Sylvia Serfaty

Sylvia Serfaty est une mathématicienne française, née en 1975, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, lauréate du prix Henri-Poincaré en 2012.

Parcours universitaire

Sylvia Serfaty étudie à l'École normale supérieure où elle entre en 1994, classée première. Elle obtient un doctorat en mathématiques de l'université Paris-Sud en 1999. Sa thèse, réalisée sous la direction de Fabrice Bethuel, traite des solutions stables de l'équation aux dérivées partielles de la théorie de Ginzburg-Landau en présence de champ magnétique[1].

Elle est recrutée comme chargée de recherches au CNRS en 1999 et obtient son habilitation à diriger les recherches en 2002. Elle mène une double carrière d'abord au CNRS et au Courant Institute of Mathematical Sciences de l'université de New York (2001-2008), puis à partir de 2008 comme professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, au sein du laboratoire Jacques-Louis Lions[2] et au Courant Institute of Mathematical Sciences, où elle est Global Distinguished Professor. Depuis 2016, elle est professeur, puis depuis 2018 Silver Professor au Courant Institute[3].

Recherches et distinctions

En 2004, elle reçoit le prix de la Société mathématique européenne pour ses travaux sur l'étude asymptotique des équations de la théorie de Ginzburg-Landau, ainsi que pour son travail (avec François Alouges et Tristan Rivière) sur des problèmes en calcul variationnel perturbés par une singularité. Ces deux travaux sont utiles en magnétique (supraconductivité)[4].

En 2012, elle est l'une des quatre lauréats du prix Henri-Poincaré[5], une autre lauréate étant la mathématicienne française Nalini Anantharaman[6].

En 2013, elle obtient, conjointement avec Pierre Vanhove, le prix Mergier-Bourdeix de l'Académie des sciences de Paris[7]. Le communiqué de l'Académie des sciences mentionne : « Les travaux de Sylvia Serfaty portent sur l’analyse des équations aux dérivées partielles non linéaires issues de la physique, principalement la supraconductivité, mais aussi le micro -magnétisme, les gaz de Coulomb et les collisions de vortex dans l’équation de Ginzburg-Landau d’évolution. L’explication de l’émergence du réseau triangulaire d’Abrikosov est un énorme défi sur lequel Sylvia Serfaty (en collaboration avec E. Sandier) a réalisé une percée spectaculaire grâce à l’introduction d’une énergie dite « renormalisée », qui gouverne la position des vortex. Ce concept prend sa source dans les travaux de Bethuel-Brezis-Hélein (1994) concernant un modèle simplifié qui n’était pas réaliste d’un point de vue physique : l’adaptation au véritable modèle physique a exigé plus de dix années d’efforts, de vision et courage face à des calculs à priori inextricables. La technologie mise en place, s’applique à de nombreux autres contextes où apparaissent des phénomènes de cristallisation[8]. »

Elle a été conférencière invitée au Congrès international des mathématiciens de 2006, à Madrid, et conférencière plénière à celui de 2018, à Rio[9].

En 2014, elle est nommée membre du Conseil stratégique de la recherche[10].

En 2019, elle est élue membre de l'American Academy of Arts and Sciences[11].

Chevalière de l'ordre national du Mérite [12]

Voir aussi

Documents sonores

Notes et références

Liens externes

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