Haganah

La Haganah (הגנה), terme qui signifie défense en hébreu, était l'organisation sioniste la plus importante et centrale du Yishouv en Palestine, entre 1920 et 1948. Elle servit d'ossature, avec le Palmah, à la création de l'armée de défense d'Israël, fin mai 1948.

À sa création, son but était de défendre les communautés juives des attaques arabes, comme celles durant les émeutes de Jérusalem de 1920. Au départ, l'organisation était rattachée à diverses institutions comme la Histadrout et était de portée limitée, décentralisée et souffrait de déficits budgétaires. À partir des années 1930, elle commence à se développer en une force armée sous le commandement de David Ben Gourion. Lors de la grande révolte arabe, la Haganah coopère avec les forces armées britanniques, développe ses propres moyens de production d'armements et participe à l'immigration clandestine de l'aliyah Bet.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Haganah accroît sa coopération avec les Britanniques contre la menace d'invasion de l'Allemagne nazie, et met en place les forces d'élite, le Palmah. Elle joue un rôle défensif des localités juives attaquées par les milices arabes et sur les routes en escortent des convois. Elle participe à la guerre d'indépendance d'Israël (aussi connue comme Guerre israélo-arabe de 1948), dans les opérations de Galilée et du Néguev, jusqu'au début de l'invasion des États arabes, lorsqu'elle devient l'armée de défense d'Israël.

Symbole de la Haganah

Origines

Autodéfense juive en Russie tsariste

La Russie tsariste a connu plusieurs vagues de pogroms (émeutes violentes) anti-juives. Les deux plus importantes sont celles de 1880-1881 et de 1903-1906. À la suite de ces violences, dès 1902, des organisations d’autodéfense juives commencent à apparaître, dans le but de protéger les communautés juives (notamment Hashomer Hatzaïr). Certains des créateurs de la Haganah sont des anciens de l’autodéfense juive de Russie. Vladimir Jabotinsky participera ainsi après 1903 à la création de tels groupes dans l’empire russe, avant d’être impliqué dans la création de la Haganah à Jérusalem, en 1920.

Hachomer

Dans la tradition des groupes d’autodéfense juive de Russie, un petit groupe de militants du Poale sion créent le Hachomer (« la garde ») en 1909, premier groupe clandestin d’autodéfense juive en Palestine ottomane.

Légion juive

Pendant la Première Guerre mondiale, Vladimir Jabotinsky et Joseph Trumpeldor, deux leaders sionistes, parviennent à obtenir des Britanniques la création d’unités militaires juives, restées dans l’histoire sous le nom de légion juive. Après guerre, les organisations sionistes de gauche et de droite essayeront d’obtenir des Britanniques le maintien de ces unités en Palestine pour défendre la communauté juive. L’afflux d'immigrants juifs crée en effet de vives tensions avec des nationalistes arabes. La dissolution de la légion juive en 1919 sera donc mal vécue. La création de la Haganah répond en partie à cette dissolution.

Création et années 1920

La Haganah organise des gardes et des patrouilles autour des localités du Yishouv.

La Haganah disposait de son propre service de renseignements, le Shai, dès les années 1920[1].

Scission avec la Haganah nationale (1929 – 1937)

Unité

L’Agence Juive supervise la Haganah, constitué à parts égales de six membres politiques : trois représentant la « gauche » (dont Eliyahou Golomb et Dov Hoz (en)) et trois représentant la « droite » (dont Saadya Shoshani et Yissaschar Sidkov).

La direction de la gauche socialiste, qui tenait la Histadrout fusionne au sein du Mapaï, en 1930. Le Mapaï a alors pris la direction de l’Agence juive et de l’Organisation sioniste mondiale, en alliance avec les centristes libéraux (sionistes généraux). David Ben Gourion a dirigé la Histadrout de 1921 à 1935 (et donc la Haganah jusqu’en 1931). C’est lui qui prend la direction de l’Agence Juive de 1935 à 1948 (et donc de nouveau de la Haganah).

Division

Avraham Tehomi.

La Haganah avait développé une doctrine d’utilisation de la force armée, baptisée la « Havlagah » (retenue), pour la défense lors des attaques arabes.

Bien souvent, les attaquants ne pouvaient être identifiés, et un courant est apparu au sein de l’organisation, prônant des représailles contre les populations « soutenant » les attaquants, c’est-à-dire potentiellement contre tout civil arabe palestinien.

En 1931, ce courant quitte la Haganah, emmené par le chef de celle-ci, Avraham Tehomi[2].

La nouvelle organisation prend le nom de Haganah Beth (Haganah « B »), avant de se renommer « Haganah Nationale ». Assez rapidement, un autre nom commence à être utilisé « Irgoun Zvaï Leumi » (organisation militaire nationale), et deviendra exclusif en 1937.

