Uzi Narkiss

Uzi Narkiss ( - ), en hébreu עוזי נרקיס, est un général de division de l'armée israélienne, ayant pris part à la conquête partielle de Jérusalem en avril- lors de la guerre d'indépendance et qui prend Jérusalem-Est à la tête des parachutistes du 55e brigade d'infanterie entre le 5 et le pendant la guerre des Six Jours[1]. Après avoir quitté TSAHAL, en tant que général de division en 1968, il devient un des directeurs de l'Agence juive pendant vingt et un ans, chargé de la plus importante direction , celle de l'Alyah.

Biographie

Né à Jérusalem, de parents d'origine polonaise, le jeune Uzi Narkiss étudie au lycée hébraïque à Réhavia. Ses premiers souvenirs sont liés aux émeutes arabes de 1929, lorsque lui et sa famille doivent fuir et trouver refuge dans la ville de Jérusalem.

Carrière militaire

Sa carrière de combattant du Palmach commence à seize ans en 1941 et se poursuit ensuite ; en juin 1948, il est un des premiers officiers subalternes de l'armée israélienne nouvellement créée par le gouvernement de l'État juif à la fin du mois de mai 1948 réunissant les anciens membres de la Haganah, du Palmach, des commandos de l'Irgoun et du Lehi . Il est ensuite promu officier supérieur en 1955 puis général de brigade en 1965. Il est très actif au sein des unités d'action et de combat de la Haganah, ancêtre de l'armée israélienne créée par l'ordonnance n°4 du gouvernement d'Israël, le . Uzi Narkiss se voue entièrement à l'établissement de la nouvelle armée de l'État juif, Tsahal.

Uzi Narkiss, entouré de Moshe Zeiri (droite) et de Nahum Sarig (gauche), planifie l'opération Horev (he) en 1948.

Guerre d'indépendance de 1948

À la fin d', Uzi Narkiss mène le combat dans le quartier de Qatamon à Jérusalem à la tête du 4e bataillon de la Brigade Harel et s'empare du point stratégique qu'est le monastère grecque orthodoxe Saint Siméon. En , il est également responsable de l'aide à la population juive assiégée au sein de la vieille ville de Jérusalem. Lui et son unité prennent possession de la Porte de Sion de la Vieille Ville et permettent l'approvisionnement de la population juive assiégée, ainsi que l'évacuation des blessés dans l'attente d'un assaut global. Avec le retard des forces juives qui étaient attendues en tant que renfort, Uzi Narkiss ordonne le retrait de ses forces de la Vieille Ville. Après quoi, le secteur oriental de la ville de Jérusalem tombe aux mains de la Légion Arabe Jordanienne.

Dans les premières années de l'État d'Israël, Uzi Narkiss passe plusieurs années en France. Il étudie en tant que stagiaire étranger à l'École supérieure de guerre, puis, au grade de colonel, il est nommé attaché militaire d'Israël en France après 1959. Il reçoit la Légion d'honneur à la fin de son séjour en France[2]. Après son départ de France, il continue sa carrière en tant que colonel au sein de l'état-Major de Tsahal et accède au rang d'officier général de brigade en 1965.

En 1965, se crée alors l' Israël National Defense College , équivalent de l'École supérieure de guerre française. Uzi Narkiss en est le premier directeur en 1965 et 1966. Il quitte le service actif en 1968, en tant que général de division, après avoir passé deux ans comme commandant du district Centre.

Guerre des Six Jours

Le général Uzi Narkiss (à gauche), le ministre de la Défense Moshe Dayan (au centre) et le chef d'état-major, Yitzhak Rabin, dans la vieille ville de Jérusalem pendant la guerre des Six Jours.

En juin 1967, le général Uzi Narkiss est commandant des forces israéliennes sur le front Centre, face aux forces jordaniennes. Il a sept brigades sous sa responsabilité. Bien que la conquête de la Vieille Ville, sous contrôle jordanien depuis , ne soit pas au départ prévue dans le plan de bataille, il décide d'investir la ville de Jérusalem Est , après le commencement de la guerre des Six Jours[3]. Avec la 55e brigade de parachutistes, il s'empare de la totalité de Jérusalem Est, soit environ 6 kilomètres carrés tenus jusque là par les Jordaniens depuis la fin du mois de .

La célèbre photo d'Uzi Narkiss entrant dans la Vieille Ville par la Porte des Lions, au côté de Moshe Dayan et Yitzhak Rabin, le , est l'une des principales sources historiques utilisées pour évoquer son souvenir. La libération de la Vieille Ville représente, d'après lui, une revanche historique vieille de 19 ans, au moment où il avait dû quitter le secteur oriental de la ville, fin mai 1948.

Enfant, Uzi Narkiss et ses amis se rendaient chaque chabbat au Mur des Lamentations (Kotel en hébreu), ce qui tenait moins d'un souci religieux que d'une forme de sentiment national. Uzi Narkiss l'évoque dans une interview qu'il accorde quelque temps avant sa disparition.

Uzi Narkiss quitte l'armée en 1968 avec le plus haut grade d'alouf, équivalent du grade de général de division.

Il devient durant vingt ans l'un des directeurs de l'Agence juive, en charge de l'Alya et de l'absorption.

Il est aussi auteur d'ouvrages sur ses souvenirs relatifs à Jérusalem.

Uzi Narkiss meurt à Jérusalem à l'âge de 72 ans[4] et repose en tant qu'officier général au cimetière national du mont Herzl. Il laisse sa femme Esther, un fils, deux filles et neuf petits-enfants.

Prix Uzi Narkiss

En France le Prix Uzi Narkiss décerné par l'ADELMAD, l'association des élus français amis d’Israël, récompense un député, un sénateur ou un maire pour ses actions menées en faveur d’Israël.

Bibliographie

  • Uzi Narkiss (trad. David Catarivas), La bataille pour Jérusalem, Hachette, (ISBN 2010049845)
  • (en) Uzi Narkiss, Soldier of Jerusalem, London, Portland, (ISBN 0714648000)

Notes et références

  1. (he) « ⁨Journal Davar de juin 1967 », sur The National Library of Israel (consulté le ).
  2. (he) ע נשרי, « אות לגיון הכבוד » Lettre de la Légion d'honneur »], דבר (Davar), (lire en ligne, consulté le ).
  3. Greer Fay Cashman, « A defender of Jerusalem » (version du 10 avril 2005 sur l'Internet Archive), sur info.jpost.com, .
  4. (en-US) « Uzi Narkiss, Israeli Army General, 72 (Published 1997) », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).

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