Škoda Auto

Škoda Auto, usuellement nommé Škoda (prononcé /ˈʃkoda/ en tchèque) est un constructeur automobile tchèque créé en 1895 sous le nom de Laurin & Klement et appartenant depuis 1991 au groupe allemand Volkswagen AG[6]. Si le groupe industriel Škoda existe depuis 1869, la division automobile n’apparaît que 50 ans plus tard. Il faudra attendre 1926 pour voir le nom de la marque sur une voiture de série[7].

Pour les articles homonymes, voir Škoda.

Škoda

Logo du constructeur automobile en 2011

Création 1895, sous le nom de Laurin & Klement
Dates clés 1925 : rachat de Laurin & Klement par Škoda
1991 : rachat de Škoda par Volkswagen
Fondateurs Emil Škoda
Forme juridique Société par actions de droit tchèque (en)[1],[2]
Slogan Simply Clever, Simplement évident
Siège social Mladá Boleslav
 République tchèque
Direction Thomas Schäfer (PDG)
Actionnaires Volkswagen Finance Luxemburg (d) (1 )[1]
Activité Fabrication et vente de véhicules
Produits Automobiles
Société mère Groupe Volkswagen
Effectif 37.825 personnes (32.738 en République tchèque) (2018) [3]
TVA européenne CZ00177041
Site web www.skoda.fr

Chiffre d'affaires 19,8 milliards d'euros, (2019)[4]
Résultat net 15 175 000 000 de couronne tchèque ()[5]

Histoire

L’ambitieux Emil Škoda

Portrait d’Emil Škoda

Né en 1839 en Bohême, Emil Škoda se destine à faire des études d’ingénieur qu'il effectue dans la Confédération germanique. À son retour, il trouve un emploi dans une petite usine de machines dans sa ville natale de Plzeň. Il a alors 26 ans. Trois ans plus tard, l’ambitieux ingénieur décide de racheter l'entreprise et d’élargir considérablement ses secteurs de production (armement, etc.). Il dirige les 4 000 employés de l’usine jusqu’à sa mort en [8]. Pendant la Première Guerre mondiale, l’entreprise vit de la production de matériel militaire, puis de machines-outils, de locomotives et de moteurs d’avions.

Les premières automobiles Škoda

La division automobile voit le jour en 1919. Pendant sept ans, elle survit grâce à la production de camions. À la fin de l’année 1924, l’entreprise rachète au constructeur français Hispano-Suiza la licence de son torpédo H6B, sorti en 1919. Quelques dizaines d’exemplaires seront construits entre 1926 et 1930. En 1925, Škoda rachète Laurin & Klement, l’un des trois grands constructeurs locaux de l’époque, fondé en 1895. L’usine de ce dernier, située dans la petite ville de Mladá Boleslav, servira donc de siège social à Škoda Auto. Après un déclin causé par la grande dépression, Škoda présente une nouvelle gamme de voitures dans les années 1930 qui différait sensiblement de ses réalisations précédentes. Un nouveau dessin de châssis central avec des suspensions indépendantes à quatre roues est développé sous la supervision de l'ingénieur en chef Vladimír Matouš. Il est modélisé suivant un système créé par Hans Ledwinka pour Tatra. D'abord présenté sur la Škoda 420 Standard en 1933, il aide à résoudre le problème de manque de rigidité à la torsion du châssis traditionnel[9].

Grâce à l’expérience de Laurin & Klement, la gamme Škoda se développe vite. En 1936, le constructeur devance désormais Tatra et Praga sur le marché tchèque. Avant la deuxième guerre mondiale, Škoda compte quatre modèles à son catalogue : la Popular (995 cm3 et 1 089 cm3), la Rapid (1 564 cm3 et 2 199 cm3), la Favorit (1 802 cm3 et 2 091 cm3) et la limousine Superb (2 916 cm3, 3 137 cm3 et 3 991 cm3 pour le modèle à six cylindres).

L’occupation, la guerre et la nationalisation

En 1939, l’armée allemande envahit la Bohême. Škoda se voit obligé de fabriquer du matériel militaire pour l’occupant, en plus de quelques voitures (un peu plus de 5 000 unités seront assemblées entre 1940 et 1944).

