Vega

Vega (en italien : Vettore Europeo di Generazione Avanzata c'est-à-dire Vecteur européen de génération avancée) est un lanceur léger de l'Agence spatiale européenne (ESA) développé sous maîtrise d'œuvre italienne dont le premier vol a lieu le depuis le Centre spatial guyanais de Kourou en Guyane.

Pour les articles homonymes, voir Véga (homonymie).

Vega

Vega sur son pas-de-tir, avant le lancement de Sentinel-2.
Données générales
Pays d’origine
Constructeur Avio
Premier vol
Statut Opérationnel
Lancements (échecs) 18 (2)
Hauteur 30 mètres
Diamètre 3 mètres
Masse au décollage 136 tonnes
Étage(s) 4
Poussée au décollage 230 tonnes
Version décrite Vega
Autres versions Vega C, Vega E
Charge utile
Orbite basse 0,3 à 2,3 tonnes
Motorisation
Ergols Propergols solides pour les trois premiers étages et liquides pour le quatrième
1er étage P80 ; 10,56 m ; 2 103 kN ; durée : 107 s
2e étage Zefiro 23 ; 7,59 m ; 935 kN ; durée : 73 s
3e étage Zefiro 9 ; 3,6 m ; 221 kN ; durée : 117 s
4e étage AVUM ; 1,8 m ; moteur : RD-869K (2,2/2,5 kN) ; durée : 350–485 s

Le lanceur européen permet de placer en orbite terrestre basse une charge utile pouvant aller de 300 kg à 2,3 tonnes et 1,5 tonne sur une orbite polaire de 700 km. Les lancements de Vega, qui sont commercialisés par Arianespace, ont lieu depuis l'ensemble de lancements Vega (ELV) à Kourou qui est aménagé à cet effet. L'Agence spatiale européenne table sur un ou deux lancements par an dans un premier temps.

Vega comporte quatre étages dont les trois premiers sont à propergol solide. Le premier étage, dérivé des étages d'accélération à poudre (EAP) d'Ariane 5, utilise, pour la première fois sur un étage à propulsion solide de cette taille, une enveloppe réalisée en fibre de carbone pré-imprégnée de résine polyépoxyde au lieu de l'acier ce qui permet d'abaisser fortement la masse à vide. Cette évolution peut être appliquée dans le futur aux étages d'accélération à poudre permettant d'améliorer sensiblement les performances du lanceur Ariane 5. Le coût de développement du lanceur se monte à 710 millions d'euros, plus 400 millions d'euros au titre du programme d'accompagnement VERTA qui finance les cinq premiers vols ainsi qu'une amélioration des performances.

Contexte

Absence européenne du créneau des lanceurs légers/moyens

Le marché des lanceurs de satellites est segmenté en trois catégories qui se différencient par leur capacité d'emport :

L'Agence spatiale européenne est, jusqu'à l'apparition de Vega, uniquement présente sur le segment des lanceurs lourds avec Ariane 5, et elle confie le lancement de la plupart de ses satellites, qui ne nécessitent pas la puissance d'un lanceur lourd, à des fusées russes au coût modéré. Pour les satellites « légers », les lanceurs utilisés sont Rokot (satellites SMOS, PROBA-2, GOCE, CryoSat, GRACE), Dnepr (TerraSAR-X, Prisma, Picard, CryoSat-2, DEMETER) ou indien tel que PSLV (Megha-Tropiques, AGILE, PROBA-1). Le lancement des satellites européens de taille moyenne est généralement confié au lanceur Soyouz.

Autonomie contre coûts

Le développement d'un nouveau lanceur même de petite taille nécessite un investissement important qui ne peut être amorti à travers le prix facturé aux utilisateurs propriétaires de satellites. Le développement du lanceur Ariane, qui remporte un succès commercial, est depuis ses débuts handicapé par des problèmes de financement qui ne sont jamais complètement réglés. Dans le cas d'un lanceur de petite taille, l'investissement n'est même pas contrebalancé par l'acquisition d'une plus grande expertise technique et la présence de nombreuses alternatives commerciales à faible coût limitent encore l'attrait d'un lanceur européen positionné sur ce créneau. La décision de construire un lanceur de ce type résulte donc avant tout d'un choix politique dont l'objectif est d'accroître dans ce domaine l'indépendance de l'Europe vis-à-vis de l'extérieur.

Besoins de lancement européens

Les projets spatiaux de l'Agence spatiale européenne et de ses pays membres dans le domaine institutionnel (non commercial) aboutissent au lancement dans les années les plus fastes d'une dizaine de satellites par an dont cinq à six sont des engins de moins de 1,5 tonne[note 1]. Le marché mondial des satellites commerciaux du même tonnage représente de 9 à 11 satellites par an, mais il y a une concurrence relativement importante puisque près d'une dizaine de lanceurs peuvent prendre en charge la mise en orbite de ce type de satellite[note 2].

Marché potentiel des lanceurs européens : en grisé marché potentiel de Vega (évaluation 2009)[1]
OrbiteMasseNombre satellites
institutionnels européens
Nombre satellites
commerciaux (international)
Orbite de transfert géostationnaire +
sondes interplanétaires
2 à 5 tonnes (+ micros)1,5 par an
40 % < 3 tonnes
16 à 22 par an
Orbite moyennede 1,6 à 4,9 tonnes3 par an
(Galileo 30 satellites)
0
Orbite basse satellites lourdsde 7 à 20 tonnes0,5 par an (ATV)0
Orbite basse satellites moyens/lourdsde 1,5 à 4 tonnes1,5 par an1 par an
Orbite basse petits satellitesde 0,5 à 1,5 tonne2 à 2,5 par an2 à 3 par an
hors constellation
Orbite basse mini et microsatellitesde 50 à 5003 à 4 par an7 à 8 par an
hors constellation

Historique

Le lanceur Vega emportant le satellite Sentinel-2 peu avant son lancement en 2015.

