Tricolor

Le Tricolor est un navire transporteur de véhicules norvégien d'environ 50 000 tonneau construit en 1987 au Japon et qui à la suite d'un abordage, coula sur un haut fond du pas de Calais le .

Tricolor

Autres noms 1987–1996 : Nosac Sun
Type Cargo
Fonction Transporteur de véhicules
Histoire
Constructeur Tsuneishi Shipbuilding (Fukuyama, Japon )
Lancement
Statut Naufragé :
Dégagé :
Caractéristiques techniques
Longueur 190 m
Maître-bau 32,24 m
Port en lourd 15 543 tpl
Tonnage Jauge brute : 49 792
Carrière
Pavillon Norvège
IMO 8600181
Localisation
Coordonnées 51° 22′ 00″ nord, 2° 12′ 07″ est

Naufrage

Durant les premières heures du , alors qu'il se rendait de Zeebruges à Southampton, il fut heurté par le Kariba, un porte-conteneurs immatriculé aux Bahamas dans la zone économique exclusive française, 20 milles au nord-ouest au large de Dunkerque. Aucune perte humaine ne fut à déplorer. Les 24 membres d'équipages furent sauvés par les stations SNSM de Calais et Dunkerque , le remorqueur Boxer et un pneumatique du sauvetage belge de Nieuport le naire abordeur récupéra 3 membres de l'équipage. Le Jean Bart sauva pour sa part 17 personnes.[1] Le navire coula, se couchant sur le flanc par 30 mètres de fond, une partie de la coque émergeant par marée basse.

Le double « rail » du Pas de Calais est une des voies maritimes les plus fréquentées du monde ; la nuit suivante, l'épave fut heurtée par le Nicola, cargo allemand qui dut être dégagé par un remorqueur. Malgré un renforcement du balisage de la zone, le , un pétrolier turc, le Vicky, le heurta également, mais il put se dégager à marée montante.

Les marines nationales française, britannique et belge se relayèrent alors pour assurer une surveillance de la zone de l'épave par patrouilleur maritime et faire dérouter les navires. Ainsi, malgré les balises lumineuses et d'écho radar et les messages radio permanents sur zone, plus d'une cinquantaine d'interventions des patrouilleurs seront nécessaires jusqu'au dégagement de l'épave.

Le dégagement de l'épave

Il fut menée par une compagnie spécialisée néerlandaise, Smit International. Débutée en , l'opération fut déclarée terminée le .

La méthode consista à découper le navire en section de 3 000 tonnes à l'aide d'un câble composé d'un millier de maillons recouverts de WIDIA (carbure de tungstène fritté), une technique similaire à celle que cette compagnie avait utilisée pour récupérer le Koursk, un sous-marin russe.

Conséquences

La plupart du gazole des réservoirs du navire fut pompé peu de temps après le naufrage, mais durant ce dernier environ 540 tonnes s'échappèrent et se répandirent dans la mer provoquant une petite marée noire.

Le navire transportait 2 871 voitures neuves, principalement des modèles de luxe allemands et suédois de marque BMW et Volvo, d'une valeur en vente au détail estimé à 60 millions de livres sterling. Cette cargaison fut extraite de l'épave et mise à la casse.

En , à la suite de cet incident, l'AISM a adopté une nouvelle signalisation : la « bouée d’épave en cas d’urgence »[2].

Notes et références

  1. Philippe Boutelier, « Sauvetage du Tricolor », sur https://www.sauveteurdudunkerquois.fr/,
  2. Service hydrographique et océanographique de la Marine, Signalisation maritime, Brest (France), SHOM, coll. « Ouvrages généraux » (no 3), , 62 p. (ISBN 978-2-11-139457-5, présentation en ligne), chap. 1.2.7.3. (« Bouée d’épave en cas d’urgence »), p. 22

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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