Grande révolte arabe et renforcement de la Haganah (1936-1939)

Une patrouille des membres de la Hagana avec des résidents volontaires au alentour de Kfar Saba
Jeunes combattants de la Haganah près d'Afula en 1939

Renforcement militaire de la Haganah

La Haganah se montre assez efficace pour bloquer les attaques arabes, sécuriser les points isolés, et lancer des raids de représailles contre les militants nationalistes arabes. Elle attire donc des nouveaux membres, et compte bientôt des dizaines de milliers de membres (dont seulement une minorité sont des combattants stricto sensu). Elle coopère également de façon quasi ouverte avec les Britanniques, qui s’appuient largement sur elle et sur ses réseaux de renseignements dans la répression du nationalisme arabe palestinien. C’est l’époque des Special Night Squads, une unité juive officielle dirigée par le major britannique Orde Charles Wingate, un sympathisant sioniste. Officiellement, les membres des SNS n’étaient pas membres de la Haganah, mais en pratique beaucoup l’étaient.

Il n’y a pas à cette époque de combattants « permanents » de la Haganah, à part l’état-major. Les officiers et les combattants ont une activité professionnelle (dans la police auxiliaire juive -" Notrim" ou les Kibboutz, souvent), mais sont mobilisables à tout moment en cas de besoin.

Scission de la Haganah nationale

Devant la montée en puissance de la Haganah, même « limitée » par la Havlaga, une partie de la Haganah nationale décide de rallier la Haganah pour offrir un front commun aux attaques arabes. À partir de 1936, Avraham Tehomi engage des négociations en ce sens. Il est convoqué à Paris par Vladimir Jabotinsky, qui exige de lui un ralliement officiel au Révisionnisme et à son autorité politique. Tehomi accepte, mais passe finalement à la Haganah en 1937 avec une bonne partie de ses troupes. La Haganah est renforcée, tant politiquement qu’en nombre de combattants.

Seconde Guerre mondiale

Combattants avec l'uniforme britannique

En 1939, la grande révolte arabe est vaincue. Mais les Britanniques décident de chercher un terrain d’entente avec le nationalisme arabe. 1939 est l’année du « livre blanc », par lequel les Britanniques imposent des limitations à l'immigration juive.

David Ben Gourion déclare peu après le début de la guerre « Nous aiderons les Britanniques dans la guerre comme s’il n’y avait pas de Livre blanc et nous lutterons contre le Livre blanc comme s’il n’y avait pas la guerre ».

La Haganah crée un département d’immigration clandestine, chargé de faire entrer clandestinement des Juifs dans le pays : le Mossad Leʿaliyah Bet. L’organisation fille de la Haganah fera entrer des dizaines de milliers de juifs entre 1939 et 1948 (avec une quasi-interruption entre 1942 et 1945 du fait de la guerre). Mais cette action est entachée par l'attentat organisé contre le Patria, qui le coule dans le port d'Haïfa ce paquebot en partance pour l'île Maurice avec des centaines de réfugiés juifs à son bord, plutôt que de seulement empêcher son voyage[3]. 267 gens meurent[4].

Parallèlement, l’Agence juive et la Haganah coopèrent à l’effort de guerre britannique contre le nazisme. Des dizaines de milliers de Juifs s’engagent dans les forces britanniques. Ils seront organisés au sein d’une unité spécifique, la « brigade juive », en 1944[5]. La Haganah profitera à plein de cet entraînement militaire, favorisant l’engagement de ses militants.

La Haganah utilisera encore le soutien britannique pour se créer une force d’élite, mais cette fois sous son commandement propre. Abréviation pour « Pelougoth Makahaz » (groupes d’assaut), le Palmach a été créé par la Haganah à la demande du Royaume-Uni, le . Les Britanniques craignaient en effet une invasion de la Palestine par les troupes du Maréchal Erwin Rommel, et tentait de mobiliser un maximum de forces. Le Palmach sera l’unité d’élite de la Haganah, largement recrutée au sein de l’extrême gauche des Kibboutzim. Elle comptera dans ses rangs des personnes comme Ygal Allon (futur ministre), Moshe Dayan (futur chef d’état-major et futur ministre), Rehavam Ze’evi (futur ministre et dirigeant du parti d’extrême droite Moledet) ou Yitzhak Rabin (futur chef d’état-major et premier ministre).

Grâce au Palmach et à la « Brigade Juive », la Haganah est au sortir de la guerre dans une position bien plus forte encore qu’en 1939.

« Saison » (1944-1945)

Un lieu d’internement secret de la Haganah, pendant « la saison ».

