Varen (Tarn-et-Garonne)

Varen est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Ne doit pas être confondu avec Varennes.

Pour les articles homonymes, voir Varen.

Varen

L'église Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes du Quercy Rouergue et des gorges de l'Aveyron
Maire
Mandat
Pierre Hébrard
2020-2026
Code postal 82330
Code commune 82187
Démographie
Gentilé Varennois
Population
municipale
654 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 09′ 33″ nord, 1° 53′ 42″ est
Altitude 160 m
Min. 118 m
Max. 372 m
Superficie 23,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quercy-Rouergue
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Varen
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Varen
Géolocalisation sur la carte : France
Varen
Géolocalisation sur la carte : France
Varen
Liens
Site web http://www.varen.fr/

    Ses habitants sont appelés les Varennois.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Varen est située à l'extrémité nord-est du Tarn-et-Garonne, à 60 km de Montauban, 45 km d'Albi, 35 km de Villefranche-de-Rouergue. Elle est limitrophe des départements de l'Aveyron et du Tarn.

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    La population à dominante agricole est dispersée sur les hameaux d'Arnac, de Lexos et sur le bourg de Varen.

    Hydrographie

    Varen est construite au bord de l'Aveyron, qui forme à cet endroit un plan d'eau de 3 km de longueur. La vallée, riche et verdoyante, s'élargit pour former un bassin géologique typique, entouré de pentes boisées. La commune est aussi arrosée par la Baye.

    Voies de communication et transports

    Elle est desservie par les CD 115 ainsi que la RD 658 et la voie ferrée Toulouse-Paris via Capdenac.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 13,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 832 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ginals », sur la commune de Ginals, mise en service en 2000[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 914 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[12] à 14 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Varen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,4 %), prairies (26,1 %), terres arables (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), zones urbanisées (1,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le doyenné de Varen fut fondé par le comte Géraud d'Aurillac (855-918) qui y passa lorsqu'il alla rencontrer le comte de Toulouse, rencontre qui eut lieu sur les bords de l'Aveyron.

    Vers 972, Garsinde, comtesse de Toulouse, fait un legs au doyenné. En 1046, un moine portant la lettre annonçant la mort d'Oliba, abbé de N.D. de Ripoll et Saint Michel de Cuxa, passe par Santa Maria Varignensé. D'après cette lettre, le couvent détient le corps de saint Serge.

    Vers 1050, l'espérance d'un grand pèlerinage justifie les vastes proportions de l'église Saint-Pierre obtenue par le voûtement d'un édifice antérieur (M. Duriat).

    Vers 1350, les temps sont devenus moins sûrs (guerre de Cent Ans). L'abside va être démolie, le portail muré parce qu'ils constituent des points vulnérables. La sécularisation du prieuré effective depuis 1510 devient officielle en 1561.

    1573 : En réponse à la Saint Barthélemy (), les protestants de Saint-Antonin s'emparent de Varen pour quelques jours. 80 assaillants auraient été tués.

    1581 : C'est au tour des protestants de Verfeil de venir se venger des exactions subies lors du passage des troupes royales en prenant possession de Varen pour plusieurs mois, avec pillages, incendies, dégradations. Lorsqu'ils furent enfin chassés, ils auraient perdu 137 des leurs, pendus tués ou noyés.

    1621 : Louis XIII faisant le siège de Montauban et projetant de réduire Nègrepelisse et Saint-Antonin, on envisage à Varen d'éventuelles représailles et l'on renforce la porte de la rue « Del Fouré ». Cependant, le logement des troupes royales impose à la population des charges insupportables.

    1758 : Effondrement et démolition de l'église Saint-Serge, percement dans le mur nord de l'église Saint-Pierre de la petite porte.

    1793 : Les biens du chapitre sont vendus comme biens nationaux, l'église transformée en atelier national est dépavée pour le salpêtre réclamé par les armées luttant contre la première coalition.

    1830 : Destruction et aménagement du Chœur des Chanoines.

    1846 : Inscription de l'église au registre des monuments historiques.

     : Inauguration du « grand central » ligne de chemin de fer Rodez - Montauban qui désenclavait la région. La gare de Lexos aux dimensions colossales s'ouvrait sur trois directions : Paris via Capdenac, Toulouse et Montauban pour qui elle était le passage obligé avant la construction de la ligne Brive Cahors Montauban Toulouse. La présence de la ligne allait permettre la transformation de l'usine à chaux en une cimenterie particulièrement florissante et sans cesse modernisée jusqu'à la fermeture brutale en 1994.

    Dès lors, Varen accuse durement le coup de cette « délocalisation » et le site particulièrement attractif intéresse et attire de nombreux étrangers, Anglais et Néerlandais, qui viennent se fixer dans le village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1795 Antoine Archomel    
    1795 1798 Jean-Pierre Parra    
    1798 1805 Jean-Baptiste Testas    
    1805 1815 Jean-Jacques Daudibertieres    
    1815 1825 Antoine François Blanc    
    1825 1826 Bernard Pijon    
    1826 1852 Pierre Jean Louis Dezes    
    1852 1888 Auguste Dezes    
    1888 1919 François Dezes    
    1919 1927 Albert Rieunier    
    1927 1929 Camille Roux    
    1929 1938 Paul Debrieu    
    1938 1947 Léon Poux    
    1947 1953 Félix Michel    
    1953 1965 Valentin Escaffre    
    1965 1971 Onésiph Cadilhac    
    1971 1977 Pierre Marty    
    1977 1983 Roger Raynal PCF  
    1983 1989 Félix Villaret    
    mars 1989 mai 2020 André Massat PS Président de la Communauté de communes
    mai 2020 En cours Pierre Hébrard[20]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    • Établissements Parra - Travaux du bâtiment.
    • Iridium - Ingénierie bureau d'étude.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 654 habitants[Note 5], en diminution de 1,65 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5525281 5961 8631 8991 8131 7961 7791 794
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8161 9131 8471 7991 8121 7961 8171 6601 583
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3751 3021 3031 1511 1761 2791 2041 0691 127
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 1821 118998909870748731674656
    2018 - - - - - - - -
    654--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune bénéficie d'un patrimoine architectural de grande qualité :

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Jacques-Joseph Daudibutieres, maire de Varen (en fonction en 1809).
    • Léon Poux, maire de Varen (1881-1972 ?).
    • Jean-Jacques-Joseph Daudibertières (1756-1841) habitait près du moulin de Varen, maire de Varen de 1809 à 1815.

    Héraldique

    Blason
    D'argent à trois fasces de sinople, au lion d'or brochant.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Ginals - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Varen et Ginals », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Ginals - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Varen et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Le Tarn libre, 12 juin 2020, p. 30.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Gare de Lexos, au hameau de Lexos », notice no PA82000023, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Eglise Saint-Vincent », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    27. « Église paroissiale Saint-Grégoire », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. « Église paroissiale Saint-Martial », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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