Le 9 mai 1945, l’usine est bombardée par la Luftwaffe (ou les alliés selon les sources), causant la perte de la quasi-totalité des archives[10],[11],[12].
Cinq mois plus tard, alors que les soviétiques occupent le pays, le gouvernement décide de nationaliser les entreprises de plus de 500 salariés, supprimant au passage toute concurrence. Škoda, comme Tatra et Aero, est évidemment concerné. C’est le début de 45 ans de production dictée par l’État.

Les années florissantes (1945-1960)

Škoda 1102 Cabriolet

La production reprend à partir de 1946. Škoda ne propose d’abord que les anciennes Popular et Rapid (sans compter les 162 Superb produites jusqu’en 1949, uniquement destinées aux administrations). Mais l’usine réagit et présente la nouvelle 1101 à l’été 1946. Si sa face avant est redessinée dans le style de l’époque, cette voiture est en réalité une Popular OHV de 1944 dont le moteur atteint 32 ch (contre 30 auparavant). Des variantes break, ambulance et cabriolet seront également disponibles.

Deux ans plus tard, une 1102 modernisée est exposée au Salon de Paris. Sa version cabriolet sera essayée par André Costa en 1950, et s’en tirera avec les honneurs.

Entre-temps, les ingénieurs Škoda sont chargés de concevoir une limousine d’apparat, remplaçant la Superb. Cette VOS (initiales de vládní osobní speciál, « voiture spéciale pour le gouvernement » en tchèque), sera construite à 107 exemplaires par le carrossier Sodomka, entre 1950 et 1952.

Équipée d’un six cylindres 5.2 de 120 ch issu d’un camion Praga, cette limousine blindée de 4,5 tonnes atteignait 80 km/h.

De 1951 à 1952 l’usine de Mladá Boleslav construit près de 2 100 Tatra T600, le constructeur de Koprivnice agrandit son usine pour fabriquer davantage de camions.

En , la vieille 1102 cède sa place à la 1200, une berline moyenne tout en rondeurs, développant 36 ch. Disponible en version break et fourgonnette, elle sera remplacée fin 1955 par une 1201 proche esthétiquement, mais d'une puissance de 45 ch. La berline disparaîtra du catalogue en 1958, les autres carrosseries lui survivront pendant trois ans.

L'impact du communisme se fait néanmoins ressentir lorsque, en 1953, les usines Škoda sont rebaptisées Staline jusqu'aux manifestations ouvrières de cette même année. Les ouvriers de Škoda détruisent, dans un mouvement iconoclaste, des portraits de Staline et du président de la République Klement Gottwald¹.

Afin d’offrir une voiture accessible à une plus large part de la population, Škoda lance en 1955 la 440 qui tire son nom de son moteur quatre cylindres de 40 ch. Claude Vogel, essayeur du journal l’Automobile, mesure une vitesse de pointe de 122 km/h et une consommation de 7,5 L aux 100 km lorsqu’il l’essaye en . Il la qualifie même de « sympathique et enthousiaste ».

Sa production limitée, la priorité donnée à l’exportation et son prix toujours trop élevé par rapport au niveau du pouvoir d'achat de la population ne permet pas à tous les Tchécoslovaques de s’en offrir une.

En 1957, la version 445 gagne 5 ch. On note l’apparition du sympathique cabriolet 450.

En , Škoda dévoile à Genève la nouvelle Octavia, qui, une fois déclinée en cabriolet Felicia, remplace la 440.

Une gamme jeune et dynamique (1960-1975)

Škoda 100

Restylée plusieurs fois, l’Octavia, assemblée à Anvers, remportera un succès à l’exportation aux côtés de la Volvo Amazon. La production de la berline cesse en 1964 avec l’arrivée de la nouvelle Škoda 1000 MB, mais le break Kombi perdure jusqu’en 1971. En tout, Škoda aura produit près d’un demi-million de 440 et Octavia depuis 1955.

La 1000 MB (pour 1 000 cm3 et Mladá Boleslav) sort en et se distingue de l’Octavia par sa technique de fabrication : utilisant des matériaux plus modernes, elle pèse 200 kg de moins que cette dernière. Nouvelle, cette voiture marque un tournant dans l’histoire de Škoda. Développant initialement 42 ch, son moteur, positionné à l'arrière' en gagnera six en 1968.

La 1000 MB est également la première Škoda à bénéficier de la nouvelle usine qui a nécessité l’intervention de 134 fournisseurs étrangers originaires de plus de 15 pays (dont Renault qui a fourni les machines-outils).

