Verviers

Verviers (en wallon Vervî, en allemand vieilli Velwisch) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Liège, à l'extrémité est du sillon industriel. L'entité actuelle est le résultat de la fusion le des anciennes communes de Verviers, d'Ensival, de Heusy, de Lambermont, de Petit-Rechain et de Stembert.

Cet article possède des paronymes, voir Vervins et Verdun.

Verviers

Le palais de justice

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Liège
Arrondissement Verviers
Bourgmestre Muriel Targnion (PS)
Majorité PS-MR-Nouveau Verviers (2018)
Sièges
PS
MR
cdH
Ecolo
Nouveau Verviers
PTB
PP
37
13
6
5
4
4
3
2
Section Code postal
Verviers
Ensival
Lambermont
Petit-Rechain
Polleur
Stembert
Heusy
4800
4800
4800
4800
4800
4801
4802
Code INS 63079
Zone téléphonique 087
Démographie
Gentilé Verviétois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
55 198 ()
48,57 %
51,43 %
1 669 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,04 %
60,30 %
16,67 %
Étrangers 10,54 % ()
Taux de chômage 24,53 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 524 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 35′ 27″ nord, 5° 51′ 42″ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
33,07 km2 (2005)
47,12 %
5,44 %
45,69 %
1,75 %
Localisation

Situation de la ville au sein de son arrondissement et de la province de Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Verviers
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Verviers
Liens
Site officiel verviers.be

    Verviers est également le centre d'une agglomération urbaine, dite agglomération verviétoise, composée des communes de Dison, de Pepinster ainsi que d'une partie du village de Polleur, comptant environ 85 000 habitants ; elle est par conséquent la deuxième ville la plus peuplée de la province après Liège, ce qui en fait l'une des dix villes les plus importantes de la région wallonne.

    Histoire

    Héraldique

    La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 6 janvier 1898 et à nouveau le 12 février 1980. Les plus vieilles armoiries de la cité ne montraient qu'une branche de chêne. Celles-ci étaient employées depuis 1695 jusqu'à ce que le conseil décidât que les armoiries seraient divisées en deux avec les armoiries du Marquisat de Franchimont sur le haut et la branche de chêne dans le bas. Ces armoiries ont été utilisées jusqu'au XIXe siècle et officiellement octroyées en 1898.
    Blasonnement : Coupé: en chef d'argent à trois lions de sinople armés et lampassés de gueules, couronnés d'or, qui est du marquisat de Franchimont; en pointe, cousu d'argent la branche de chêne au naturel englantée d'or. L'écu sommé d'une couronne murale d'or à trois tours. Devise: vert et vieux, de sinople sur un listel d'argent.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[1].

    Toponymie

    Le nom de « Verviers » est attesté au XIIe siècle sur un document de l’abbaye de Stavelot.

    L’élément -viers se retrouve dans trois communes du nord de la France : Louviers et Reviers (Normandie), ainsi que Grand-Laviers (Picardie)[2]. Il pourrait procéder de l’élément celtique uer- / uar- hydronyme assez commun, signifiant « eau, rivière »[3], cf. les rivières de la Vire et du Var. Le premier élément Ver- peut s’expliquer par le celtique uer(o)- « sur, super- », préfixe fréquent de la composition nominale (cf. Vercingétorix et les noms de lieux Uer-cellae > Verceil, Ureo-dunum > Verdun)[4]. Le sens global serait « (endroit) sur l’eau, sur la rivière », la ville est en effet traversée par la Vesdre.

    Des étymologies fantaisistes sont courantes : Le nom de Verviers pourrait provenir de l’anthroponyme Virovius, qui aurait donné le toponyme Viroviacus. La plus populaire, quoique fantaisiste, reste « Vert et vieux », qualités désignant le chêne qui aurait ombragé Verviers, et dont les branches figurent sur les armoiries de la ville. Sur le linteau d’une porte de l’ancienne Grand’Poste on peut lire un laconique « Verre vieux ». André Blavier a quant à lui imaginé une étymologie beaucoup plus élaborée en même temps que plus laborieuse : « Verviers. De « verve ». Lieu d’inspiration, où exercer sa verve. « Votre verve me ragit », lui confessa certaine comtesse ragir » est une forme dialectale de « rager » et « agir », faire enrager par des agaceries) ; à quoi le défenseur et préfacier de L’École verviétoise put répondre : « J’aime quand ma verve joue ravie. » »[5].

    Histoire

    Vue de Verviers (milieu du XIXe siècle)
    Aquarelle de Joseph Fussell.

    Dans l'ancien régime elle faisait partie de la principauté de Liège, dont elle devint l'une Bonnes Villes (la 23e et dernière à obtenir ce titre), et était le chef-lieu du Marquisat de Franchimont. À l'ère industrielle (du XVIIIe siècle au début du XXe siècle), elle fut un centre important de production lainière connu et reconnu mondialement pour ses innovations technologiques. Verviers fut d'ailleurs le point de départ de l'industrialisation de la région. Par exemple, c'est dans la vallée de la Vesdre que s'établirent une famille d'industriels d'origine britannique, les Cockerill. Parmi les familles qui contribuèrent au développement industriel de Verviers, on peut citer les Simonis, Biolley, Mali[6], Pelzer, Hauzeur, Renkin, Paulis, Schwachhoffer, Brunninghausen, Lamboray, Adolphy.