Expérience italienne des lanceurs légers

Au cours des années 1960, l'industrie spatiale italienne acquiert une expérience dans le domaine des lanceurs en tirant des lanceurs Scout américains depuis la plate-forme San Marco que l'Italie possède au large du Kenya : l'Italie met ainsi en orbite satellites scientifiques entre 1966 et 1988. L'arrêt de la fabrication du lanceur Scout en 1994 interrompt cette activité. BPD filiale de Fiat Avio propose en 1995 de développer un petit lanceur à propergol solide de 16 tonnes capable de placer 700 kilogrammes en orbite terrestre basse. L'industrie italienne a en effet à cette époque acquis une solide compétence dans le domaine de la propulsion à propergol solide à travers la réalisation des propulseurs à poudre (PAP) du lanceur Ariane 4 et sa participation dans la fabrication des étages d'accélération à poudre (EAP) d'Ariane 5. En 1997, ce projet de lanceur est revu avec des capacités augmentées (1 600 kg en orbite polaire pour la version baptisée Vega K) dans le cadre d'une association avec le constructeur ukrainien Bureau d'études Ioujnoïe (NPO Yuzhnoye) qui doit fournir un quatrième étage à ergols liquides[2].

Premières esquisses et lancement du projet (1998-2000)

En , l'Agence spatiale italienne (ASI) propose à l'Agence spatiale européenne de développer dans le cadre européen un lanceur permettant de lancer un satellite de 800 kg en orbite héliosynchrone depuis Kourou avec une coiffe de 2 mètres de diamètre pour un coût de production inférieur à 20 millions de dollars américains. Pour réduire les coûts, des technologies existantes sont réutilisées et le nouveau lanceur, baptisé Vega, est lancé à partir des installations réaménagées du premier lanceur européen Ariane 1. Le premier vol est envisagé pour 2003. Les membres de l'ESA acceptent en de financer uniquement une phase de pré-étude. Alors que cette phase est achevée, les représentants des pays membres de l'ESA, réunis en , ne parviennent pas à se mettre d'accord pour financer le développement du lanceur[3].

Durant la période d'incertitude qui suit, l'étage à poudre Zefiro 23, qui doit constituer le second étage de Vega, est testé sur banc d'essais et les spécifications du lanceur sont modifiées après une nouvelle étude de marché : la charge utile maximale pour l'orbite polaire passe de 0,8 tonne à 1,5 tonne. L'option technique la plus structurante du projet est le choix pour le premier étage P80 d'une enveloppe en fibre de carbone pré-imprégnée de résine polyépoxyde au lieu de l'acier habituellement utilisé pour résister aux pressions et températures rencontrés sur un propulseur à propergol solide de cette taille. Cette solution permet de réduire fortement la masse à vide de l'étage ; le lanceur Vega doit jouer le rôle de démonstrateur technologique pour une technique qui peut être appliquée par la suite aux étages d'accélération à poudre (EAP) d'Ariane 5. Néanmoins, cette solution implique de prolonger la phase d'étude conduisant à un premier lancement fin 2005. En , le développement du lanceur Vega est adopté en tant que programme facultatif[note 3] : sept États de l'agence spatiale européenne (Italie, France, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Suisse et Suède) acceptent de financer le nouveau lanceur. Le programme est lancé sous maîtrise d'œuvre italienne. Le budget alloué au projet est de 335 millions d'euros. Le développement du P80 fait l'objet d'un programme distinct piloté par le CNES et d'une enveloppe budgétaire de 123 millions d'euros : la moitié de cette somme est apportée par la société italienne Avio tandis que le solde est fourni par des participations de l'Italie, de la France, de la Belgique et des Pays-Bas[3],[4].

Développement (2000-2011)

Le programme n'est pas lancé immédiatement car le marché des lanceurs s'effondre à la suite de l'éclatement de la bulle spéculative Internet en qui met fin à la multiplication des satellites de télécommunications. Par ailleurs, les défaillances du lanceur Ariane 5 et le financement de la participation européenne à la Station spatiale internationale drainent les ressources financières de l'Agence[2]. L'ESA confie, en , le développement du lanceur au groupe italien European Launch Vehicle (ELV) détenu à 70 % par Avio et à 30 % par l'Agence spatiale italienne. Le premier lancement est planifié à l'époque pour 2006. Mais les conséquences de l'échec du premier vol de Ariane 5 ECA repoussent cette échéance à fin 2007. En 2006, le premier étage P80 et le deuxième étage Zefiro 23 du lanceur effectuent leur premier test au banc d'essai. Début 2009, le portique mobile du futur pas de tir du lanceur à Kourou effectue un premier test de roulement. Un test d'assemblage de Vega sur le pas de tir est effectué fin 2010 et début 2011, avec des maquettes des étages du lanceur pour valider le chargement du carburant et le fonctionnement des circuits électriques et les dispositifs mécaniques. En , les éléments du premier lanceur sont transportés par voie maritime jusqu'à Kourou pour le premier vol de qualification planifié pour [5].