En , l’Irgoun, dont Menahem Begin a pris la direction en 1943, décide de rompre le cessez-le-feu qu’elle respectait avec les Britanniques depuis 1940. Pour l’Irgoun, la guerre est gagnée par les alliés. La question qui se pose maintenant est celle de la création d’un État juif, à laquelle les Britanniques s’opposent formellement depuis 1939.

Les premières actions de l’Irgoun suscitent la désapprobation du Yichouv. La Haganah commence à gêner les actions de l’Irgoun. Vers la fin de 1944, les actions violentes de l’Irgoun s’accentuent : des soldats et des policiers britanniques sont assassinés. La direction de l’Agence juive décide alors en de durcir son attitude, et lance « la saison de la chasse au terroriste », restée dans l’histoire d’Israël comme « la saison ». Celle-ci dure jusqu’en . La Haganah traque les membres de l’Irgoun. Des centaines seront livrés aux Britanniques. D’autres sont enlevés et interrogés, parfois torturés. L’Irgoun doit arrêter l’essentiel de ses opérations. Menahem Begin interdit les représailles, empêchant le basculement dans la guerre civile.

Affrontement avec les Britanniques (1945–1947)

Exercice de ses troupes dans un endroit caché des Britanniques
Entraînement de tir

Après la fin de la guerre en Europe en , la crise des réfugiés éclate. Des centaines de milliers de survivants de la Shoah tentent de quitter l’Europe, vers l’Amérique ou la Palestine mandataire. Les Britanniques s’opposent formellement à cette dernière destination. La crise est immédiate et rapide. Le Mossad Leʿaliyah Bet reprend ses actions à grande échelle, et la Haganah arrête « la saison » dès l’été 1945. Dans la nuit du neuf au dix octobre, des escouades du Palmah attaquent le camp de détention britannique d'Atlit et libèrent deux cent huit migrants illégaux[6]. À compter du second semestre 1945, alors que le drame des réfugiés s’accroît, et que la colère du Yichouv contre le Royaume-Uni devient énorme, la Haganah décide de passer un accord avec l’Irgoun et sa dissidence radicale, le Lehi. Ce sera le Mouvement de Rébellion hébraïque.

Pour la première fois, la Haganah prend les armes contre ses anciens alliés et son opération la plus spectaculaire aura lieu le lorsqu'elle fait sauter onze ponts reliant la Palestine à la Transjordanie, la Syrie, le Liban et l'Égypte[6]. En réponse, les Britanniques lancent l'opération Agatha. Pendant quinze jours, les forces de sécurité fouillent les villes juives et les implantations rurales à la recherche d'armes et quatre membres de l'exécutif de l'Agence juive, dont Moshé Sharett, sont arrêtés. Mais globalement, ils échouent à affaiblir la Haganah dont le service de renseignement avait réussi à être informé à l'avance des opérations à son encontre[7].

Si le Lehi et l’Irgoun n’hésitent pas à combattre les Britanniques, la Haganah se limite à des sabotages en essayant d’éviter les morts. Le , l’Irgoun fait sauter le siège de l’administration britannique, l’hôtel King David. Il y a quatre-vingt-onze morts, dont de nombreux civils juifs et arabes[8]. L’Irgoun avait prévenu les autorités de l’explosion et escomptait une évacuation. Mais la condamnation est importante dans le Yichouv, et la Haganah décide de rompre son alliance. Elle continuera à s’opposer aux Britanniques, mais dans le cadre d’une guérilla bien moins violente que celle de l’Irgoun et du Lehi.

En fait, la Haganah se concentre de plus en plus sur l’immigration clandestine, à travers le Mossad Leʿaliyah Bet. Il s’agit de faire rentrer des réfugiés dans le pays, mais aussi de provoquer une crise politique internationale majeure sur cette question. Des dizaines de milliers de réfugiés amenés par la Haganah sont placés en camps d’internement par les Britanniques, provoquant une vive réprobation internationale. Le point culminant de cette crise des réfugiés sera atteint en 1947 avec l’affaire de l’Exodus. Le succès politique remporté par la Haganah dans cette affaire jouera un certain rôle dans la décision des Nations unies de créer un État juif.

Guerre israélo-arabe (1947 – 1948)

Combattant de la Haganah blessé à Tel Aviv en 1947
Femme de la Haganah
Un canon de fortune de la Haganah, mai 1948.
Production de munition

À l’été 1947, les Britanniques décident de rendre leur mandat sur la Palestine à l’ONU. Celle-ci forme une commission d’enquête, l’UNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine), qui commence à travailler sur un Plan de partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe.

