Volonté populaire (parti)

Volonté populaire est un parti politique vénézuélien fondé le par Leopoldo López[2].

Volonté populaire
(es) Voluntad Popular

Logotype officiel.
Présentation
Coordinateur national José Gregorio Noriega
Fondation
Scission de Primero Justicia
Siège Avenida Francisco de Miranda,
Caracas, Venezuela
Positionnement Centre gauche à droite
Affiliation nationale Table de l'unité démocratique
Affiliation internationale Internationale socialiste[1]
Couleurs Orange et blanc
Site web voluntadpopular.com
Représentation
Parlement latino-américain
1  /  12
Parlement du Mercosur
3  /  23

Historique

Parmi les fondateurs du parti figure également le député Luis Florido.

Volonté populaire a été officiellement reconnu comme parti politique par le Conseil électoral national du Venezuela en [3].

Plusieurs partis associés à la MUD, dont Volonté populaire, boycottent les élections municipales vénézuéliennes de 2017[4].

Le , l'Assemblée nationale élit à sa tête Juan Guaidó, membre de Volonté populaire, et refuse de reconnaître le nouveau mandat présidentiel de Nicolás Maduro, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle contestée de 2018[5],[6]. Le , Juan Guaidó s'autoproclame « président en exercice » du Venezuela et prête serment au cours d'une manifestation organisée à Caracas[7]. Il obtient immédiatement la reconnaissance des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Colombie et du Pérou[8],[9].

Le , Guaidó quitte Volonté populaire[10].

À quelques mois des élections législatives vénézuéliennes de 2020, le , le Tribunal suprême de justice (TSJ) décide de remplacer Emilio Grateron de la direction du parti par José Gregorio Noriega, un allié de Luis Parra, un député qui dispute à Juan Guaidó la présidence du Parlement depuis le début de l'année[11]. Le TSJ avait décidé de remplacer aussi la direction des autres partis d'opposition comme Action démocratique et Primero Justicia quelques semaines avant[11].

Positionnement

Le positionnement du parti fait débat et a été différemment apprécié par les sources[12].

Le parti se présente comme étant de centre gauche, « progressiste », ce qui lui vaut d'adhérer à l'Internationale socialiste[13]. Ce classement au centre gauche est repris par certains observateurs[14],[15]. Pour Gabriel S. Delgado C, cité par Le Monde diplomatique, « le parti Volonté populaire [est] la formation la plus à droite, la plus radicale, la plus convaincue qu’une intervention armée est la meilleure méthode pour se débarrasser du chavisme »[16], voire chercherait, selon celui-ci, à cacher son positionnement réel « [...] cette nébuleuse, qui s’illustre par le flou qu’elle entretient autour de ses convictions idéologiques, ainsi que par son comportement clanique »[17]. Toutefois, le parti et ses alliés au sein de la Table de l'unité démocratique (MUD), réfutent les qualificatif de « droite »[18],[19] et d'« extrême droite »[20], utilisés entre autres par le gouvernement du Venezuela et par certaines sources[13]. Enfin, d'autres sources le situent au centre droit[21], ou au centre[22],[23],[24].

En 2015, le correspondant de Libération Simon Pellet-Recht classe même le parti à l'extrême droite, une qualification initialement lancée par le gouvernment chaviste et contestée par l'opposition (comme le député et militant LGBT Rosmit Mantilla), allant également à l'encontre de plusieurs médias (Le Monde, Huffington Post) qui le placent parfois au centre gauche. Quelques jours plus tard, Libération évoque finalement un « malentendu » sur l'emploi de ce terme et ajoute, en 2019 : « d'après plusieurs spécialistes interrogés pour l’occasion, le terme d’extrême droite est avant tout européen, et n’est effectivement pas approprié a fortiori pour décrire adéquatement l'opposition vénézuélienne »[25].

Notes et références

  1. « Socialist International - Progressive Politics For A Fairer World » (consulté le )
  2. (esp) http://www.voluntadpopular.com/index.php/quienes-somos
  3. Information sur le parti politique Voluntad Popular
  4. « Venezuela: l'opposition boycotte les municipales », sur Le Figaro (consulté le )
  5. (es) Clarín.com, « Quién es Juan Guaidó, el nuevo presidente del Parlamento venezolano que desafía a Nicolás Maduro », (consulté le )
  6. « Venezuela: le Parlement déclare illégitime le nouveau mandat de Maduro », sur Libération.fr (consulté le )
  7. Venezuela : le président du Parlement s’autoproclame « président en exercice », Le Monde, 23 janvier 2019.
  8. « Venezuela : Guaido se proclame président et obtient la reconnaissance de Trump », Le Figaro, (consulté le )
  9. « Venezuela : Brésil, Colombie, Pérou et Canada reconnaissent le président par intérim », Le Figaro, (consulté le )
  10. (es) « Guaidó se separa de Voluntad Popular para enfocarse en la presidencia interina », sur EL NACIONAL, elnacionalfb, (consulté le ).
  11. « Venezuela: la Cour suprême suspend la direction du parti de l'opposant Guaido », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  12. « Juan Guaido : « Personne au Venezuela ne s’immolera pour Maduro » », sur Le Monde.fr (consulté le )
  13. « Venezuela: Juan Guaidó est-il de droite, voire d'extrême-droite ? », sur Libération.fr (consulté le )
  14. (es) « Voluntad Popular, un desafío para el chavismo y la oposición », sur El Nuevo Herald, .
  15. « L’impasse politique au Venezuela suscite une inquiétude croissante », sur www.lemonde.fr (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  16. « Au Venezuela, la logique du pire », sur www.monde-diplomatique.fr, Mensuel, (consulté le )
  17. « La droite dure à la manœuvre au Venezuela : Où va l’opposition à Nicolás Maduro ? », sur www.monde-diplomatique.fr, Mensuel - Mars 2019, (consulté le )
  18. « Venezuela: Guaido nomme des «représentants diplomatiques» », sur Le Figaro (consulté le )
  19. « Venezuela en direct : « Seule des élections libres permettraient une sortie de crise pacifique » », sur Le Monde.fr (consulté le )
  20. « Venezuela : sans Chávez, le chavisme sombre », sur Libération.fr (consulté le )
  21. « Venezuela : les opposantes au régime de Nicolas Maduro ne lâchent rien », sur www.jeuneafrique.com, jeuneafrique1 (consulté le ).
  22. (es) « Analysis: Rights trampled in Venezuelan protests - Caribbean360 »,
  23. (es) « Rights Trampled in Venezuelan Protests - Inter Press Service », sur Inter Press Service
  24. (en) Simon Romero et María Eugenia Díaz, « A Bolívar Ready to Fight Against the Bolivarian State », sur The New York Times, .
  25. Emma Donada, « Venezuela: Juan Guaidó est-il de droite, voire d'extrême-droite ? », sur Libération.fr, (consulté le )

Lien externe

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