Programme d'accompagnement VERTA

Le programme de développement de Vega est suivi d'un programme d'accompagnement, baptisé VERTA (Vega Research and Technology Accompaniment), visant à financer 5 vols et à améliorer les performances tout en industrialisant la production du lanceur. VERTA finance quatre lancements de satellites de l'Agence spatiale européenne : PROBA-V, ADM-Aeolus, LISA Pathfinder et IXV. Le premier vol VERTA sous la responsabilité d'Arianespace a lieu le [6], un peu plus d'un an après le vol de qualification du lanceur.

Par ailleurs, un premier contrat commercial est signé le pour le lancement des satellites GMES ESA/EUMETSAT, Sentinel-2b et -3b programmé pour 2014-2016[7],[8][réf. non conforme],[9][réf. non conforme].

Coûts

Le coût total du programme se monte à 710 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 400 millions d'euros au titre du programme d'accompagnement VERTA. Par ailleurs, Avio investit 76 millions d'euros pour développer l'étage P80. Le financement du développement du lanceur et de VERTA est pris en charge par l'Italie (58,5 % pour le développement du lanceur et 57,8 % pour VERTA, respectivement), la France (25,3 et 23,1 %), la Belgique (6,9 et 5,6 %), l'Espagne (4,6 et 7,7 %), les Pays-Bas (3,2 et 2 %), la Suisse (1 et 1,6 %) et la Suède (0,6 et 0,7 %)[7].

Caractéristiques du lanceur

Le lanceur Vega (à gauche) à l'échelle d'Ariane 5.
Schéma de Vega.

Caractéristiques générales

Vega complète la gamme d'Arianespace, aux côtés du lanceur lourd Ariane 5 et du lanceur moyen russe Soyouz. Vega est conçu pour lancer des satellites de petite taille en orbite terrestre basse ou en orbite héliosynchrone. Sa masse totale est de 136 tonnes pour une hauteur de 30 mètres et un diamètre maximal de 3 mètres. Le lanceur Vega est composée de trois étages à propergol solide, surmontés d'un étage supérieur propulsé par un moteur-fusée brûlant des ergols liquides.

Performances

Le lanceur Vega est conçu pour placer en orbite terrestre basse une charge utile pouvant aller de 300 kg à 2,3 tonnes en orbite basse et jusqu'à 1,5 tonne sur une orbite polaire de 700 km. Il peut lancer plusieurs satellites en les insérant sur des orbites différentes. Le lanceur est conçu pour une fiabilité de 98 %[10],[11].

Premier étage P80

Le premier étage, baptisé P80, utilise la propulsion à propergol solide. Il reprend le diamètre de 3 mètres des étages d'accélération à poudre (EAP) d'Ariane 5 et le propergol utilisé est, comme pour ce lanceur, du propergol composite avec une légère évolution dans la composition. La longueur est de 10 mètres contre 31 mètres pour les étages d'accélération à poudre. Mais dans les autres domaines il introduit d'importantes innovations. Celles-ci font l'objet d'un programme de financement important car elles peuvent être appliquées par la suite aux étages d'accélération à poudre d'Ariane 5 avec des gains substantiels de charge utile à la clé (1 tonne) :

  • La plus importante concerne l'enveloppe qui est beaucoup plus légère car réalisée en fibre de carbone pré-imprégnée de résine polyépoxyde au lieu de l'acier. La protection thermique qui s'interpose entre l'enveloppe et le bloc de propergol est un caoutchouc à densité réduite développé par Avio S.p.A. Ce revêtement est mis en place au moment de la réalisation de l'enveloppe.
  • L'architecture de la tuyère, dont le rapport de section est de 16, est simplifiée avec un nombre de pièces réduit et un système de liaison mécanique de type anneau élastique moins onéreuse que la liaison boulonnée des étages d'accélération à poudre. L'orientation de la tuyère qui peut être braquée de 6,5° et donc celle de la poussée se fait à l'aide d'un système électromécanique qui tire son énergie d'accumulateurs ion-lithium. Ce système est plus simple que le mécanisme électrohydraulique utilisé sur Ariane 5.
  • L'allumeur a également une architecture simplifiée.

L'enveloppe est réalisée en Italie tandis que le propergol est coulé à Kourou, en Guyane. Son développement est financé par le CNES. L'étage contient 88 tonnes de propergol de type polybutadiène hydroxytéléchélique (PBHT 1912). L'étage est dépourvu d'ailerons aérodynamiques et le lanceur est donc instable sur le plan aérodynamique. Une jupe cylindrique en aluminium prolonge la structure de l'étage vers le bas tandis qu'une jupe de liaison inter-étages conique également en aluminium réunit l'étage P80 au deuxième étage en faisant passer le diamètre du lanceur de 3 mètres à 1,9 mètre[12],[13],[14].

Deuxième étage Zefiro 23

La tuyère du deuxième étage Zefiro 23.

Le deuxième étage, baptisé Zefiro 23, est dérivé de l'étage Zefiro 16 qui est déjà en cours de développement en Italie alors que le projet Vega n'existe pas encore ; le premier test en banc d'essais du Zefiro 16 est réalisé en 1998. Pour pouvoir être adopté comme second étage du lanceur Vega, il faut allonger l'étage en faisant passer la masse de propergol solide de type PBHT 1912 de 16 à plus de 23 tonnes. L'étage Zefiro 23 a un diamètre beaucoup plus faible que celui du P80 (1,9 mètre contre 3 mètres) et est long de 8,39 mètres. La structure est réalisée, comme sur le premier étage, en fibre de carbone pré-imprégnée de résine polyépoxyde. La tuyère utilise la technique du joint flexible et peut être braquée de 7°. L'orientation de la poussée s'effectue avec le même système que le premier étage[15],[14].

