Tramways de l'Aude

Les Tramways de l'Aude exploitaient un réseau départemental dans le département de l'Aude entre 1901 et 1933. Ce réseau se composait de plusieurs lignes à voie métrique développées autour de Narbonne et Carcassonne. Toutes ces lignes étaient construites en accotement des routes avec des sections en déviation pour éviter certains reliefs. Une courte section de la ligne de Carcassonne à Lézignan était construite sur le territoire du département de l'Hérault, entre les communes de Félines et Olonzac.

Ancien réseau des
Tramways à vapeur de l'Aude

Un train à Portel des Corbières.
Pays France
Villes desservies Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary, Bram, Caunes-Minervois, Lézignan
Historique
Mise en service 1901 1910
Fermeture 1932
Concessionnaires Tramways à vapeur de l'Aude (1898 1930)
SGTD (1930 1932)
Caractéristiques techniques
Longueur 342 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Anciennement à voie unique

Compagnie des Tramways à Vapeur de l'Aude

Train en gare de Trévoux.

La compagnie des tramways à vapeur de l'Aude (TVA), est formée le . Son siège est à Carcassonne. Elle se substitue à M. Hugues Bardol, entrepreneur et détenteur de la concession pour un réseau de tramways dans le département de l'Aude.

Cette compagnie adopte le sigle TVA. Sur le matériel roulant seules les lettres TA sont représentées.

La Société générale des transports départementaux

La SGTD exploite plusieurs réseaux (Chemins de fer de la Banlieue de Reims, Tramways d'Eure-et-Loir, Tramways de la Côte d'Or). Elle entame en 1928 des négociations pour la reprise du réseau sous forme d'exploitation mixte rail-route. Après rachat des actifs de la compagnie des tramways à vapeur de l'Aude, elle entre en action à partir du .

Le réseau

Le réseau forme un ensemble de 342 kilomètres. Il irrigue tout le département. La ligne Carcassonne - Lézignan pénètre dans le département voisin de l'Hérault, sur une longueur de 20 kilomètres entre les gares de Félines et Olonzac.

Les Lignes

La voie posée sur la chaussée dans la traversée de Thézan-des-Corbières.

Les lignes se divisaient en quatre groupes:

  • Les lignes isolées:
Castelnaudary - Belpech, (40,5km)
Bram - Fanjeaux, (11,2km)
Bram - Saint-Denis, (28,3km)
Carcassonne - Lézignan, (65km)
Carcassonne - Lastours,(11,6km)
Fabrezan - Saint-Pierre, (14,2km)
Les Palais - Mouthoumet, (29,9km)
Ripaud - Tuchan, (24,9km)
Lezignan - La Nouvelle, (51,8km)
Narbonne - Thézan, (27km)
  • Les lignes du Narbonnais:
Narbonne - Ouveillan, (14km)
Narbonne - Fleury, (16km)

Gares de jonction

Il existait des gares de jonction avec le réseau de la Compagnie des Chemins de fer du Midi  :

Castelnaudary, ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville
Bram, ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville
Carcassonne, ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville, ligne Carcassonne - Rivesaltes
Caunes, ligne Moux - Caunes-Minervois
Lézignan, ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville,
Narbonne, ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville, ligne Narbonne - Port-Bou
La Nouvelle, ligne Narbonne - Port-Bou.

Ouverture des lignes

Un train en gare de Talairan.
Carcassonne - Caunes :
Homps - Lézignan :
Carcassonne - Caunes :
Olonzac - Homps :
Thézan - La Nouvelle (gare Midi):
Luzignan - Thézan  :
Ripaud - Tuchan :
Castelnaudary - Salles : [1]
Salles - Belpech : [1]
Conques - Lastours : [1]
La Nouvelle (gare Midi) - La Nouvelle Plage :
Narbonne - Ouveillan :
Narbonne - Fleury :
Fabrezan - Saint Pierre :
Bram - Prouille :
Bram - Saint Denis :
Les Palais - Mouthoumet :
Narbonne - Thézan :
Bram - Fanjeaux :
Félines - Olonzac :
Caunes - Félines :

La plupart des lignes sont ouvertes entre 1901 et 1905. Les deux dernières ouvertures de 1908 et 1910 concernent des tronçons de la ligne Carcassone - Lézignan et ont nécessité de gros travaux de construction.

Le matériel roulant

Locomotive Corpet (n°778), n°13 des Chemins de fer du Cambrésis, initialement livrée à l'Aude sous le numéro 3
  • Locomotives:
45 locomotives de type 030 construites par Corpet-Louvet et livrées entre 1899 et 1914[2]
    • N°1 à 3 Corpet-Louvet n° de construction 776-778 en 1899
    • N°4 à 5 Corpet-Louvet n° de construction 785-786 en 1899
    • N°6 à 26 Corpet-Louvet n° de construction 789-807 en 1900 et 1901
    • N°27 Corpet-Louvet n° de construction 932 en 1902
    • N°28 à 35 Corpet-Louvet n° de construction 809-816 en 1903
    • N°36 à 37 Corpet-Louvet n° de construction 1164-65 en 1908
    • N°38 Corpet-Louvet n° de construction 1229 en 1908
    • N°39 à 41 Corpet-Louvet n° de construction 1370-72 en 1912
    • N°42 à 43 Corpet-Louvet n° de construction 1495-1496 en 1914
    • N°55 à 56 Corpet-Louvet n° de construction 1054-55 en 1905, acquises auprès de la Compagnie Minière de Villerouge et d'Albas, à Félines-Terménès
  • Voitures pour voyageurs
72 voitures à 2 essieux
  • Fourgons à Bagages
27 fourgons avec compartiment postal
  • Wagons de marchandises
86 wagons couverts
81 wagons tombereaux
186 wagons plats
10 wagons plats à traverses pivotantes

Notes et références

  1. « Recueil général des lois, décrets et arrêtés ... », sur Gallica, (consulté le )
  2. Liste Corpet-Louvet établie par Sébastien Jarne

Bibliographie

  • Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-Ouest de la France, Éd. du Cabri, Breil-sur-Roya, 1986 (ISBN 2-903310-48-3)
  • Michel Vieux: TRAMWAYS A VAPEUR DE L'AUDE, Le petit train des vignes. (R. Latour Editions 14 rue Sébile 09300 Lavelanet) (ISBN 2-916467-19-X)

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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