Usson-en-Forez
Usson-en-Forez est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Pour les articles homonymes, voir Usson.
Usson-en-Forez | |||||
Vue générale du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Loire Forez Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Hervé Béal 2020-2026 |
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Code postal | 42550 | ||||
Code commune | 42318 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ussonnais, Ussonnaises | ||||
Population municipale |
1 485 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 23′ 27″ nord, 3° 56′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 767 m Max. 1 137 m |
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Superficie | 47,24 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Just-Saint-Rambert | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | usson-en-forez.fr | ||||
Géographie
Comme son nom l'indique, Usson fait partie du Forez. La commune est distante de 42 km de Montbrison[1], sa sous-préfecture, et 51 km de sa préfecture, Saint-Étienne[2]. Usson se trouve aux limites du Velay, du Forez et de l’Auvergne. Située sur un plateau montagneux, la commune bénéficie d'un micro-climat ensoleillé[réf. nécessaire]. Usson-en-Forez compte 55 hameaux.
La superficie de la commune est de 47,24 km2 ; son altitude varie de 767 à 1 137 mètres[3].
Le Poyet est le hameau le plus élevé. Le point culminant est le Jametton (1206 m).[réf. nécessaire]
Urbanisme
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Icidmagus (lire *Icio-) au IVe siècle[9].
Il remonte à un type toponymique gaulois Icio-mago[10], le second élément étant bien identifié, à savoir le gaulois magos « champ, marché » (cf. vieil irlandais mag, génitif maige « plaine, terrain découvert, champ »)[11],[12]. Il a parfois abouti à la terminaison -on dans la toponymie française, aussi bien au nord qu'au sud (cf. certains Argenton).
En revanche, la nature du premier élément Icio- pose davantage problème. On peut y voir un anthroponyme gaulois Iccius[11], que l'on retrouve dans le type toponymique *Icciacum (combiné au suffixe de localisation et de propriété -acum, d'origine gauloise) qui a donné les Issy, Issac, etc. ou encore un appellatif ico-, dont le sens est hypothétique, peut-être un nom d'oiseau proche parent du latin pīcus, pīca « pivert, pie »[13], on le rapproche alors du nom de personne Icovici, qui serait formé sur le même modèle que Brannovices sur branno- « corbeau »[13], à moins d'y voir un icos « pointe, pic, montagne »[13].
Le village fait partie de l'aire d'influence de l'occitan et y est appelé Usson de Forés.
Histoire
Antiquité
Usson succède à un ancien site gallo-romain Iciomago. Des routes d'époque romaine sont d'ailleurs encore présentes sur la commune. La ville est citée sur la table de Peutinger sur une voie reliant Aquis segete (Moingt) et Reuessione (Saint-Paulien). Une borne milliaire portant le nom de l'empereur Maximin (235-238)[14] a été trouvée à proximité, au hameau de Grangeneuve au nord d'Usson ainsi que des monnaies de Trajan, Néron, Domitien[15]…
Moyen Âge
Au Moyen Âge, un seigneur local avait construit un château dont il reste aujourd'hui des portions de fortification. Le château est cité dans le cartulaire de Chamalières, entre 954 et 981 et devait appartenir à la famille des Baffie. Plusieurs tours sont encore dressées. L'une d'entre elles est comprise dans l'enceinte de l'écomusée du Forez[16].
Un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par Usson, en descendant de Montarcher. À l'âge d'or du monastère de la Chaise Dieu, des moines Casadéens étaient fixés à Usson sur le site de l'église de Chambriac.
Au XIIIe siècle, le seigneur d'Usson appartenait à la famille de Rochebaron, puis à la famille de La Roue. Elle est pillée en 1361 par un seigneur de Polignac, probablement Armand IX. De nouveau attaquée vers 1380, le château et l'église Saint-Barthélemy sont saccagés. La paroisse dépendait au spirituel du diocèse du Puy-en-Velay et la ville possédait deux églises : Saint-Barthélemy, dite église majeure en 1347, et Saint-Symphorien.