Troisième étage Zefiro 9

Le troisième étage (10,1 tonnes de propergol solide), baptisé Zefiro 9, reprend les caractéristiques du deuxième étage. La tuyère peut être braquée de 6° avec les mêmes mécanismes que les deux autres étages[15],[14].

Étage supérieur AVUM et case à équipements

Le lanceur Vega est surmonté d'un étage supérieur AVUM (Attitude and Vernier Upper Module) qui regroupe un moteur-fusée à ergols liquides stockables UDMH/peroxyde d'azote, plusieurs petits propulseurs intervenant dans le contrôle d'attitude dès le début du vol ainsi que la case à équipements du lanceur qui regroupe les calculateurs chargés de la navigation du guidage et du pilotage. Le propulseur principal RD-8569M d'une poussée de 2,45 kN est un développement de la société ukrainienne du Bureau d'études Ioujnoïe KB Yuzhnohe dérivé du moteur du 3e étage du lanceur Dnepr. La tuyère montée sur cardan peut être inclinée de 9°. Ce moteur emporte 550 kg d'ergols injectés dans la chambre de combustion par pressurisation et a une impulsion spécifique de 315,2 secondes dans le vide. Il est allumé à 5 reprises ce qui autorise dans la phase finale du vol une grande souplesse dont les autres lanceurs dans cette catégorie ne disposent pas[note 4] : il permet de corriger un écart de trajectoire résultant du fonctionnement des étages inférieurs ; si le lanceur emporte plusieurs charges utiles, il permet de les placer sur différentes orbites. L'étage dispose d'un système de contrôle d'attitude reposant sur propulseurs à gaz froid d'une poussée unitaire de 50 newtons dont 2 sont dédiés au contrôle du roulis. Cet ensemble intervient :

La case à équipements emporte l'avionique du lanceur. Celle-ci comprend notamment le système de guidage, navigation et pilotage GNC (Guidance, Navigation and Control), SAS (Electric Safeguard Subsystem) et de télémesures TMS (TeleMetry Subsystem). Le calculateur de bord est dix fois plus puissant que celui d'Ariane 5 ; il utilise un microprocesseur de type SPARC V7 32 bits, tolérant aux radiations et utilisé dans le domaine spatial, doté d'une puissance de traitement de 13 Mips. Il doit à terme être également installé sur le lanceur Ariane 5[16],[17].

Composite supérieur

Le composite supérieur est la partie du lanceur qui renferme les satellites recouverts par la coiffe. La coiffe d'une hauteur de 7,18 mètres a un diamètre de 2,6 mètres et un volume de 20 m3. L'adaptateur VESPA de 250 kg permet des lancements doubles avec différentes combinaisons et d'emporter en plus jusqu'à nanosatellites[17].

Principales caractéristiques du lanceur[15]
CaractéristiquesPremier étageDeuxième étage3e étage4e étage
Nom P80Zefiro 23Zefiro 9AVUM
Pays de fabrication France Italie Italie Ukraine
Hauteur 11,2 mètres8,39 mètres4,12 mètres2,04 mètres
Diamètre 3 mètres1,9 mètre1,9 mètre1,9 mètre
Masse 95,8 tonnes25,6 tonnes10,9 tonnes0,8 tonne
Masse de propergols 88 tonnes23,9 tonnes10,1 tonnes550 kg
Poussée 3 040 kN1 200 kN313 kN2,45 kN
Impulsion spécifique 280 s (vide)289 s (vide)295 s (vide)315,2 s (vide)
Ergols / moteur Propergol solide
PBHT 1912
Propergol solide
PBHT 1912
Propergol solide
PBHT 1912
UDMH/peroxyde d'azote

Moteur RD-869K

Temps de combustion 106,8 s71,7 s109,6 s667 s

Participants industriels

Le lanceur Vega est de manière majoritaire développé par l'industriel italien Avio qui est par ailleurs le maître d'œuvre du projet à travers sa participation à ELV[18] :

  • Avio (Italie) réalise l'enveloppe du 1er étage ainsi que 50 % du bloc de poudre (en participant, à 50 %, dans Europropulsion et REGULUS), les 2e et 3e étages et les tests de l'étage AVUM. Cette société est responsable de l'intégration de tous les étages.
  • Herakles (France) développe la tuyère du premier étage, le corps d'allumeur ainsi que 50 % du bloc de poudre (à travers sa participation à 50 % dans Europropulsion et REGULUS).
  • SABCA (Belgique) développe le système de contrôle d'orientation des tuyères (vérins électromécaniques et leurs électroniques de contrôle) des 1er, 2e, 3e et 4e étages ainsi que la jupe située à la base du 1er étage.
  • Thales Alenia Space (France/Italie) développe l'avionique avec des sous-traitants comme Saab (pour le calculateur de bord et son logiciel) et Saft pour les batteries.
  • Zodiac Data Systems (France) développe la télémesure (y compris la transmission en bande S) et la télé-neutralisation.
  • RUAG (Suisse) développe la coiffe.
  • EADS CASA (Espagne) développe l'adaptateur (composite) ainsi que la structure de l'étage AVUM.
  • KB Yuzhnoye (Ukraine) développe le module de propulsion de l'étage AVUM.
  • Stork Product Engineering (Pays-Bas) développe les allumeurs des étages 1, 2 et 3.
  • Dutch Space (Pays-Bas) réalise la jupe interétages 1/2.

