Sylvie Pialat

Sylvie Pialat, née Sylvie Françoise Danton le à Paris, est une scénariste et productrice française.

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Sylvie Pialat
Sylvie Pialat à la cérémonie des César du cinéma 2015.
Nom de naissance Sylvie Françoise Danton
Naissance
Paris, France
Nationalité France
Profession Scénariste
Productrice
Films notables Sous le soleil de Satan
Le Garçu
Timbuktu

Biographie

Sylvie Danton naît le à Paris. Son père, conseiller commercial chez Renault, la rêve scientifique. Elle fait donc un baccalauréat C. Après deux échecs à Normale sup, elle décide finalement de travailler dans le cinéma[1]. Elle est élève au lycée Carnot (Paris) et milite à la Ligue communiste révolutionnaire. Elle est inscrite en hypokhâgne, travaillant en parallèle comme serveuse dans des bars rue Volta, fréquentés par le milieu du cinéma. Alors qu'elle planche sur les concours d'entrée pour l'École normale supérieure, elle quitte la salle d'examen et choisit de faire carrière dans le cinéma[2].

Elle commence en tant que stagiaire pour des films institutionnels pour Renault. Elle travaille ensuite dans l’équipe du film Le Destin de Juliette (1982), son premier long-métrage. Elle reprend ensuite son emploi de serveuse dans un restaurant argentin. Elle reçoit alors un appel de Cyril Collard, assistant de Maurice Pialat, qui vient de renvoyer l'équipe régie à quelques jours du début du tournage de À nos amours ()[1]. Elle est alors embauchée comme régisseur sur le tournage (s'occupant de l'intendance), alors qu'elle est âgée de 22 ans. Ce n'est qu'à la fin du tournage que naît une relation amoureuse entre le cinéaste et la femme de 22 ans[2].

Elle continue par la suite de travailler avec lui, parfois créditée au générique comme scénariste ou co-scénariste (Police, Sous le soleil de Satan) ou comme productrice (Van Gogh). Elle est la mère d'Antoine Pialat, né le [1]. Malade, Maurice Pialat tourne son dernier film, Le Garçu, largement autobiographique (notamment par rapport à sa relation avec Sylvie), en 1995. Entre cette date et sa mort en 2003, elle se consacre à soigner son mari et à l'éducation de son fils. Le président de Sciences-Po Paris Richard Descoings lui propose alors la direction de la communication de l'école mais elle décline l'offre. Elle devient productrice en 2005, quand la photographe Marie-Laure de Decker, qui avait travaillé avec Maurice Pialat, envisage de partir pour le Tchad filmer une grande fête peule (le reportage sortira sous le nom Un voyage chez les Woodabés). Elle monte alors la société Les films du Worso[3], « Worso » étant le nom de la fête peule[2].

Elle a présidé de 2006 à 2015 l'association Côté court, qui organise le Festival Côté court de Pantin, avant d'en devenir la présidente d'honneur.

En 2012, alors que sa société de production est au bord du dépôt de bilan, elle trouve finalement un investisseur et enchaîne les films à succès : La Religieuse, L'Inconnu du lac, À perdre la raison et Timbuktu[2]. En tant que productrice, elle recevra deux fois d'affilée le Prix Daniel Toscan du Plantier récompensant le meilleur producteur.

En 2015 elle préside le jury des longs métrages du Festival de cinéma européen des Arcs.

En 2018, elle est présidente du jury de la Queer Palm lors du 71e Festival de Cannes[4].

Filmographie

Scénariste

Productrice

Récompenses

Décorations

Publications

  • Sylvie Pialat, Maurice Pialat peintre, Lyon, Institut Lumière, , 54 p.

Notes et références

  1. Samuel Douhaire, « A leurs amours », sur liberation.fr, .
  2. Adrien Gombeaud, « L'année Pialat », Vanity Fair n°23, mai 2015, pages 130-139.
  3. Samuel Douhaire, « À leurs amours », Libération, (lire en ligne)
  4. Frenchmania, 14 avril 2018
  5. Le prix est remis en marge de la nuit des César en elle-même. Cependant il en est rattaché car organisé par l'académie des arts et techniques du cinéma.
  6. Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination
  7. Décret du 30 décembre 2017 portant promotion et nomination
  8. Arrêté du 9 juillet 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres

Liens externes

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