Yves Zurstrassen

Yves Zurstrassen, né le à Liège, est un peintre belge, dont l'œuvre navigue entre abstraction lyrique et expressionnisme abstrait. Il vit et travaille à Bruxelles en Belgique et à Viens en France[1].

Biographie

Yves Zurstrassen est né le 4 avril 1956 à Liège[2]. Après une enfance dans la vallée de la Vesdre (entre Ardennes et Hautes Fagnes), il quitte Verviers à l'âge de 10 ans avec sa famille pour s'installer à Bruxelles, à la suite du déclin de l'industrie lainière. S'ensuit pour l'adolescent une période plus chahutée, entre mouvement hippies et école buissonnière, avec une certitude : son univers est dans la peinture. À l'age de 18 ans il commence à peindre, alternant le travail d'atelier avec de longues périodes de travail en France, à la chartreuse de la Verne, ou en Andalousie, où il peint en plein air. Son travail est alors très influencé par ces séjours. Il expose pour la première fois à Bruxelles en 1982.

Peintre autodidacte passé par une formation en graphisme, il fait son école dans les années 80 entre les ateliers d'artistes et les rétrospectives des maîtres de l'expressionnisme abstrait, Jackson Pollock, Willem de Kooning , Cy Twombly ou encore Mark Tobey, à contretemps de l'idée rabattue à cette époque en France de la mort de la peinture. Zurstrassen choisi délibérément de s'inscrire dans le rectangle du tableau, avec seulement le châssis, la toile, du papier, la peinture pour chercher ainsi de nouveaux espaces de liberté[3].

Fin des années 90, il s'installe dans un bâtiment industriel désaffecté qu'il adapte à son travail et ses recherches. À partir des années 2000, sa démarche évolue, inspirée aussi de ses amours du mouvement Dada, de Kurt Schwitters, d'abord par des recherches de petits formats qui prennent une place plus importante dans son travail : sa technique s'enrichit de collages de papiers journaux déchirés, découpés, qui viennent s'intégrer au tableau, pour ensuite les décoller, en enlevant la peinture. Il ouvre, dit-il, des fenêtres sur la mémoire du tableau[3],[4]. Il intègre dans ces collages des formes découpées à partir de photos qu'il prend dans l'espace public, motifs urbains ou détails de la vie courante, et retravaille informatiquement, comme dans l'œuvre monumentale (94 m) installée Gare de l'Ouest à Bruxelles[5] en 2009. Le début des années 2010 voit les motifs découpés, qui au départ venaient se poser à la surface de la composition, changer de place pour venir recouvrir le fond de manière all-over[6].

Le jazz et le free jazz jouent un rôle important dans l'œuvre de Zurstrassen, fortement influencé dans son travail par les grands musiciens comme John Coltrane, Ornette Coleman, Eric Dolphy, Joelle Léandre ou encore Evan Parker avec qui "il communique à travers la peinture"[3],[7]

Expositions

Collective (partiel)

  • 1983 “Fremmed Tiltraekning”, Holstebro Museum, Holstebro (DK)
  • 1993, Musée d'art moderne André-Malraux, Le Havre[2]
  • 2006, “Abstractions construites en Communauté française de Belgique de 1980 à nos jours, Bruxelles (BE)
  • 2008, “Le BAM se dévoile”, Musée des Beaux-Arts, Mons (BE)
  • 2010 "Cobra & Co" Musée National des Beaux-Arts Riga (LVA)
  • 2012 "Approche aux Constellations" Atelier 340 Muzeum Bruxelles (BE)/BWA Katowice (PL)
  • 2014 ''Basic Research / Notes on the Collection'', Museum Kurhaus, Kleve (DE)[8]
  • 2016 "Hartung et les peintres lyriques", Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture Landerneau (FR)[9]

Personnelles (partiel)

  • 1982, Galerie Charles Kriwin, Bruxelles[2],[10]
  • 1989 Galerie Rodolphe Janssen, Bruxelles (BE)
  • 1994 Galerie Bernard Cats, Bruxelles (BE)
  • 2001, Galerie Xippas, Paris[2]
  • 2006, Musée d'art moderne et d'art contemporain de Liège[10],[11]
  • 2008, Aboa Vetus & Art Nova Museum, Turku (FI)
  • 2009, “Grid Paintings” IKOB – Musée d'Art Contemporain, Eupen (BE)[12]
  • 2011, Fundacion Antonio Perez, Cuenca, Espagne[13]
  • 2011 Carreras Mugica, Bilbao (SP)
  • 2012 "Free", Galerie Triangle Bleu, Stavelot (BE)
  • 2012 Galerie Eric Linard La Garde Adhémar (FR)
  • 2014 "Pattern Paintings",Galerie Valérie Bach Bruxelles (BE)
  • 2014 "Texture de la Mémoire", Le Salon d'Art, Bruxelles (BE)[14]
  • 2017 Galerie Xippas Genève, (CH)[15]

Notes et références

  1. Johan Frederik Hel Guedj, « La peinture est un jeu de hasard », L'echo, (lire en ligne)
  2. « ZURSTRASSEN, Yves », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  3. Yves Zurstrassen, peintre , un film de Michelle Porte, 2018
  4. Claude Lorent, « La peinture hors les murs », La Libre Belgique, (lire en ligne)
  5. « l'Art dans le Métro »
  6. Anne Pontégnie, Une année en peinture, Galerie Valérie Bach, (lire en ligne)
  7. François Barré, Harald Kunde et Francis Feidler, Yves Zurstrassen, In a silent way, Les éditions du Regard, , 280 p.
  8. (de) « Muzeum Kurhaus »
  9. « Hans Hartung et le speintres lyriques à Landerneau »
  10. « Yves Zurstrassen », sur lalibre.be, (consulté le ).
  11. « Yves Zurstrassen MAMAC 2006 », sur issuu.com (consulté le ).
  12. « IKOB »
  13. (es) « Fundacion Antonio Perez »
  14. « Le Salon d'Art, Zurstrassen.... on en parle »
  15. Xavier Douroux, Au bonheur des peintres, Renos Xippas (lire en ligne)

Liens externes

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