ELV participe également aux opérations de préparation et de lancement aux côtés d'Arianespace.

Évolutions envisagées

Des évolutions du lanceur Vega sont envisagées mais les décisions dans ce domaine ont été repoussées après le vol de qualification. Les modifications étudiées portent[19],[20] :

  • à court terme (Vega C) sur une version P120 du premier étage et Z40 du second étage, pour un premier lancement prévu en 2021 ;
  • à long terme (Vega E) sur le remplacement du 3e étage et de l'étage AVUM par un nouvel étage développé par les participants ESA utilisant des ergols cryotechniques (méthane/oxygène) ou des ergols stockables[21] ;
  • à moyen terme, une version légère de Vega pourrait voir le jour, qui consisterait en une Vega sans premier étage pour le lancement de micro-satellites.

Installations au sol

L'aire de lancement ELV du lanceur se trouve en haut à gauche de la carte non loin de l'aire de lancement d'Ariane 5.

La zone de lancement ELV

Le lancement de Vega se fait depuis l'Ensemble de lancement Vega (ELV) situé sur la base de lancement de Kourou en Guyane. L'ELV est réalisé en convertissant l'ensemble de lancement ELA-1 utilisé autrefois pour les vols d’Ariane 1 qui se situe à environ 1,5 km au sud-ouest du pas de tir du lanceur Ariane 5.

Contrairement à ce qui se passe pour Ariane 5, le nouveau lanceur est assemblé directement sur l'aire de lancement dans une tour de montage mobile[note 5] qui le protège des intempéries et dispose d'un pont roulant d'une capacité de levage de 40 tonnes permettant de hisser les différents composants[22]. Cette conception, qui a le mérite de la simplicité, limite la cadence de tir ; celle-ci ne doit toutefois pas être très élevée[note 6] compte tenu de la concurrence des lanceurs existants[23]. La voie ferrée utilisée pour reculer la tour d'assemblage avant le tir ainsi que la table de lancement sur laquelle repose le lanceur sont situés sur un massif en béton qui surplombe de plusieurs mètres la zone de lancement. Des carneaux situés sous le lanceur canalisent les flammes et les gaz produits à la mise à feu du premier étage et les rejettent sur les côtés et amortissent les vibrations.

Déroulement d'un lancement

Opérations de préparation et de lancement

Les opérations de préparation et de lancement sont prises en charge par la société Arianespace. Le lanceur est assemblé sur la table de lancement à l'aide du portique mobile. Des rampes permettent aux véhicules d'accéder au massif de béton pour amener les différents composants du lanceur. Peu avant le lancement le portique mobile, qui est monté sur rails, s'écarte du lanceur. Celui-ci est seulement fixé par sa base à la table de lancement relié à un mât ombilical par des câbles électriques et des tuyaux qui permettent le chargement en ergols liquides de l'étage AVUM, la climatisation de la charge utile et le contrôle de celle-ci ainsi que du lanceur.

Séquence de vol

Le déroulement du lancement dans un cas typique comprend les phases suivantes[24] :

  • Lorsque le compte à rebours s'achève le premier étage est mis à feu et le lanceur s'élance immédiatement à la verticale puis le programme qui pilote le lanceur incline progressivement le lanceur tout en maintenant une incidence nulle[note 7]. Le premier étage est largué à l'aide de charges pyrotechniques et de rétrofusées à T+104 secondes alors que le lanceur atteint une vitesse de 1 877 m/s et le deuxième étage s'allume.
  • Durant le vol du deuxième étage, l'incidence nulle est maintenue. Le deuxième étage s'éteint et est largué à l'aide de charges pyrotechniques et de rétrofusées à T+175 secondes alors que la vitesse est de 4 275 m/s. Le lanceur entame une phase de croisière non propulsée. Dix-neuf secondes[note 8] après l'extinction du deuxième étage, la coiffe est larguée et 44 secondes plus tard à T+239 s alors que la vitesse est de 4 181 m/s, le troisième étage est allumé.
  • Le troisième étage fonctionne jusqu'à T+356 s, la vitesse du lanceur est alors de 7 804 m/s mais le satellite est toujours sur une trajectoire suborbitale. La séparation est réalisée par section d'un collier solidarisant les deux étages et par des ressorts. L'étage AVUM est immédiatement allumé pour continuer à rehausser l'orbite et modifier si nécessaire le plan orbital. Il est éteint lorsque le satellite se trouve sur l'orbite elliptique visée.
  • Si l'orbite recherchée est circulaire, l'étage AVUM est allumé une deuxième fois après une phase de croisière non propulsée. L'étage AVUM peut être allumé en tout à cinq reprises pour parvenir à placer le satellite sur l'orbite souhaitée.
  • Après séparation avec la charge utile, l'étage AVUM est allumé une dernière fois pour déclencher sa rentrée atmosphérique en conformité avec les règles internationales sur les débris spatiaux.

