n°87 du catalogue, Hôtel Drouot, 7 mai 2014.
  8. Les sépultures féminines du cimetière de Montmartre
  9. Jean Chabanon, texte-hommage à Yvette Alde, in Comparaisons 68, Éditions du Salon Comparaisons, 1968.
  10. « Yvette Alde », dans la revue Le Peintre, 15 février 1952.
  11. Robert Vrinat, « Yvette Alde », Journal de l'amateur d'art, n°249, 10 avril 1960, page 13.
  12. Henri Héraut, « Le Salon du dessin et de la peinture à l'eau », Journal de l'amateur d'art, n°214, 25 juin 1958, page 11.
  13. Musée San Telmo, 1er Salon Biarritz - San Sebastián, présentation de l'événement, 1965
  14. Ville de Saint-Malo, Nudités, présentation de l'exposition, 2015
  15. Christophe Penot, « Exposition Magiciennes », Centre Cristel éditeur d'Art, Saint-Malo, 1er octobre 2016 au 7 janvier 2017 (lire en ligne, consulté le )
  16. Jean Bouret, Yvette Alde, in Les peintres témoins de leur temps, tome VI, Achille Weber/Hachette, 1957.
  17. Guy Dornand, Yvette Alde, in Les peintres témoins de leur temps, tome X, Achille Weber/Hachette, 1961.
  18. Histoire de l'art - Peinture et Société, collections des musées de Cognac
  19. Musée Carnavalet, Yvette Alde dans les collections
  20. Adrian M. Darmon, Autour de l'art juif - Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs, Éditions Carnot, 2003, page 221.
  21. Ader Nordmann, Catalogue de la Collection Henri Braun-Adam, Hôtel Drouot, Paris, 29 novembre 2013.

Bibliographie

Liens externes

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