    Aujourd'hui, elle porte le titre de Capitale wallonne de l'eau accordé par la Région wallonne, qui en a fait son pôle de l'or bleu. Elle accueille notamment les administrations wallonnes chargées de l'eau que sont la SWDE et la SPGE. Verviers est aussi embellie de nombreuses fontaines qui honorent ce titre.

    Lors de l'été 1839, Victor Hugo voyage vers l'Allemagne et marque un arrêt à Verviers, voici ce qu'il en dit[7] :

    « Verviers, ville insignifiante d'ailleurs, se divise en trois quartiers qui s'appellent la Chick-Chack, la Basse Crotte et la Dardanelle.
    J'y ai remarqué un petit garçon de six ans qui fumait magistralement la pipe, assis sur le seuil de sa maison.
    En me voyant passer, ce marmot fumeur a éclaté de rire.
    J'en ai conclu que je lui semblais fort ridicule. »

    Entre 1880 et 1969, un tramway a fonctionné, utilisant la traction animale puis électrique à partir de 1900. Il disparaitra le .

    Dans la seconde moitié du XXe siècle, la ville connaît une immigration extra-européenne importante notamment turque et marocaine. En 2011, 117 nationalités sont représentées dans la ville[8]

    Géographie

    Situation de l'arrondissement de Verviers dans la province de Liège.

    Elle est située à une trentaine de kilomètres de la frontière allemande et de la frontière néerlandaise, ce qui en fait le carrefour entre Liège, Aix-la-Chapelle et Maastricht. Dans la vallée de la Vesdre, elle se trouve non loin du barrage de la Gileppe et des Hautes Fagnes. L'agglomération est bordée au nord par le Pays de Herve et au sud par l'Ardenne.

    Risques sismiques

    Dans les provinces de Liège, du Limbourg et du Hainaut, l'activité sismique est plus élevée que dans le reste du pays. Verviers fait partie des communes qui se trouvent en zone 2, soit la zone la plus exposée aux tremblements de terre en Belgique[9].

    Le séisme de 1692[10] a touché la région de Verviers.

    Une zone tectoniquement active (une ou plusieurs failles[11]), s'étend de Battice-Verviers-Hockai à Malmedy. Cette faille traverse la ville de Verviers.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Verviers
    Herve Dison
    Pepinster Limbourg
    Theux Jalhay

    Démographie

    Elle comptait, au , 55 592 habitants (27 163 hommes et 28 429 femmes)[12], soit une densité de 1 681,04 hab./km2 pour une superficie de 33,07 km2.

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[13]

    Administration

    Liste d’écoles situées à Verviers

    Jumelages

    La ville de Verviers est jumelée avec [20]:

    Économie

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    Verviers fut un grand centre européen de l'industrie lainière du XIIe au XXe siècle, ville prospère reconnue internationalement pour le traitement des laines, jusqu'au déclin de l'industrie lainière dans la région durant la seconde moitié du XXe siècle. Cela s'explique par la qualité de ses eaux particulièrement douces, donc dépourvues de calcaire, qui ne réagissent pas avec les savons pour former des résidus insolubles, par exemple du palmoléate de calcium, qui souillent la laine. Ces eaux sont issues du plateau des Hautes Fagnes, couvertes de sphaigne sur un sol quartzitique, roche non calcaire à caractéristique acide. Le revers de la médaille est que cette eau acide avait une propension à dissoudre des quantités considérables de plomb des anciennes canalisations, si bien que les cas de saturnisme étaient courants à Verviers.

    Filature M.F. Parisis à Verviers fin XIXème

    Dès lors que l'industrie chimique a développé après la guerre de 1940 des procédés pour obtenir des eaux douces, et que celles-ci ont été produites à bon compte sur les lieux mêmes de leur utilisation, il ne s'est plus avéré ni utile, ni économique de faire parcourir à la laine de grandes distances pour la faire laver à Verviers. Cela sonna le glas de cette industrie.

    Aujourd'hui Verviers se tourne vers l'avenir, en développant notamment l'offre touristique, en valorisant son riche patrimoine commercial avec la création de nouveaux centres commerciaux et industriels comme Crescend'eau, attirant sans cesse de nouvelles entreprises dans la région.

    Verviers doit aussi son redéploiement à son nouveau titre de capitale wallonne de l'eau. Ce titre se remarque concrètement par ses entreprises actives dans le domaine comme la Société wallonne des eaux (SWDE), son Polygone de l'Eau (centre de formation sur les métiers de l'eau et qui sert aussi de lieu de travail aux élèves technicien(ne)s en Environnement de l'Institut Technique Don Bosco Verviers) ainsi que par les nombreuses fontaines disséminées aux quatre coins de la ville.