Historique des vols

Vol de qualification VV01 (13 février 2012)

Le fonctionnement du lanceur Vega est qualifié par son vol inaugural VV01 (VV pour Vol Vega) qui a lieu le [25]. Dans le cadre de ce vol, Vega emporte une charge utile de 700 kg qui doit être placée sur une orbite circulaire de 1 450 km avec une inclinaison de 71°. Cette charge utile comprend[26] :

Echec du quinzième vol ()

Le décollage a lieu comme prévu le à 1 h 53 UTC. À 130 s, peu après la séparation du premier étage et l'allumage du deuxième, le lanceur s'écarte de la trajectoire prévue ce qui conduit à l'abandon de la mission et à la perte du satellite Falcon Eye 1[27]. Les débris retombent dans l'océan Atlantique sans causer de dommage.

La commission d'enquête immédiatement constituée rend ses conclusions le . Elle identifie une défaillance thermo-structurale dans le dôme avant de l'enveloppe de l'étage à propergol solide Z23 comme étant la cause probable de l’échec. Le premier étage remplit parfaitement sa mission et le moteur Z23 du deuxième fonctionne correctement pendant 14 s jusqu'à sa défaillance brutale qui brise le lanceur en deux parties. À 213 s, les responsables de la sauvegarde déclenchent l'ordre de neutralisation au lanceur. Les télémesures sont reçues jusqu'à 314 s. La commission d'enquête demande des analyses complémentaires pour confirmer le diagnostic ainsi que la correction des sous-systèmes, processus et équipements mis en cause par les résultats de ces investigations[28]. Arianespace et l'ESA prévoient un retour en vol du lanceur au cours du premier trimestre de 2020[29].

Second échec (nuit du 16 au 17 novembre 2020)

Le 17e lancement, qui devait positionner en orbite deux satellites, échoue à la suite d'une déviation de trajectoire de Vega[30],[31]. Le lanceur et ses deux satellites ont été déclarés perdus immédiatement après l'allumage du 4e étage à 1 h 52 UTC. Le premier satellite était TARANIS, satellite de télédétection qui devait étudier les phénomènes lumineux (sprites, TLE) et les bouffées de rayons gamma (TGF) observées dans l'atmosphère terrestre notamment au dessus des orages. L'autre était SEOSAT-Ingenio, premier satellite d'observation de la Terre espagnol[32]. L'analyse de la télémétrie semble indiquer dès le lendemain que les câbles de deux actionneurs de commande du vecteur poussée étaient inversés. Les commandes destinées à l'un des actionneurs seraient passées à l'autre, ce qui aurait engendré la perte de contrôle[33]. Une « commission d'enquête indépendante » (CEI) conjointe entre Arianespace et l'ESA[34] confirme la cause de la défaillance le et recommande des mesures correctives[35], après quoi le lanceur pourra reprendre du service. La commission explique que l'inversion des connexions électriques est due à une procédure d’intégration trompeuse, et qu'elle n'a pas été détectée à travers les différentes étapes de contrôle et les tests exécutés entre l'intégration de l'étage supérieur AVUM et l'acceptation finale du lanceur en raison d'incohérences entre les exigences spécifiques et les contrôles prescrits. Selon le directeur général d'Avio, le maître d'œuvre de Vega, ce problème n'a pas eu lieu dans le passé car les employés avaient l'expérience des procédures et étaient capables de combler les lacunes dans la documentation[36]. Un groupe de travail piloté par l'ESA et Arianespace est mis en place dans la foulée pour mettre en œuvre la feuille de route proposée par la CEI et suivre de près son application par Avio[37]. Ces actions rendent possible le lancement suivant (VV18) le . Cette mission transportant le premier satellite Pléiades Neo construit par Airbus Defence and Space, celui-ci a pu, à sa demande, vérifier que toutes les actions avaient été correctement menées en ayant un aperçu de la mise en œuvre des recommandations. Le lancement VV18 permet à Vega de renouer avec le succès, plus de 5 mois après cet échec[38].

Vols réalisés et planifiés

La fréquence de lancement prévue est de une à deux missions par an pendant dix ans avec la possibilité de porter cette fréquence à quatre missions, limite fixée par les installations ELV. L'ESA et Arianespace passent commande à European Launch Vehicle (ELV), l'industriel responsable du programme, de cinq lanceurs Vega pour les missions financées par le programme VERTA. En 2011, avant le premier tir de qualification, Arianespace engrange deux commandes pour deux satellites de la série Sentinel chargés de l'observation de la Terre et des océans (tirs planifiés pour 2014 et 2016)[39]. Le premier contrat non européen est signé en 2012 pour le lancement au Centre spatial guyanais de Kourou en Guyane, d'un satellite d'observation de la Terre DZZ-HR, pour le compte du gouvernement du Kazakhstan, construit par la société européenne Astrium (groupe EADS), d'un poids au décollage d'environ 900 kilogrammes, sur une orbite héliosynchrone placée à environ 750 kilomètres d'altitude, au deuxième trimestre 2014[40].

