Université de Manchester

L'université de Manchester (University of Manchester) est une université anglaise située à Manchester. Elle a été officiellement fondée le par la fusion de l'université Victoria de Manchester (Victoria University of Manchester 1851, connue sous le nom d'université de Manchester avant la fusion) et de l'Institut de sciences et technologies de l'université de Manchester (University of Manchester Institute of Science and Technology (en), 1824). L'université a été officiellement inaugurée le par la reine Élisabeth II lorsqu'elle a remis la charte royale. Elle fait partie du Red brick university, du Russell Group et du N8 Group. L’université de Manchester est également une université de classe mondiale. Elle se hisse au 34e rang mondial en 2018, devant la London School of Economics and Political Sciences (LSE), selon le classement QS World University Ranking.

Bâtiment principal (Bâtiment John Owens)
Sackville Street Building (en), bâtiment historique du campus nord ici photographié depuis Whitworth Street. Coupole blanche de l'ancien observatoire visible.
Whitworth Hall
Manchester Museum

Histoire

Origines

Blason de l'université.

Les premières origines de cette nouvelle université remontent à 1824 lorsque fut fondé l'Institut de mécanique de Manchester (Manchester Mechanics' Institute) qui devient plus tard l'UMIST. Son héritage est lié à celui de la ville de Manchester, première cité industrielle dans le monde[1]. Le chimiste britannique John Dalton, avec le concours d'hommes d'affaires et d'industriels, a établi l'Institut de Mécanique de Manchester pour s'assurer que les travailleurs puissent apprendre les principes fondamentaux de la science.

L'université Victoria est quant à elle fondée sous le nom de Owens College en 1851 par John Owens, commercial dans le textile. L'inventeur de la locomotive, Charles Beyer, est nommé gouverneur du collège, et est l'un des plus grands donateurs du Fonds d'extension du collège, qui a levé des fonds pour déplacer sur un nouveau site, aujourd'hui connu sous le nom de John Owens building. Il a également fait campagne et aidé pour le financement de la chaire d'ingénierie, qui était le premier département scientifique du nord de l'Angleterre. Il a laissé au collège l'équivalent de 10 millions de livres dans son testament en 1876, à une époque où celle-ci était en grande difficulté financière. Beyer a également financé le coût total de la construction du Beyer building, qui héberge alors les départements de biologie et de géologie. Il a également financé la chaire d'ingénierie et le Beyer Professor of Applied mathematics.[1]

L'université a un héritage germanique très prononcé. Le fonds d'extension du college Owens a basé ses plans après une visite des principales universités et écoles polytechniques prussiennes[2],[3]. Le propriétaire de moulins Thomas Ashton, membre du conseil d'administration du mouvement d'extension a étudié à l'Université de Heidelberg. Sir Henry Roscoe a également étudié à l'université de Heidelberg sous Robert Bunsen et ils ont collaboré pendant de nombreuses années sur des projets de recherche. Roscoe a promu le style germanique de l'enseignement par la recherche, qui est devenu un modèle pour les universités en briques rouges. Charles Beer a étudié à l'École polytechnique de Dresde et a ensuite recruté de nombreux prussiens parmi personnel académique, comme Carl Schorlemmer, le premier professeur de chaire en chimie organique en Grande Bretagne, et Arthur Schuster, professeur de physique[4]. Il y avait également une chapelle germanique sur le campus.

En 1873, le collège s'installe sur le nouveau campus d'Oxford Road à Chorlton-on-Medlock, et à partir de 1880, il devient un collège constitutif de l'université Victoria. L'université a été établie et a été promue par une charte royale en 1880, devenant la première université civique d'Angleterre ; elle a été renommée Université Victoria de Manchester en 1903, et absorbé l'Owens College l'année suivante[4].

