Intertrigo inguinal

L'intertrigo inguinal, également appelé eczéma marginé de Hebra ou tinea cruris est une mycose de la peau provoquée par des champignons appelés dermatophytes se trouvant naturellement sur la peau. Il touche les plis inguinaux (l'aine), se présentant comme une éruption fongique.

Pour les articles homonymes, voir eczéma.
Intertrigo inguinal
Intertrigo inguinal chez un homme
Spécialité Infectiologie
CIM-10 B35.6
CIM-9 110.3
DiseasesDB 29140
MedlinePlus 000876
eMedicine 1091806
eMedicine derm/421 
Médicament Sulconazole, luliconazole (en) et oxiconazole

Mise en garde médicale

Cette affection touche plus particulièrement l'adulte de sexe masculin. Il se manifeste par des cercles sur la peau comme un anneau et provoque une rougeur de la peau due à l'irritation.

L'intertrigo inguinal classique affecte le haut intérieur des cuisses, l'aine et la partie inférieure des fesses. Seuls les organes génitaux ne sont pas touchés. Une autre infection fongique, la candidose, peut entraîner l'inflammation du scrotum et nécessite des soins médicaux.

Causes

Une peau humide et chaude est idéale pour le développement des dermatophytes. Les facteurs à risque pour le développement des dermatophytes sont :

  • la macération cutanée entre les orteils ;
  • le port de sous-vêtement trop serrés au niveau de l'aine ;
  • le surpoids en cas de sudation et si les plis cutanés sont nombreux ;
  • le port d'une coquille de protection pour les sports de combat ;
  • le pied d'athlète, transmis par la serviette en s'essuyant les pieds puis l'aine.

Les infections fongiques (mycoses) peuvent facilement se transmettre via chaussures, peignes, serviettes, tapis de sol, sièges des toilettes. Il est donc fortement déconseillé de s'échanger ce genre d'effets personnels.

Symptômes

L'intertrigo inguinal provoque une coloration anormale de la peau aux contours distincts boursouflés au niveau de l'aine. Pouvant également se propager à la partie supérieure de la cuisse, au pubis, à la région anale et les organes génitaux[1].

L'apparition d'ampoules sèches ou écailleuses et parfois suintantes ou couvertes d'une croûte peut être observée. La démangeaison peut provoquer une rougeur ou une inflammation[1].

Les infections fongiques se propagent le plus souvent en cercles concentriques, laissant au centre une peau de couleur normale. À la périphérie de la zone infectée, la peau est boursouflée, rouge et écailleuse.

Traitement

L'intertrigo inguinal est considéré comme une affection bénigne et ne nécessite donc pas d'ordonnance médicale pour son traitement. L'affection se soigne la plupart du temps par antifongique sous forme de crème à appliquer sur les zones concernées deux à trois fois par jour. Le clotrimazole ou le miconazole ont prouvé leur efficacité. Il est fortement recommandé de poursuivre le traitement jusqu'à terme afin d'éviter toute réapparition de la mycose[1],[2].

Il faut compter en général trois à quatre semaines[1] pour que l'affection disparaisse totalement.

Dans certains cas d'affection plus sérieuse, l'utilisation de comprimés antifongiques est à envisager. Il est donc nécessaire de consulter un médecin. Celui-ci prescrira une autre crème antifongique[2] ou un médicament antifongique à prendre sous forme de comprimés tel que griséofulvine, terbinafine et les dérivés azolés (fluconazole et itraconazole).

Pour prévenir l'apparition de l'intertrigo inguinal, il est nécessaire de respecter les consignes suivantes :

  • porter des vêtements et des sous-vêtements amples ;
  • changer souvent de sous-vêtements, en particulier après transpiration ;
  • prendre une douche aussitôt que possible après la pratique d'un sport ;
  • laver les vêtements de sport après chaque usage ;
  • éviter le port de maillot de bain humide trop longtemps ;
  • ne pas utiliser les effets personnels d'autrui : serviette, vêtements, etc.

La fécule de maïs ou la poudre de talc appliquée sur les régions où la probabilité d'infection est la plus élevée, permet de réduire l'accumulation d'humidité.

Notes et références

Références

  1. F Henry, C Piérard-Franchimont, C Flagothier et G E Piérard, « Comment je traite... un intertrigo lié à l'embonpoint », Rev Med Liège, vol. 62, no 2, , p. 67-70. (PMID 17461292, lire en ligne [PDF])
  2. (en) Nadalo D, Montoya C, Hunter-Smith D, « What is the best way to treat tinea cruris? », J Fam Pract, vol. 55, no 3, , p. 256-8. (PMID 16510062, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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