La gamme 1000 MB comptera dans ses rangs la MBX (un petit coupé de 52 ch), la MBG (une berline équipée de ce même moteur), et la MBT qui se veut d'un prix plus abordable.

En 1969, le visiteur du Salon de Belgrade découvrira même une version Rallye de 65 ch. Enfin, la 1100 MB de 1967 apportera un nouveau moteur 1 100 cm3 de 52 ch. Les nouvelles 100 (moteur 1 000 cm3 de 48 ch) et 110 (1 100 cm3 de 52, puis 53 ch) sont dévoilées à la foire de Brno, en . Si le dessin change, la base technique n’évolue presque pas, le moteur restant à l’arrière.

D’ailleurs, l’usine fête la sortie de la 500 000e Škoda équipée d’un moteur arrière le .

En septembre de la même année, Škoda présente la 110 R, un coupé dérivé de la 110, qui sera bientôt un succès en Europe de l’Ouest. Surnommé parfois « la Porsche de l’est », ce coupé 2+2 se contentait d’un modeste quatre cylindres de 62 ch, lui permettant d’atteindre les 100 km/h en 18,5 secondes et d'atteindre la vitesse de 145 km/h.

La carrière de la 110 prend fin en 1976 et celle de la 100 en . Le coupé 110 R, qui n’a pas encore de successeur dans la nouvelle gamme, ne s’éteindra qu’en 1980, après avoir été produit à 56 902 exemplaires.

Des voitures obsolètes (1975-1990)

Škoda 120

Škoda, conscient que la solution du moteur arrière est dépassée, étudie des modèles à moteur avant depuis la fin des années 1960. Mais le gouvernement tchécoslovaque refuse d’accorder un budget suffisant à l’usine de Mladá Boleslav et les ingénieurs doivent se contenter de moderniser le procédé existant.

C’est dans ce contexte qu’est présentée en 1976 la nouvelle Škoda type 742 qui existe en version 105 S et L (1 046 cm3, 46 ch), et 120 L et LS (1 174 cm3, 52 et 58 ch). À l’époque, le chrome des pare-chocs est progressivement remplacé par du plastique et les 105/120 n’y échappent pas à partir de 1982. En 1978, puis en 1981, la gamme accueille les 120 GLS et 105 GL, à l’équipement plus complet.

En 1982, le coupé Rapid (appelé Garde sur son marché national) fait son apparition. Il reprend le moteur de la 120 GLS, soit le 1.2 de 58 ch. À la rentrée 1983, les berlines voient leur face avant redessinée, mais pas le coupé.

En 1984, les nouvelles 130 L et GL arrivent avec un « gros » 1300 de 61,5 ch qui sera également monté sur le coupé 130 R. Si ces modèles arrivent en fin de carrière, Škoda continue à les faire évoluer et propose (uniquement en Allemagne et en Suisse) une version 135 moins polluante (1987), puis une 136 de 64 ch (1988), ces deux modèles étant également déclinés en coupé.

Condamnées par l’arrivée d’une nouvelle compacte à moteur avant, la Favorit, ces voitures devenues anachroniques s’éteignent tout doucement : les 105 et 130 disparaissent en 1988, la 120 en 1989 et les autres versions en 1990. On notera que l’importateur britannique Roger Ludgate a fabriqué des versions cabriolet sur la base de la Rapid. Quelque 300 exemplaires ont vu le jour jusqu’en 1990.

La révolutionnaire Favorit et le rachat par Volkswagen (1990-2000)

Škoda Favorit 136L

Au début des années 1980, Škoda parvient à avoir l’aval du gouvernement pour la construction d’une « tout-à-l’avant ». C’est la délivrance pour le constructeur tchécoslovaque qui va pouvoir moderniser sa gamme. En 1983, Škoda fait appel au studio de design Bertone pour les lignes de la voiture et au bureau d’études Porsche (qui avait déjà collaboré avec le soviétique Lada pour la mise au point de la traction avant Samara) pour la réalisation du prototype.

La voiture est présentée en , à la Foire de Brno. Si elle reprend le moteur de la défunte 130, la voiture est, pour le reste, totalement nouvelle : moteur et traction avant, carrosserie 5 portes, confort et amélioration du comportement routier. Une révolution que Škoda n’avait pas connue depuis la 1000 MB de 1964. Bientôt complétée par un break et un pick-up, la Favorit va permettre à Škoda d'augmenter sensiblement ses ventes à l’exportation. Début 1990, alors que la démocratie s’installe dans le pays, les usines sont privatisées. Or, le développement de la Favorit a vidé les caisses et la santé de l’entreprise n’est pas bonne. Au mois d’août, deux repreneurs éventuels restent en lice : Renault et Volkswagen. C’est finalement l’Allemand qui remportera ce bras de fer, faisant de Škoda la quatrième marque de son groupe le . Désormais, l’avenir du constructeur tchèque, qui pourra puiser dans la vaste banque d’organes VW, est assuré.