Le college municipal de technologie, ancêtre de l'UMIST, constitue alors la faculté de technologie de l'université Victoria de Manchester. Bien que l'UMIST obtient en 1955 un statut d'université indépendante, les deux universités ont continué à travailler ensemble[5]. Cependant, à la fin du XXe siècle, les liens formels entre l'Université Victoria et l'UMIST diminuent, et l'UMIST peut délivrer ses propres diplômes en 1994. 10 ans plus tard, cette évolution a été annulée[6]. En 2003, l'université Victoria de Manchester et l'Institut des sciences et technologies de l'université de Manchester (UMIST) signent un accord pour fusionner en une institution unique[7],[8].

Avant la fusion, l'Université Victoria de Manchester et l'UMIST comptaient 23 lauréats du prix Nobel parmi leurs anciens personnels et étudiants. Manchester jouit d'une réputation importante en science ; c'est là que la nature nucléaire de l'atome a été découverte par Ernest Rutherford et que le premier ordinateur à mémoire électronique a été construit. La liste des scientifiques renommés associés à l'université comprend les physiciens Ernest Rutherford, Osborne Reynolds, Niels Bohr, James Chadwick, Arthur Schuster, Hans Geiger, Ernest Marsden et Balfour Stewart. Les contributions dans d'autres domaines comme les mathématiques ont été effectuées par Paul Erdős, Horace Lamb et Alan Turing, et en philosophie par Samuel Alexander, Ludwig Wittgenstein et Alasdair MacIntyre.

Depuis 2004

L'université de Manchester a été officiellement créée le , lorsque la Reine Elizabeth II a remis sa charte royale[9]. L'université a été nommée l'Université de l'année en 2016 par le Sunday Times, après avoir remporté le prix de l'Université de l'Année du Times Higher Education en 2005[10].

La nouvelle université de Manchester possède le plus grand nombre d'étudiants de tout le Royaume-Uni si on ne considère pas l'université de Londres comme une seule et même université. On y trouve plus de matière enseignées que dans n'importe quelle autre université britannique.

Le président fondateur et vice-chancelier de la nouvelle université a été Alan Gilbert, ancien vice-chancelier de l'Université de Melbourne, qui a pris sa retraite à la fin de l'année académique 2009-2010[11]. Sa successeure est Dame Nancy Rothwell[12], qui dirigeait la chaire de physiologie à l'université depuis 1994.

Une des ambitions de cette direction est de devenir en 2015 une des 25 plus grandes universités de recherche au monde, selon les critères de sélection académiques classiques[13]. En 2011, quatre prix Nobels font partie du personnel académique : Sir Andre Geim, Sir Kostya Novoselov, Sir John Sulston et Joseph E. Stiglitz.

L'EPSRC a annoy en février 2012 la construction de l'Institut National du Graphène. L'Université de Manchester en est le bénéficiaire unique, « invité à soumettre une proposition de financement pour l'institut de 45 millions de livres, parmi lesquels 38 millions sont financés par le gouvernement »[14]. En 2013, 23 millions de livres supplémentaires du Fonds Européen de Développement Régional sont accordés à l'Institut, levant l'investissement à 61 millions de livres[15].

En , il a été annoncé que la faculté d'ingénierie et de sciences physiques a été choisie pour être la localisation du « hub » du Nouveau Centre International BP pour les matériaux avancés[16], bénéficiant de l'investissement de 100 millions de dollars pour créer des matériaux innovants. Le centre a l'objectif la compréhension des propriétés fondamentales des matériaux et de leur utilisation pour plusieurs applications industrielles dans l'énergie[17],[18].

Faculté en 4 secteurs

La carte de l'université
  • Faculté d'ingénierie et de sciences physiques :
    • École de chimie ;
    • École d'électronique et d'ingénierie électrique ;
    • École d'ingénierie chimique et de sciences analytiques ;
    • École d'ingénierie mécanique, aérospatiale et civile ;
    • École de mathématiques ;
    • École de physique et d'astronomie ;
    • École de science des matériaux.
  • Faculté des humanités :
    • École d'anthropologie ;
    • École de commerce.
  • Faculté de biologie, de médecine et de santé :
    • École de médecine ;
    • École de psychologie ;
    • École de sciences biologiques.
  • École d'architecture.