Dès cette date, David Ben Gourion, président de l’Agence juive et donc chef politique de la Haganah, ordonne à celle-ci de se préparer à une guerre contre les États arabes. Des armes commencent à être achetés à travers l’Europe ou l’Amérique du Nord, y compris des armes lourdes. Certaines sont amenées en Palestine (clandestinement, car les Britanniques s’y opposent), d’autres stockées à l’étranger en attendant de pouvoir être amenées en Palestine. Elles le seront après la création d’Israël, le . La Haganah noue en particulier des relations fructueuses avec l’Union soviétique. Staline souhaite en effet le départ des Britanniques de la région, et a décidé de soutenir le mouvement sioniste dans cet objectif.

Israël est créé par un vote des Nations unies le 29 novembre 1947. La proclamation officielle de l’État n’est prévue que le .

Du au commence une guerre civile entre Arabes et Juifs vivant en Palestine. Les forces britanniques, présentes dans le pays et censées y maintenir l’ordre se montrent largement passives. Londres ne veut pas soutenir les Arabes de Palestine (les États-Unis ont voté en faveur d’Israël), mais des centaines de Britanniques ont été tués entre 1944 et 1947 par les organisations sionistes armées (surtout l’Irgoun et le Lehi), et l’hostilité au sionisme reste vive.

La guerre civile va se dérouler en deux étapes :

De la fin à la fin , la Haganah est dans une posture défensive face aux attaques arabes qui se développent. Les villes et villages juifs maintiennent difficilement leurs communications, les routes étant particulièrement visées par les attaques.

À partir de la fin jusqu’au , la Haganah lance une série d’offensives dans la bande côtière et autour de Jérusalem. Les forces irrégulières palestiniennes sont vaincues, et les zones juives sont sécurisées. Les populations arabes de la zone commencent à partir.

À la mi-, la Haganah a clairement pris le dessus. Elle aligne vingt mille hommes, dont environ cinq mille combattants d’élite du Palmach. Le commandement est unifié, et la disponibilité en armes légères est bonne. Les armes lourdes sont par contre encore peu nombreuses. Elles arriveront surtout après le .

Après la création de l’État, l’armée israélienne est officiellement créée par l'ordonnance n°4 du gouvernement israélien le . La Haganah disparaît alors. Elle participe à la création de Tsahal avec le Lehi , officiellement dissous le 28 mai et l’Irgoun qui est intégré à compter du 11 juin (sauf pour les sections de Jérusalem, qui ne sont pas dissoutes, en raison notamment du statut prévu pour Jérusalem, lors du plan de partage de la Palestine, voté par l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies le 29 novembre 1947) . Mais ceux-ci n’alignent que respectivement mille et cinq mille combattants, qui plus sont tenus en suspicion par le nouveau gouvernement de David Ben Gourion pour leurs activités « terroristes » passées et pour leurs orientations politiques. La nouvelle armée israélienne sera donc constituée essentiellement autour de la Haganah. Celle-ci devra maintenant affronter non plus les groupes arabes armés de Palestine, mais les armées des pays arabes limitrophes.

Après la première trêve de la guerre d’indépendance (-) Ben Gourion décide de dissoudre finalement les trois brigades du Palmach par décision administrative prise le 27 novembre 1948. En effet, il considère être les membres du Palmach comme étant trop à gauche et proches des partis en train de se regrouper dans le Mapam, Ben Gourion étant alors le chef du parti travailliste (Mapaï), principal parti politique du jeune Etat d'Israël. Les anciens membres des unités d'élite que fut le Palmach sont répartis dans les autres unités de Tsahal.

Notes et références

  1. Jean-Claude Cousseran et Philippe Hayez, Renseigner les démocraties, renseigner en démocratie, Paris, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-3241-3 et 2-7381-3241-3), p. Chapitre 3, "La généalogie du renseignement contemporain"
  2. Tehomi était l'assassin de Jacob Israël de Haan, un intellectuel, écrivain et avocat de renommée néerlandais et juif. En Palestine, il s'est retourné contre le sionisme. Tehomi a été interviewé pour la télévision israélienne par Nakdimon et a dit ouvertement: « J'ai fait ce que la Haganah a décidé de ce qui devait être fait. Et rien n'a été fait sans l'ordre de Yitzhak Ben-Zvi (qui devint plus tard le second président d'Israël 1952-1963)... Je n'ai pas de regret car il (de Haan) voulait détruire notre idée entière du sionisme. »
  3. Deaths of 260 in 1940 ship explosion commemorated
  4. voir aussi Patria disaster
  5. en:Jewish Brigade
  6. Benny Morris, 1948: A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, 2008, p. 31.
  7. Benny Morris, 1948: A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, 2008, p. 35.
  8. Les morts de l’hôtel King David : 28 Britanniques, 41 Arabes, 17 Juifs et 5 divers - donné par l’historien Tom Segev dans le journal Haaretz du 23 juillet 2006.
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