En 1994, la Favorit est remplacée par la Felicia, première Škoda de l’ère Volkswagen. Elle reprend le nom du petit roadster de 1959. S’il s’agit avant tout d’un profond restylage de la Favorit, la qualité de fabrication progresse. La Felicia sera déclinée en version break, pick-up, et fourgonnette.

En 1996, l’Octavia fait son apparition, c’est une berline de 4,50 m. de long, basée sur une Golf. Son rapport prix/équipement imbattable assure le succès de la seconde génération, sortie en 2004 et rajeunie en 2009.

Succès grandissant et créativité retrouvée

Škoda Superb 2

En 1999, la Felicia cède sa place à la Fabia qui partage sa plate-forme avec la Volkswagen Polo et la Seat Ibiza. Cette année-là, l’importateur français dépasse pour la première fois le cap des 10 000 unités écoulées tandis que son homologue belge franchit les 4 000 immatriculations. Sérieuse, la citadine tchèque est remplacée en par la Fabia 2, au dessin plus expressif.

Pour contrer son image sans cesse associée à des voitures bas de gamme, Škoda réplique en 2001 par la grande Superb, basée sur une Passat. Cette routière revendique l’espace intérieur d’une limousine pour le prix d’une familiale. Son statut de « grosse Octavia » la condamne à sombrer dans l’anonymat jusqu’en 2008 où la deuxième génération ne passe pas inaperçue grâce à ses nombreux équipements de sécurité et son coffre à double ouverture "TwinDoor" : comme une simple malle (à l’image d’un modèle à 4 portes), ou avec un hayon. Ce système plus tard racheté par BMW en fera la nouvelle coqueluche des taxis français. En 2006, Škoda présente le ludique Škoda Roomster, une sorte de ludospace à la sauce tchèque, le côté utilitaire en moins.

Absent du segment courtisé des SUV, Škoda se rattrape en lorsque le Yeti sort en concession. Ce petit baroudeur, long de 4,20 m, se veut une alternative aux ténors de la catégorie que sont les Volkswagen Tiguan, Ford Kuga, Peugeot 3008 ou Renault Koleos.

En 2011, Škoda dévoile la citadine Citigo, jumelle des Volkswagen up! et Seat Mii. Concurrente des Renault Twingo et autres Peugeot 107, elle sera disponible sur le marché en 2012.

Bien mal en point à la fin des années 1980, Škoda s’est redressée grâce au soutien de Volkswagen et l’avenir semble un peu plus radieux pour ce constructeur qui bat chaque année ses records de ventes historiques. En 2015, Škoda est une des quatre marques du groupe impliquées dans l'affaire Volkswagen liée au trucage de tests d’émissions polluantes.

Chiffres de vente

En 2014, le constructeur tchèque passe pour la première fois la barre des 1 000 000 d'automobiles vendues dans l'année[13].

Et en 2017, le constructeur tchèque célèbre le 15 millionième véhicule vendu sous la marque Škoda[14]. En dix ans, entre 2008 et 2018, Škoda Auto a doublé sa production de véhicules.

Année Ventes mondiales du constructeur Škoda
600 000 700 000 800 000 900 000 1 000 000 1 100 000 1 200 000 1 300 000
2009[15] 684 226  
2010[15] 762 600  
2011[16] 879 300  
2012[17] 939 200  
2013[18] 920 800  
2014 1 037 000  
2015 1 055 000  
2016 1 126 500  
2017 1 201 000  
2018 1 253 700  
2019[19] 1 242 800  
2020[19] 1 004 800  