Tableau mis à jour le [29]

Succès Vol n° Version Lancement (UTC) Base de

lancement

Charges utiles Masse totale Orbite Notes
1 Vega 13/02/2012

10h00

ELV-1,

Kourou CSG

LARES, ALMASat-1,

e-st@r, Goliat,

MaSat-1,PW-Sat,

ROBUSTA, UniCubeSat-GG,

XaTcobeo

406,5 kg OBT (LEO)[41] Premier vol de Vega
2 Vega 07/05/2013

02h07

ELV-1,

Kourou CSG

PROBA-V,

VNREDSat 1A (en),

ESTCube-1

279 kg OHT (SSO)[42]
3 Vega 30/04/2014

01h35

ELV-1,

Kourou CSG

KazEOSat 1 830 kg OHT (SSO)[43]
4 Vega 11/02/2015

13h40

ELV-1,

Kourou CSG

Intermediate eXperimental Vehicle (IXV)

AVUM VV-04

1 844 kg OBT (LEO)[44] L'IXV a été libéré sur une trajectoire suborbitale

Le 4e étage AVUM a atteint l'orbite basse

5 Vega 23/06/2015

01h52

ELV-1,

Kourou CSG

Sentinel-2A 1 130 kg OHT (SSO)[45]
6 Vega 03/12/2015

04h04

ELV-1,

Kourou CSG

LISA Pathfinder 1 900 kg Lagrange L1[46]
7 Vega 16/09/2016

01h44

ELV-1,

Kourou CSG

PeruSat-1
SkySat 4, 5, 6 et 7
830 kg OHT (SSO)[47]
8 Vega 05/12/2016

13h52

ELV-1,

Kourou CSG

Göktürk-1 (en) 1 100 kg OHT (SSO)[48]
9 Vega 07/03/2017

01h49

ELV-1,

Kourou CSG

Sentinel-2B 1 200 kg OHT (SSO)[49]
10 Vega 02/08/2017

01h59

ELV-1,

Kourou CSG

OPSAT-3000
Vénμs
632 kg OHT (SSO)[50]
11 Vega 08/11/2017

02h43

ELV-1,

Kourou CSG

Mohammed VI-A 1 110 kg OHT (SSO)[51]
12 Vega 22/08/2018

21h20

ELV-1,

Kourou CSG

ADM-Aeolus 1 357 kg OHT (SSO)[52]
13 Vega 21/11/2018

01h42

ELV-1,

Kourou CSG

Mohammed VI-B 1 110 kg OHT (SSO)[53]
14 Vega 22/03/2019

01h50

ELV-1,

Kourou CSG

PRISMA 800 kg OHT (SSO)[54]
15 Vega 11/07/2019

01h53

ELV-1,

Kourou CSG

Falcon Eye 1 1 500 kg OHT (SSO)[55] Échec : Échec du 2e étage
16 Vega 03/09/2020

01h51

ELV-1,

Kourou CSG

SSMS POC (ESAIL & 52 Autres) 1326 kg OHT (SSO)[56] Premier vol de la structure SSMS
17 Vega 17/11/2020

01h52

ELV-1,

Kourou CSG

Seosat

TARANIS

982 kg OHT (SSO) Échec : Échec du 4e étage
18 Vega 29/04/2021

01h50

ELV-1,

Kourou CSG

Pléiades Neo 3 + SSMS (NorSat-3, BRAVO, LEMUR-2, Tyvak-182A / Eutelsat ELO alpha) 1 278 kg OHT (SSO)
19 Vega 16/08/2021

22h47

ELV-1,

Kourou CSG

Pléiades Neo 4 + SSMS (BRO-4, RADCUBE, SUNSTORM, FYS!LEDSAT)[57] 1 029 kg[58] OHT (SSO)
- 20 Vega 2021 ELV-1,

Kourou CSG

CERES ? kg OHT (SSO)
- ? Vega C Début 2022 ELV-1,

Kourou CSG

LARES 2 350 kg OBT (LEO) Premier vol de Vega C
- ? Vega C Courant 2022 ELV-1,

Kourou CSG

Pléiades Neo 5/6 ? kg OBT (LEO)
- ? Vega C Courant 2022 ELV-1,

Kourou CSG

Space Rider (SR-01) ? kg OBT (LEO) Premier vol de la navette Space Rider
- ? Vega C Courant 2025 ELV-1,

Kourou CSG

ClearSpace ? kg OBT (LEO)

Vega et le marché des petits lanceurs

Vega est en concurrence avec de nombreux lanceurs sur le marché relativement étroit des charges utiles de petite taille à destination de l'orbite terrestre basse. On peut citer notamment les lanceurs russo-ukrainiens Rokot et Dnepr, le lanceur indien PSLV, les lanceurs américains Taurus et Minotaur I à IV, certains lanceurs chinois Longue Marche et des lanceurs en cours de développement comme les lanceurs russes Soyouz-2-1v et Angara 1.1 et les lanceurs américains Falcon 1e (lanceur abandonné) et Minotaur V[59].

Début 2012, le prix commercial officiel d'un lancement Vega est de 32 millions de dollars américains. Le coût de fabrication est de 25 millions de dollars si la fréquence de deux vols par an est maintenue, et les coûts de commercialisation (Arianespace) et de lancement (Kourou) se montent à 7 millions de dollars. Selon les responsables du programme, Vega peut se permettre d'être 20 % plus cher que ses concurrents compte tenu de la qualité de la prestation[60].