Blasonnement
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Les armoiries de Usson-en-Forez se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Usson-en-Forez faisait partie de la communauté de communes du Pays de Saint-Bonnet-le-Château de 1996 à 2016, puis a intégré Loire Forez Agglomération.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2018, la commune comptait 1 485 habitants[Note 2], en augmentation de 0,07 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
L'histoire économique du village a été marquée comme ailleurs dans la région, par l'agriculture, l'élevage et la sylviculture, mais aussi par la production de poix. Des fours à poix jalonnent la commune, en particulier en bordure de forêts. Cette poix était utilisée pour l'étanchéification des rambertes, barques en bois qui descendaient la Loire.
Venus des monts du Forez, les scieurs de long partaient à la scie de la Saint-Michel à la Saint-Jean vers des climats plus méridionaux. La montagne de Lure, suivie du mont Ventoux fut un de leurs lieux de prédilection. Organisés en brigades, venant du même village et souvent parents, ils apportaient leurs scies pour débiter les troncs des hêtres en planches. Même si quelques-uns avaient fait le voyage au cours du XVIIIe siècle, le gros de leur contingent vint travailler dans les forêts de Lure à partir du premier Empire, où à Saint-Étienne-les-Orgues la population passa de 700 habitants, en 1806, à 1 326, en 1836. Leurs carnets d'ouvriers, obligatoirement visés par les autorités, ont permis de connaître leurs noms et leurs lieux d'origine. Ils arrivaient de Saillant, Usson-en-Forez et Saint-Julien-Chapteuil. Ils se nommaient Allivot, Savinel, Courveille, Jouvet, Bouillon ou Faveral et leurs patronymes se retrouvent encore sur place quand ils ont fait souche. Installés, ils devenaient marchands de bois ou de vin[23].
À partir de 1873, l'économie d'Usson a connu un essor important après la construction du chemin de fer qui reliait directement la commune à Saint-Étienne. Cette voie est aujourd'hui interrompue. Seul subsiste un train touristique entre Estivareilles et Sembadel.
Lieux et monuments
Lieux-dits et hameaux
- Aurelle
- la Borie
- le Besset-Bas
- le Besset-Haut
- la Breure
- la Breurette
- Chalanconnet
- Daniecq
- Danizet
- le Faveyrial
- Fraisse la Côte
- Fraisse Rival
- Fromentier
- la Garde-Montsagny
- la Garde-Paradis
- Grangevieille
- Grangeneuve
- Jouanzecq
- Lair
- Lissac
- Mons
- le Moulin-Rival
- le Pin
- Pontempeyrat
- les fonds
- Périgaud
- Roche
- Salayes
- les Sucs
- les Terrasses
- le Trémolet
- le Vernet
- Teyssonnières
- l'Hermet
Lieux notables
- L'église paroissiale Saint-Symphorien, reconstruite au XVe siècle à la place de l'église Saint-Barthélemy. Des éléments de l'église du XIe siècle ont été réutilisés dans les 1re et 2e travées[24].
- La reconstruction a été entreprise par les moines de l'abbaye de la Chaise-Dieu. Au moment de sa construction, l'église ne comprenait qu'une seule nef orientée est-ouest sur laquelle s'ouvraient dix chapelles latérales. Ces chapelles étaient desservies par des confréries ou des congrégations ou appartenaient à des familles de notables dans lesquelles elles avaient leurs bancs et leurs sépultures. Le cimetière entourait l'église sur trois côtés.
- Le clocher a été construit en 1601.
- En 1731, les deux chapelles proches du chœur et situées de part et d'autre — chapelle de la Vierge et chapelle Saint-Symphorien — sont agrandies pour former un transept. Quelques années plus tard, on ajouta à l'est à chacune de ses chapelles une sacristie.