Identité visuelle

Modèles

Modèles d’avant-guerre

  • Škoda 360 (1926 - 1927)
  • Škoda 4R (1928 - 1930)
  • Škoda 6R (1929 - 1930)
  • Škoda 422 (1929 - 1932)
  • Škoda 430 (1929 - 1936)
  • Škoda 645 (1929 - 1936)
  • Škoda 860 (1929 - 1932)
  • Škoda 633 (1931 - 1934)
  • Škoda 637 (1932 - 1935)
  • Škoda Popular 420 (1933 - 1939)
  • Škoda Superb (1934 - 1940)
  • Škoda Favorit (1936 - 1941)
  • Škoda Popular 1100 OHV (1938 - 1946)
  • Škoda Popular 995 (1939 - 1946)
  • Škoda Popular 1101 (1940 - 1944)
  • Škoda Rapid (1935 - 1938)
  • Škoda Rapid OHV (1938 - 1946)

Modèles d’après-guerre

Modèles de l’ère Volkswagen

Prototypes

Škoda 720
  • Škoda Rapid (1955)
  • Škoda 976 (1956)
  • Škoda 977 (1956)
  • Škoda 978 (1956)
  • Škoda 988 (1957)
  • Škoda 989 (1957)
  • Škoda 990 (1959)
  • Škoda 1000 MB Cabriolet (?)
  • Škoda 1000 MB Break (?)
  • Škoda 720 (1967)
  • Škoda 1000 GT UVMV (1971)
  • Škoda 740 (1971)
  • Škoda Super Sport (1971)
  • Škoda 760 (1973)
  • Škoda 761 (1976)
  • Škoda 763 (1977)
  • Škoda 762 P1 (1979)
  • Škoda 762 P2 (1980)
  • Škoda Favorit Coupé (1987)

Gamme actuelle

Concept cars

Škoda Joyster
  • 1998 : Škoda Felicia Golden Prague
  • 2002 : Škoda Ahoj
  • 2002 : Škoda Fabia Paris
  • 2002 : Škoda Tudor
  • 2003 : Škoda Roomster
  • 2005 : Škoda Yeti
  • 2006 : Škoda Yeti 2
  • 2006 : Škoda Joyster
  • 2011 : Škoda Vision D
  • 2011 : Škoda Mission L
  • 2014 : Škoda Vision C
  • 2017 : Škoda Vision E
  • 2018 : Škoda Vision X[20]
  • 2018 : Škoda Vision RS[21]
  • 2019 : Škoda Vision iV[22]
  • 2019 : Škoda Vision GT[23]
  • 2020 : Škoda Vision IN[24]
  • 2021 : Škoda 1203 Camper Van[25]

Orientations au niveau environnemental

Les informations fournies par le constructeur quant aux innovations relatives à l'empreinte environnementale des automobiles sont très lacunaires ("système start-stop automatique, pneus à faible résistance au roulement et récupération de l’énergie de freinage")[26]. Concrètement, on peut en déduire les modifications suivantes :

  • Système start-stop automatique. Ce système consiste à automatiquement couper le moteur lorsque la voiture s'arrête (par exemple en ville à un feu rouge), puis à le redémarrer lorsque le conducteur appuie sur la pédale d'embrayage[27]. Ce système est fort consommateur d'électricité et la batterie, dont le temps de chargement est relativement long, n'aurait pas le temps d'être rechargée : après trois ou quatre arrêts rapprochés, la batterie serait à plat. C'est pour cette raison que ce système start-stop est combiné avec un système de récupération d’énergie lors du freinage. Lorsque le véhicule freine, l'énergie cinétique est transformée en énergie électrique et stockée dans un super-condensateur, au lieu d'être transformée en chaleur dans les freins. L'énergie stockée dans le super-condensateur va permettre le redémarrage après l'arrêt, ce qui évite de vider la batterie trop vite. Le système start-stop permettrait d'économiser 15 % de carburant en ville. Sur route, on peut supposer que ce système apporte un gain négligeable puisque la voiture ne s'arrête pas. Sur route, une fois le super-condensateur plein, le trop plein d'énergie pourrait servir à charger la batterie dans le meilleur des cas (l'alternateur devrait donc moins tourner d'où un gain de consommation) ou serait perdue dans le pire des cas.
  • Pneus à faible résistance au roulement. La largeur des pneus passe de 165/70/R14 à 175/65/R14, soit une augmentation de la largeur de 10 mm et une diminution du diamètre de 3,5 mm (i.e. 2 * 165 mm * 70 % - 2 * 175 mm * 65 %). Plusieurs sources indiquent que l'augmentation de la largeur des pneus induit une augmentation de la résistance au roulement[28],[29] ainsi qu'une augmentation du Cx[30]. Il est donc probable que la "faible résistance au roulement" soit acquise grâce à une composition chimique optimisée du pneu.
  • Abaissement de la garde au sol de 15 mm (de 136 mm à 121 mm)[31]. Cela améliore l'aérodynamisme (Cx) du véhicule de l'ordre de 2,5 %, si l'on regarde les données de Carpent[30]. Par ailleurs, le changement de taille de pneu contribue à 1,75 mm de cette diminution (165 mm * 70 % - 175 mm * 65 %). Note : le Cx de la Citigo est de 0.33.