Vega et ses principaux concurrents[61]
Caractéristiques Vega Taurus PSLV Soyouz 2-1v Angara 1.1
Masse au décollage 137 t 73 t 294 t 160 t 149 t
Hauteur 29,9 m 27,9 m 44 m 44 m 34,9 m
Diamètre m 2,35 m 2,8 m 2,05 m 2,9 m
Charge utile en orbite héliosynchrone 1,5 t 0,66 t 1,2 t
Charge utile en orbite polaire 1,5 t 1,07 t 1,55 t
Charge utile en orbite basse circulaire 2,3 t 1,35 t 3,7 t t t
Prix officiel d'un lancement 32 millions de dollars 30–40 millions de dollars 25–35 millions de dollars 30 millions de dollars 15 millions de dollars
Prix au kg (orbite basse) 14 000 dollars 30 000 dollars 10 000 dollars 10 000 dollars 7 500 dollars
Taux de succès 15 sur 17 (88 %) 6 sur 9 (67 %) 37,5 sur 39 (96 %) 6 sur 6 (100 %) -
Nombres maximal de lancements consécutifs réussis

Pourcentages sur le nombre de vols

14

82 %

5

56 %

35

90 %

6

100 %

-

Notes et références

Notes

  1. Ces engins ne donnent pas forcément lieu à autant de lancements du fait des lancements multiples. Ces chiffres comprennent les satellites lancés par les pays membres hors projet ESA comme Pléiades ou Megha-Tropiques.
  2. Il se lance une centaine de satellites par an via environ 80 lancements. Près de 60 % sont des satellites institutionnels extra européens lancés exclusivement par des lanceurs nationaux.
  3. Contrairement aux programmes obligatoires, les pays membres de l'Agence spatiale européenne ne sont pas obligés de financer ce type de programme.
  4. Le propergol solide ne permet ni de modifier la poussée en cours de vol (celle-ci est fixée par la forme du canal qui traverse le bloc de poudre) ni d'interrompre le fonctionnement d'un étage.
  5. Une structure de 1 100 tonnes pour 44 mètres de haut.
  6. La cadence initiale est de un à deux lancements par an, et pourrait être portée à trois ou quatre lancements par la suite.
  7. Vega comme tous les lanceurs modernes est dépourvu d'ailerons aérodynamiques à sa base et comporte une coiffe importante. Il est donc instable sur le plan aérodynamique (il a tendance à se mettre en travers par rapport à sa vitesse de déplacement) ; le système de pilotage doit compenser cette tendance et maintenir un angle d'incidence nul en braquant à la demande la tuyère pour modifier l'orientation de la poussée.
  8. En fonction des contraintes thermiques de la charge utile le largage de la coiffe peut avoir lieu entre t+200 et t+260 s.

Références

  1. (en)B. Bigot et al., « L'enjeu d'une politique européenne de lanceurs : assurer durablement à l'Europe un accès autonome à l'espace », , p. 5.
  2. (en) Mark Wade, « Vega », Astronautix (consulté le ).
  3. (en) R. Barbera & S. Bianchi, « Vega: The European Small-Launcher Programme » [PDF], Agence spatiale européenne, .
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  9. .
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  11. Manuel du lanceur Vega issue 3, p. 2-7 op. cit.
  12. « Revue Latitute no 69 » [PDF], CNES, , p. 24-26.
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  14. (en) « Vega Realisin Europe's small launcher » [PDF], Agence spatiale européenne, .
  15. Manuel du lanceur Vega issue 3, p. 1-6 op. cit.
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  20. (en) « Vega Consolidation and Evolution Work in Progress on Propulsion » [PDF], (consulté le ).
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  22. Karol Barthelemy, « Latitude 5 - Montée en puissance pour Vega » [PDF], CNES, , p. 12.
  23. Karol Barthelemy, « Latitutde 5 - Travailler sur la base : qualifier » [PDF], CNES, , p. 7.
  24. Manuel du lanceur Vega issue 3, p. 2-3 à 2-6 op. cit.
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  26. (en) « Vega Fact Sheet » [PDF], Agence spatiale européenne, .
  27. « Echec de la mission VV15 avec Vega : Arianespace et l’ESA mettent en place une Commission d’Enquête indépendante » [PDF], arianespace.com, (consulté le ).
  28. « Vol VV15 : Résultats des investigations de la commission d’enquête indépendante » [PDF], arianespace.com, (consulté le ).
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  48. « Un satellite turc mis sur orbite par le lanceur Vega », Le Parisien, (consulté le ).
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  50. « VV10 : pour son dixième succès d’affilée, Vega a mis en orbite les deux satellites d’observation de la Terre, OPTSAT-3000 et Venµs, pour l’Italie, Israël et la France » [PDF], arianespace.com, (consulté le ).
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  52. « Un satellite européen inédit d'étude des vents lancé depuis la Guyane et mis sur orbite », Ouest-France, (consulté le ).
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  54. « Arianespace met en orbite son 600e satellite avec PRISMA, un satellite d’observation de la Terre de l’agence spatiale italienne » [PDF], arianespace.com, .
  55. Premier échec en vol du lanceur européen Vega.
  56. « La fusée Vega décolle enfin de Kourou », sur Franceinfo, (consulté le ).
  57. « Lancement Vega VV19 », sur Centre Spatial Guyanais (consulté le )
  58. (en-US) « Vega Flight VV19 », sur Arianespace (consulté le )
  59. « Le petit lanceur italien Vega se prépare au grand saut », sur latribune.fr, .
  60. (en) Peter B. de Selding, « Vega Expected to be Price-competitive With Russian Rockets », sur spacenews.com, .
  61. (en) G. Webb et A da Silva Curiel, « The changin launcher solutions of the small satellite sector » [PDF], sur commercialspace.co.uk, .

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (en) Vega User's manual (issue 3), Arianespace, (lire en ligne).
  • Dossier de presse vol VV01, Agence spatiale européenne, (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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