Autres secteurs

  • Observatoire Jodrell Bank
  • The JRUL (John Rylands University Library) est la bibliothèque et service d'information de l'université. Elle a été formée en de l'amalgamation de la bibliothèque de la Victoria University of Manchester avec la Bibliothèque John Rylands[19],[20],[21]. Au elle a été unie avec la bibliothèque du University of Manchester Institute of Science and Technology (UMIST)[22],[19].
  • Whitworth Art Gallery
  • Manchester Museum: établi en 1867 le musée est situé sur Oxford Road parmi les bâtiments néogothiques de l'université. Il possède environ six millions de pièces provenant de tous les continents et sert comme ressource académique et comme musée régional public.
  • Manchester University Press
  • Théâtre Contact
  • Chancellors Hotel & Conference Centre

Projets interuniversitaires

Personnalités liées à l'université

  • Mabel Tylecote, étudiante, assistante d'histoire et docteure honoris causa de l'université Victoria[24].

Lauréats du prix Nobel

Anciens étudiants ou professeurs de l'ensemble des 3 universités :

Chimie

Physique

Psychologie et médecine

Économie

Annexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Our history | The University of Manchester | Science and Engineering », sur www.se.manchester.ac.uk (consulté le )
  2. (en) Thompson, Joseph, The Owens College : its foundation and growth., Manchester, J.E.Cornish,
  3. Joseph Thompson, The Owens College : its foundation and growth; and its connection with the Victoria University, Manchester, Manchester J.E. Cornish, (lire en ligne)
  4. (en) Charlton, H B, Portrait of a University., Manchester, Manchester University Press,
  5. « History and origins (The University of Manchester) » (version du 28 juillet 2011 sur l'Internet Archive), sur www.manchester.ac.uk,
  6. « Knowledge, Wisdom and Humanity: Portraits from Our Past (The University of Manchester) », sur documents.manchester.ac.uk (consulté le )
  7. (en-GB) Staff et agencies, « Manchester merger creates UK's largest university », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  8. (en-GB) Helen Carter, « Super university for Manchester », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  9. (en-GB) « University gets royal approval », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  10. « University of the Year (The University of Manchester) » (version du 10 avril 2007 sur l'Internet Archive), sur www.manchester.ac.uk,
  11. (en) « President and Vice-Chancellor to retire », sur The University of Manchester (consulté le )
  12. (en) « Rothwell, Dame Nancy (Jane), Professor of Physiology, since 1994, and President and Vice-Chancellor, since 2010, University of Manchester (Vice President for Research, 2004–07; Deputy President and Deputy Vice-Chancellor, 2007–10) | WHO'S WHO & WHO WAS WHO », sur www.ukwhoswho.com (consulté le )
  13. « Vision for the future »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  14. « New investment aims to establish the UK as a global graphene research hub - EPSRC » (version du 5 février 2012 sur l'Internet Archive), sur www.epsrc.ac.uk,
  15. (en) « Huge funding boost for graphene Institute », sur The University of Manchester (consulté le )
  16. « ICAM - International Centre for Advanced Materials », sur www.icam-online.org (consulté le )
  17. (en-GB) Emily Gosden, « BP invests in UK research to help it drill deeper », The Daily Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Jason Ford, « Research facility will explore materials use in energy sector », sur The Engineer, (consulté le )
  19. (en) « University of Manchester Library », CENDARI : « the merger in 1972 of the John Rylands Library with The Manchester University Library »
  20. Guardian, The (Londres); Jul 20, 1972
  21. Manchester Evening News; Jul 19, 1972
  22. MacLeod, Donald, « Umist and Victoria--an impressive legacy: a timeline », The Guardian, London, (lire en ligne, consulté le )
  23. « Cross-Language Dynamics (OWRI Project) »
  24. A.B. Robertson, « Tylecote [née Phythian], Dame Mabel (1896–1987) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
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