Tatra 600


La Tatra 600 est une grande berline fabriquée entre 1947 et 1952 par le constructeur automobile tchécoslovaque Tatra. Connue sous le nom de Tatraplan, cette impressionnante limousine est l’une des voitures les plus singulières de son époque.

Tatra 600 « Tatraplan »

Tatra 600

Marque Tatra
Années de production 1947 - 1952
Production 6 342 exemplaire(s)
Usine(s) d’assemblage Koprivnice, Mlada Boleslav ; République tchèque
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 4 cylindres à plat 1952 cm³
Puissance maximale 52 ch
Boîte de vitesses 4 rapports
Poids et performances
Poids à vide 1 200 kg
Vitesse maximale 130 km/h
Consommation mixte 11 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline, coupé, cabriolet
Dimensions
Longueur 4 540 mm
Largeur 1 670 mm
Hauteur 1 520 mm
Voies  AV/AR 1 300 mm  / 1 300 mm
Chronologie des modèles

La signature Tatra

À la fin des années 1930, la réputation de Tatra n’est plus à faire. Carrosserie dictée par l’aérodynamique et moteur arrière sont les marques de fabrique du constructeur, et la 97 fabriquée entre 1937 et 1938 n’échappe pas à cette règle. Après la guerre, Tatra veut réinscrire cette voiture à son catalogue, mais sous une forme différente. Deux prototypes « Tatra 107 » roulent en et en , avec un moteur de 1750 cm³. Un troisième, plus proche de la série, est testé en . Le modèle définitif, nommé Tatra 600 (son nom officiel est Tatraplan, en référence à la planification de l’économie en vigueur dans les pays socialistes à l’époque), est présenté au Salon de Prague d’ et a été en partie dessiné par le designer tchécoslovaque František Kardaus. Comme ses ancêtres, elle est équipée d’une carrosserie monocoque en acier, et d’un châssis à poutre centrale. La cylindrée du moteur est passée à 1952 cm³. En 1948, l’entreprise est nationalisée et sa direction doit se battre pour continuer de produire des voitures parallèlement à ses camions. L’exportation démarre à la même époque, notamment vers l’Autriche, la RFA, la Suède, le Canada, la Chine, la Belgique, la Suisse et les pays socialistes. Entre-temps, la Tatra subit sa première modification : les ouïes de refroidissement à l’arrière sont supprimées. 4224 voitures sont produites jusqu’à l’été 1951, dont 2164 sont destinées aux marchés extérieurs. La T600 sera exposée à Paris entre 1948 et 1952, mais ne trouvera aucun preneur en France. L’activité poids lourds devenant de plus en plus importante, la T600 quitte le site historique de Koprivnice pour celui de Mlada Boleslav, chez Škoda, qui produira 2100 voitures jusqu’à la fin 1952.

Un modèle dérivé de la 600

Cependant, les autorités tchèques autoriseront, en 1953, l'étude d'un nouveau modèle. Surtout réservé aux sphères officielles, il a été fabriqué à partir de 1956 et témoigne des capacités de modernisation de la société Tatraplan. C'est la Tatra 603 qui a été vue pour la première fois, en dehors de son pays, lors de l'exposition universelle de Bruxelles, en 1958. Les trois premiers exemplaires sont sortis cette année-là et l'un d'eux a été utilisé par la délégation du pavillon tchécoslovaque à l'exposition. Les 603 seront surtout utilisées par les institutions et les dignitaires officiels des pays de l'est. Cependant, la marque parviendra à vendre quelques milliers d'exemplaires dans les pays d'Europe occidentale avant sa disparition en 1975. Un exemplaire a réapparu, en 2007, dans une exposition à Los Angeles. La 603 apparaît au début du film l'Aveu de Costa-Gavras, dans la scène où le personnage joué par Yves Montand en voit deux en stationnement qui vont ensuite révéler, au cours d'une poursuite automobile dans les virages en épingle à cheveux des ruelles de la vieille ville, une tenue de route inattendue pour une voiture équipée d'un moteur arrière. Mais ce type de motorisation était celui de tous les modèles Tatra d'après guerre et donc de la 603, une grosse berline à la carrosserie caractérisée par une forme quelque peu ovoïde, d'avant-garde à l'époque, et par une grande vitre arrière divisée en deux parties par un fin montant vertical, rappel de l'aileron des anciens modèles. Autres caractères particuliers, à l'avant, quatre phares groupés deux par deux au milieu de la calandre et, à l'arrière, des ouïes de refroidissement du moteur situées de part et d'autre de la carrosserie. La marque a été achetée par l'américain Ronald Adams qui espère la relancer en se fondant sur les plans de la 603.

Autres dérivés de la Tatraplan

Dès sa sortie, la Tatraplan a été engagée dans plusieurs rallyes, comme l’Alpenfahrt (Autriche), le Rallye de Monte-Carlo, Liège-Rome-Liège ou le Grand Prix des voitures de série à Spa-Francorchamps. En 1949, Tatra présente un coupé T601 « Monte-Carlo », dont la carrosserie est réalisée en aluminium. Ce modèle unique remportera sa catégorie lors de l’Alpenfahrt 1949. En Tchécoslovaquie, deux barquettes T602 (ou Tatraplan Sport) disputeront quelques courses.

En dehors de ces modèles sportifs, le carrossier Sodomka présente un cabriolet au Salon de Genève 1949. Il sera offert à Joseph Staline pour son 70e anniversaire. Sodomka (rebaptisé Karosa) fabriquera également quelques prototypes de pick-up, break et ambulance sur la base de la T600. En 1952, trois Tatraplan diesel sont testées, mais n’aboutissent pas à la série.

Galerie

Sources

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