Au contraire du système start-stop, les modifications destinées à réduire le Cx du véhicule réduisent essentiellement la consommation sur route, car elle est fonction du carré de la vitesse. L'amélioration du Cx permet également d'augmenter la vitesse de pointe du véhicule de l'ordre de 1 km/h.

L'ensemble de ces différents dispositifs pèsent environ 11 kg[31]. L'augmentation de consommation résultante (moins de 1 %[32]) est largement compensée par les autres dispositifs.

Enfin, le terme « Green Tec » est utilisé par Škoda pour désigner un ensemble de modifications destinées à diminuer la consommation de carburant des véhicules de la marque. Technologie présente en option sur la Škoda Citigo, les autres modèles de la marque en possédant une similaire : le "Green Line".

Škoda à l’étranger

Škoda Estelle britannique

Comme ses compatriotes Praga, Tatra et Aero, Škoda a vendu la majorité de ses voitures d’avant-guerre sur son marché intérieur. Mais dès 1946, des importateurs arrivent en Europe, notamment en France (où elles sont importées par Jacques Poch), et en Belgique. Vers cette même époque, on commence à voir des Škoda sur les salons étrangers ; Paris, Bruxelles, Genève, ou encore Amsterdam.

À partir du début des années 1950, l’usine de Mladá Boleslav produit des versions à conduite à droite, destinées aux marchés britanniques et australiens.

Entre 1957 et 1961, un garage de Los Angeles se charge de la distribution des Octavia et Felicia aux États-Unis, une première pour des voitures « de l’est ». Conçue pour résister à des climats difficiles, la Škoda 1202 sera appréciée en Afrique et en Amérique du Sud. Une usine de montage turque en assure la production entre 1965 et 1972 et commercialise même une version redessinée jusqu’à la fin des années 1970. L’Octavia, quant à elle, a été importée au Pakistan par Haroon Industries qui fait appel à l’ingénieur Josef Velebny, travaillant chez Škoda, pour concevoir un utilitaire nommé Skopak, assemblé là-bas à partir de 1970. En 1966, le même Joseph Velebny réalise à la demande de l’importateur néo-zélandais (où les Octavia et 1000 MB sont assemblées depuis 1964) un petit 4x4 rappelant un Land Rover : le Trekka. Ce dernier est également vendu en Australie, en Indonésie, et aux îles Fidji.

Dans les années 1970, quelques buggys seront construits sur une base Škoda, comme le VF du concessionnaire belge François Vernimmen, le Kirby italien et le type 736 conçu en 1972 par le centre d’apprentissage Škoda.

En 1985, l’importateur britannique (qui importe les 105, 120 et 130 sous le nom de Škoda Estelle) fait réaliser une version cabriolet sur la base du coupé Rapid. Le propriétaire de ce dernier peut faire transformer sa voiture pour 1 306 £, soit près du tiers du prix d’achat de la Rapid… Quelque 300 voitures seront transformées jusqu’en 1990 dont quelques versions « Lux », proposées à partir de 1989.

Depuis le rachat par Volkswagen, Škoda connaît un essor sans précédent sur les marchés européens : en France, la marque a battu sept fois son record de ventes sur la période 2000-2010 et l’importateur belge en a fait de même six fois. En Allemagne, Škoda se bat même avec Renault pour la place de premier importateur. Enfin, en République tchèque, le constructeur national se réserve toujours plus du tiers du marché.

Škoda et le sport automobile

Une Škoda 966 Supersport de 1950.
Škoda 130 RS.

Réticent dans les années 1930, Škoda finit par s’engager en sport automobile à la fin des années 1940, notamment grâce aux 1101 et 1102. Son premier fait d’armes remonte à 1948 lorsque trois 1101 Tudor de série terminent groupées les 24 Heures de Francorchamps à plus de 82 km/h de moyenne.