    Industrie

    Zones industrielles idéalement situées grâce à la proximité des autoroutes E40 et E42 permettant de se diriger vers les quatre coins de l'Europe. Citons les parcs industriels de Petit-Rechain, de Stembert, de Lambermont et les Plenesses (le 2e en importance de la province).

    Tourisme

    • Le centre de la Laine et de la Mode, ainsi que la Maison de l'Eau : Aqualaine[21]
    • Le barrage de la Gileppe
    • Le musée des beaux-arts et de la céramique de Verviers
    • Le musée d'Archéologie et du Folklore
    • La fondation Hardy à Dison[22]

    Monuments

    Promenades

    • Rue des Raines
    • Parc de l'Harmonie et son kiosque
    • Parc de Séroule
    • Quai Jules Cerexhe, Jacques Brel et Pierre Rapsat
    • Le piétonnier Pont-aux-Lions et les 2 places (Verte et du Martyr)
    • Le parcours des fontaines dans le centre-ville de Verviers et aux alentours

    Événements

    • La FiestaCity (festival de concerts gratuits dans toute la ville, dernier week-end d'aout)
    • Plus de 80 spectacles par an
    • Le concours international de chant de Verviers (tous les deux ans)
    • Le concours international Vieuxtemps (violon) (tous les quatre ans)
    • Le festival de jazz
    • Verviers ville Lumière (illuminations des fêtes de fin d'année)
    • Verviers on Ice (grande patinoire installée Place du Martyr, de novembre à janvier)
    • Le Festival international du film de l'eau
    • La grande brocante du lundi de Pâques
    • Le grand jogging de Verviers (le 3e dimanche de juin, de 15 h à 15 h 10)
    • Les Francs-Jeux de Stembert (tous les deux ans (parfois 3) fin septembre)
    • Le festival du chocolat, de la pâtisserie et de la gastronomie (mi-octobre)
    • Le départ de l'Ardenne Blue Rally
    • Les spectacles de la compagnie de danse Fabienne Henrot[24]
    • Le concert annuel « Un Orchestre dans la ville», produit par l'Orchestre symphonique du conservatoire de Verviers (direction Bernard Lange)

    Attractions

    • Shopping (Crescend'eau, Grand Bazar, Rue du Brou, Crapaurue, Place Verte et Place du Martyr, etc.)
    • Cinéma (Pathé Verviers)
    • Grand Théâtre de Verviers
    • Salles de spectacle (Spirit of 66, Centre culturel de Verviers, le Relais des Sarts)
    • Centre culturel de Verviers
    • Cafés à ambiance (Saint Andrew's, La boule Rouge, Le Beluga, L'Indiana Café, Le Chico, La Casa Cubana, Chez Georges, etc.)
    • Laser Game
    • Paint-ball
    • Centre jeunes des Récollets, activités culturelles, concerts, détente, 12-26 ans.
    • Air-Soft

    Verviétois(es) célèbres

    Décédés

    En vie

    Gastronomie

    Sports

    Principales équipes

    Divers

    Galerie

    Littérature

    Victor Hugo l'évoque dans ses lettres fictives de récit de voyage Le Rhin (1842).

    Notes et références

    1. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Verviers
    2. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l’Eure, éditions Picard 1981.
    3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003). Article treuero- p. 300 et uaria, uera p. 306.
    4. Xavier Delamarre, op. cit., p. 313.
    5. André Blavier, Le mal du pays ou Les travaux for(ce)nés, .
    6. (en) « Colonial and revolutionary lineages of America; a collection of genealogical studies, completely documented, and appropriately illustrated, bearing upon notable early American lines and their collateral connections », volume no 19, p. 1, sur babel.hathitrust.org (consulté le ).
    7. Le Rhin, 1906, [lire en ligne], p. 100.
    8. « L'intégration et la cohésion sociale dans la ville de Verviers », Centre d’Etude de l’Ethnicité et des Migrations, Institut des Sciences Humaines et Sociales, Université de Liège.
    9. Plumier et Degée : carte de zonation sismique, 2003.
    10. [PDF] Le séisme de 1692.
    11. « Failles »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) [PDF].
    12. [PDF] Chiffre global de la population par commune, Service public fédéral Intérieur, .
    13. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    14. arverdi.be
    15. conservatoire-verviers.be
    16. donboscoverviers.be
    17. Les écoles communales de Verviers
    18. http://www.notredameheusy.be/bienvenue
    19. Le Collège Saint-François Xavier
    20. Jumelages
    21. Aqualaine
    22. maisondadolphehardy.be
    23. L'Église Sainte-Julienne
    24. fabiennehenrot.be

    Annexes

    Bibliographie

    • Portraits verviétois. Verviers, Leens, 1946, avec portraits.
    • Catherine Bauwens et Jean-François Potelle, Le patrimoine de Verviers, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 140), , 56 p. (ISBN 978-2-87522-188-9)

    Articles connexes

    Liens externes

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