Studios d'Épinay

Les studios d'Épinay (anciennement studios Éclair) sont des studios de tournage situés à Épinay-sur-Seine en Seine-Saint-Denis.

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Studios d'Épinay

Le studio Éclair au début du XXe siècle.

Localisation 10, rue du Mont
Épinay-sur-Seine
 Seine-Saint-Denis
France
Inauguration 1913
Anciens noms studios Éclair
Nombre de plateaux 4
Propriétaire Groupe TSF (depuis 2010)
Site web TSF.fr

Historique

Charles Jourjon.

En 1907, l'industriel Charles Jourjon et Ambroise-François Parnaland créent les Laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine. La société Éclair se destine dans un premier temps à la production de films. Entre 1908 et 1918, Éclair est la troisième firme française, derrière Gaumont et Pathé. Elle emploie de grands réalisateurs, comme Maurice Tourneur et Victorin Jasset, ainsi que des acteurs, tels que Charles Krauss, André Liabel, Camille Bardou[1]. La société reprend en 1914 les studios d'Épinay, créé en par le producteur Joseph Menchen[2].

L'activité de production d'Éclair cesse en 1922[3]. Les studios sont cependant loués à d'autres maisons de production (par exemple pour Luitz-Morat, Jacques Feyder, Marcel L'Herbier ou Jean Epstein).

L'activité de production d'Éclair reprend en 1928. En 1929, il produit l'un des premiers films sonores, Le Collier de la reine réalisé par Gaston Ravel. À la mort de Charles Jourjon en 1938, son beau-fils Jacques Mathot lui succède et rachète les studios Tobis d'Epinay-sur-Seine, où ont été tournés Le Million de René Clair (1931) et La Kermesse héroïque de Jacques Feyder (1935).

Le studio accueillera pendant des années les tournages de nombreux films, notamment des productions internationales comme le 11e film James Bond, Moonraker sorti en 1979 au cinéma.

En , la société Holland Coordinator Italie, propriété de l'homme d'affaires et producteur tunisien Tarak Ben Ammar qui possède en outre 83 % du groupe Quinta Industries[4], principal concurrent d'Éclair via son pôle image (LTC, scanlab, duran, duran duboi et duboicolor), acquiert 43 % du capital d'Éclair en achetant la société Téléclair, détenue jusqu'alors par la famille Dormoy. En décembre de la même année, le groupe Quinta Industries devient l'unique actionnaire du laboratoire en achetant les 57 % restants au fonds d'investissement ETMF2 de BNP Paribas. La filiale d'Éclair Télétota reste la propriété d'ETMF2. La SACD se dit très inquiète de cette concentration[5].

En , Tarak Ben Ammar et son groupe Quinta Industries décident de se désengager de sa participation majoritaire des laboratoires Éclair, GTC, Télétota et Centrimage dans des conditions qui restent obscures. La fusion des plus grands laboratoires cinématographiques français n'aura pas lieu, au grand soulagement des producteurs français et de la diversité culturelle française dans son ensemble.

En , les 4 plateaux de tournage cinéma des studios d'Épinay-sur-Seine (un de 1 500 m², deux de 800 m2 et un de 200 m2) sont cédés au groupe TSF[6].

La société de Luc Besson EuropaCorp y tournera de nombreux films (Le Baiser mortel du dragon, Danny the Dog, Taken, Angel-A, ...) jusqu'en 2009. Cependant, Luc Besson a annulé au dernier moment le tournage de son film Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec à Épinay, comme l'explique Farid, le régisseur général du site : « Il avait réservé les quatre studios pendant les six derniers mois de 2009 pour le tournage d'Adèle Blanc-Sec. Et à un mois et demi du tournage, il a annoncé qu'il partait finalement aux studios de Bry-sur-Marne[6]. »

Le lancement de la Cité du cinéma, en 2012, également en Seine-Saint-Denis, ralentit fortement l'intérêt pour les studios d'Épinay[2].

Plateaux

  • Plateau F : 1 500[7]
    • Longueur : 42,35 m, largeur : 32,40 m
  • Plateau C : 800 m2
    • Longueur : 36,60 m, largeur : 23,85 m
  • Plateau D : 800 m2
    • Longueur : 39 m, largeur : 16,30 m
  • Plateau E : 200 m2
    • Longueur : 18,35 m, largeur : 11,50 m

Liste non exhaustive des films tournés dans les studios

Séries télévisées tournées dans les studios

Notes et références

Liens externes

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