- L'augmentation de la population de la commune nécessita d'agrandir l'église en 1883. Le curé Dumas fit reporter vers l'extérieur les murs des chapelles pour créer de part et d'autre de la nef centrale des collatéraux plus large que le vaisseau central.
- Le clocher est modifié en 1871 pour lui donner sa forme actuelle[25].
- La chapelle Notre-Dame-de-Chambriac[26] qui date du XIIe siècle.
- La chapelle Sainte-Reine au hameau de Lissac[27], qui contient une miniature originale sur les instruments de la Passion fabriquée en ivoire.
- Des croix et des oratoires, dont les hameaux de la commune sont parsemés, à la croisée des chemins. Ces croix, en pierre ou en métal, sont très anciennes et caractéristiques de la région du Forez.
Ensemble. Vaisseau central. Élément roman du Xe siècle réutilisé dans l'église actuelle.
- L'écomusée des Monts du Forez, situé sur le site d'un ancien couvent, intégré dans les ruines du château, labellisé « musée de France » et « jardin remarquable ».
- La borne qui marque la frontière entre Forez, Auvergne et Velay.
- Les fours à poix.
- Un plan d'eau, à l'entrée du village, alimenté par les eaux du Chandieu. Cette retenue n'étant pas surveillée, la baignade est interdite mais un étang qui se situe quelques mètres en amont constitue un plan d'eau idéal pour baignade, pique-nique, partie de pétanque.
- La ligne de chemin de fer touristique du Haut-Forez, qui franchit la rivière Ance par le viaduc de Pontempeyrat, reliant les communes d'Usson-en-Forez et de Craponne-sur-Arzon.
Viaduc de Pontempeyrat sur la ligne de chemin de fer touristique du Haut-Forez
(Estivareilles-La Chaise-Dieu).Les piles du viaduc. Le tracé légèrement courbe de la voie. Tunnel de Pontempeyrat.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Claude Courveille (1787-1866), un des trois fondateurs des Maristes. Fils de Marguerite Beynieux et de Claude Courveille, marchand demeurant à Usson, il naquit dans cette commune le . Durant la Révolution, ses parents, fervents catholiques, cachèrent dans leur maison une statue de la Vierge vénérée dans le village sous le vocable de Notre-Dame-de-Chambriac et qui était dite miraculeuse[28].
- Jean-Pierre Bravard (1811-1876), évêque de Coutances et Avranches de 1862 à 1876, est né à Usson.
Voir aussi
Bibliographie
- Gabrielle Trénard, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, tome VI, Jean-Claude Courveille, pp. 134–135, sous la direction de Xavier de Montclos, éd. Beauchesnes, Paris, 1994 (ISBN 2701013054)
Article connexe
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Usson-en-Forez sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Usson-en-Forez et Montbrison », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Usson-en-Forez et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 691a.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, , p. 186.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Xavier Delamarre, op. cit., p. 213.
- Xavier Delamarre, op. cit., p. 187.
- Notice no IA42000414, base Mérimée, ministère français de la Culture : Milliaire.
- J.-E. Dufour, Dictionnaire topographique de la Loire, 1007-1008, Publications de l'université de Saint-Étienne, Saint-Étienne, 2006 (ISBN 978-2862724126).
- Voir le site de l'écomusée du Forez.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6490619t/f4.highres
- « USSON-EN-FOREZ », sur le site de l'association des maires de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Guy Barruol, André de Réparaz et Jean-Yves Royer, La Montagne de Lure, op. cit., p. 102.
- Notice no IA42000263, base Mérimée, ministère français de la Culture : Église Saint-Symphorien.
- Documentation : panneau d'information à l'intérieur de l'église.
- Notice no IA42000401, base Mérimée, ministère français de la Culture : Chapelle ; couvent de filles, Notre-Dame de Chambriac.
- Notice no IA42000454, base Mérimée, ministère français de la Culture : chapelle Sainte-Reine.
- Gabrielle Trénard, op. cit., p. 134.
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