Après quelques résultats positifs au Rallye des Tulipes et au Rallye de Monte-Carlo, Škoda décide de mettre au point une barquette 1102 Sport (rappelant les Tatraplan Sport du compatriote Tatra), qui sera notamment engagée aux 24 Heures du Mans 1950.

Quelques années plus tard, Škoda récidive avec l’Octavia qui brille notamment au Rallye Wartburg, au Raid Polski et au Rallye de Monte-Carlo (en 1961, les finlandais Keinanen et Eklund remportent leur catégorie et le premier récidivera l’année suivante, associé à son compatriote Vainsila).

L’âge d’or des Škoda en rallye débute réellement en 1974 avec les coupés 180 RS (154 ch) et 200 RS (163 ch), dérivés de la paisible 110 R. Ces deux monstres capables d’atteindre 210 km/h serviront de base à la fabuleuse 130 RS qui sera fabriquée à près de 200 exemplaires entre 1975 et 1980.

Prometteuse dès sa première sortie sur le circuit de Brno, la remplaçante de la 120S remportera nombre de victoires prestigieuses dans une multitude de rallyes internationaux.

De 1984 à 1988, la présence des Škoda en rallye sera assurée par la 130 LR. S’il remporte quelques victoires intéressantes, ce méchant coupé de 129 ch n’aura jamais le palmarès de son aînée, la 130 RS.

En 1994, Škoda Motorsport engage deux Favorit en Championnat du Monde des Rallyes, avec pour meilleurs résultats une 8e et une 9e place.

Arrivée en 1995, la Felicia Kit Car se distinguera notamment l’année suivante, avec une troisième place en catégorie F2 du Championnat du monde des rallyes. À la lutte avec les Seat pendant toute la saison, les Škoda ont malheureusement perdu toute chance de victoire dans le dernier rallye. Sur les 48 exemplaires fabriqués, quelques-uns sont encore en activité.

L’Octavia Kit Car fait son apparition en 1997, au Rallye de Sardaigne. Elle enchaînera les places d’honneur jusqu’en 2003, mais sans jamais briller vraiment.

La petite Fabia arrive à la mi-2003 sur le Championnat du monde des rallyes. Si les deux premières saisons sont décevantes, les pilotes officiels de l’écurie Red Bull Škoda afficheront des résultats plus satisfaisants par la suite, notamment au Rallye de Catalogne 2006 et au Rallye d'Allemagne en 2007.

En 2009, Škoda engage une Fabia S2000 en IRC, avec pour pilotes le tchèque Jan Kopecký (vainqueur notamment des Rallyes de Barum et des Asturies en 2009 et du Rallye des Canaries en 2010), le finlandais Juho Hänninen (vainqueur du Rallye de Russie en 2009 et des Rallyes d’Argentine et de Sardaigne en 2010), et le français Nicolas Vouilloz.

Partenariats

Škoda Auto est partenaire du Tour de France cycliste depuis 2004, après un accord passé avec ASO, l’organisateur du Tour.

Škoda sponsorise également les équipes cyclistes professionnelles Cofidis, La Française des Jeux, Euskaltel – Euskadi, Rabobank, Saxo Bank, et Lotto-Belisol.

Références

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  17. Alain-Gabriel Verdevoye, « Skoda bat ses records de vente et lance une toute nouvelle familiale Octavia », La Tribune,
  18. Jan Strouhal & Véronique Tison, « Le bénéfice de Skoda a fondu de 25,5% en 2013 », Capital,
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  20. Didier Ric, « Skoda Vision X : premier avis sur le futur rival du Renault Captur », L'Argus,
  21. Florent Ferrière, « Mondial de Paris 2018 - Skoda annonce le concept Vision RS », Caradisiac,
  22. Florent Ferrière, « Salon de Genève 2019 - Skoda annonce le Vision iV, un concept de SUV électrique », Caradisiac,
  23. Florent Ferrière, « Skoda présente en Chine le concept Vision GT », Caradisiac,
  24. Audric Doche, « Skoda Vision IN : le concept du SUV pour l'Inde », Caradisiac,
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Voir aussi

Sources

  • Bernard Vermeylen, Voitures des pays de l'Est, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 239 p. (ISBN 978-2-7268-8808-7, OCLC 470767381)

Bibliographie

  • Ledgard, J. (2005). Skoda, pleins gaz vers le marché ; L'expansion, Management review, 2005/4 (N° 119) ; P 98 ; DOI : 10.3917/emr.119.0033 ; Éd : L'Express - Roularta

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