Street Fighter (film)

Street Fighter : L'Ultime Combat[1], ou Le Bagarreur de rue au Québec (Street Fighter), est un film américano-japonais réalisé par Steven E. de Souza, sorti en 1994. C'est une adaptation cinématographique du jeux vidéo Street Fighter II: The World Warrior édités par Capcom.

Pour les articles homonymes, voir Street Fighter.

Street Fighter
L'Ultime Combat
Titre québécois Le Bagarreur de rue
Titre original Street Fighter
Réalisation Steven E. de Souza
Scénario Steven E. de Souza
Acteurs principaux
Sociétés de production Capcom
Pays d’origine États-Unis
Japon
Genre action
Durée 102 minutes
Sortie 1994


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est dédié à l'acteur Raúl Juliá, décédé pendant le tournage.

Synopsis

Le pays de Shadaloo, en Asie, est en proie à une guerre civile depuis 7 mois. La rébellion est menée par le général M. Bison. À la suite d'une nouvelle attaque, il prend 63 membres d'une organisation humanitaire en otage, ainsi que trois soldats, dont Carlos « Charlie » Blanka, un ami du colonel Guile. Dans un message télévisé, Bison impose un délai de 72 heures à l'Organisation des Nations unies pour le versement d'une rançon de 20 milliards de dollars contre leur libération.

De son côté, le colonel Guile monte une opération afin de mettre Bison hors d'état de nuire. Il doit préparer l'offensive alors que certaines personnes préfèreraient la négociation. De plus, Guile doit arrêter le clan Shadaloo mené par l'ancien champion de Muay thaï, Sagat. Ce dernier, devenu trafiquant, organise avec l'aide de son meilleur homme Vega des combats clandestins. Ils sont tous deux arrêtés, tout comme Ryu et Ken, deux jeunes karatékas tout juste sortis du dojo. Les deux jeunes hommes souhaitent cependant négocier leur libération avec le colonel Guile. Celui-ci accepte à la condition qu'ils l'aident à s'infiltrer dans la base secrète de Bison. Dans l'ombre, la journaliste Chun-Li Zhang tente elle aussi d'arrêter Bison ; celui-ci serait responsable de la mort de son père…

Fiche technique

États-Unis :
France :

Distribution

Légende : VF = Version Française[réf. nécessaire] et VQ = Version Québécoise[2]

Production

Genèse et développement

Le film, bien que fondé sur Street Fighter II, réutilise les personnages de Super Street Fighter II: The New Challengers, à l'exception de Fei-Long "remplacé" par le personnage de Sawada. Fei-Long étant un hommage de Capcom à la star de cinéma Bruce Lee, il aurait été mal vu de faire apparaître son sosie sur grand écran...

Dans une interview donnée à GamePro, Steven E. de Souza avoue qu'il n'a pas voulu faire un film classique d'arts martiaux, mais plutôt un mélange Star Wars, James Bond et un film de guerre[3].

Tournage

Le film a été principalement tourné dans l’État du Queensland en Australie, notamment à Gold Coast et Brisbane[4]. Quelques extérieurs ont été tournés à Bangkok en Thaïlande pour simuler le pays fictif de Shadaloo.

Steven E. de Souza a avoué que le tournage fut problématique à cause de la toxicomanie dont Jean-Claude Van Damme souffrait durant la totalité du tournage. En effet, l'acteur belge achetait pour 10 000 dollars en cocaïne chaque semaine[réf. nécessaire].

Bande originale

Street Fighter Soundtrack

Bande originale de divers artistes
Sortie
Enregistré 1994
Durée 57:19
Genre Rap, rock
Producteur 88 X Unit, King Tech, Chris Large, Mr. Freaknasty, The Pharcyde, Paris, CMT, E-A-Ski, Joe Quixx, Easy Mo Bee, Chuck D, D'Mag, Lay Law
Label Priority Records
Critique

La bande originale de Street Fighter est un album publié par Priority Records. Elle contient principalement des chansons de rap. L'album rencontre un bon succès aux États-Unis : il se classe notamment 135e au Billboard 200 et 34e au Top R&B/Hip-Hop Albums. Le titre "Something Kinda Funky" se classe 39e au Hot Rap Songs.

Un album reprenant les compositions originales de Graeme Revell est sorti en sur le label Varèse Sarabande[6].

Liste des titres
  1. "Street Fighter"- 4:59 (Ice Cube)
  2. "Come Widdit"- 4:50 Ahmad, Ras Kass & Saafir)
  3. "One on One"- 3:30 (Nas)
  4. "Pandemonium"- 4:21 (The Pharcyde)
  5. "Street Soldier"- 4:27 (Paris)
  6. "Something Kinda Funky"- 4:14 (Rally Ral)
  7. "It's a Street Fight"- 3:51 (B.U.M.S.)
  8. "Life as…"- 2:48 (LL Cool J)
  9. "Do You Have What It Takes?"- 4:36 (Craig Mack)
  10. "Straight to My Feet"- 4:00 (Hammer & Deion Sanders)
  11. "Rumbo in da Jungo"- 2:49 (Public Enemy & Wreck League)
  12. "Rap Comando"- 3:14 (Anotha Level & Shaylin Walsh)
  13. "Worth Fighting For"- 4:38 (Angélique Kidjo)
  14. "Something There"- 5:02 (Chage and Aska)

Accueil critique

Le film a reçu de très mauvaises critiques des spectateurs, qu'ils soient fans du jeu vidéo ou non.

Outre le scénario mal mis en scène (malgré une prémisse et même une introduction très prometteuses), le plus gros reproche des fans est l'adaptation trop libre des personnages aux besoins du scénario. Ainsi :

  • Dhalsim devient un scientifique de laboratoire,
  • Honda devient un perchman Hawaïen au lieu d'être un sumotori japonais et a vers la fin des égratignures au visage ressemblant à ses peintures du jeu,
  • Balrog devient un caméraman au lieu d'être un boxeur professionnel renégat ; il est allié à Chun-Li et Honda alors qu'il est originellement l'un des mercenaires de Bison,
  • Wes Studi, malgré son mètre 83, incarne le personnage de Sagat, qui mesure 2,26 m dans le jeu.
  • Guile le GI patriote aux deux drapeaux tatoués sur les bras n'a pas l'accent américain et a une coupe de cheveux moins imposante,
  • Zangief le lutteur russe est un homme de main de M. Bison alors qu'au contraire, il défend son pays (anciennement l'URSS) contre l'organisation criminelle,
  • Dee Jay le kickboxer jamaïcain devient lui-aussi un homme de main de Bison alors qu'il n'a aucun lien avec ce dernier à la base,
  • T.Hawk devient l'un des subalternes de Guile et a perdu toute ressemblance avec le personnage créé par Capcom (un mexicain mesurant 2,30 m et pesant plus de 162 kg),
  • Cammy est elle aussi devenue une GI américaine alors qu'elle est censée être le clone amnésique d'une Londonienne tueuse à gages au service de Bison,
  • Ryu n'est pas le personnage principal, ne porte jamais son bandeau et devient un contrebandier d'armes.
  • La rivalité opposant ce dernier à Sagat, pourtant clé de voûte de la saga vidéo-ludique, est délaissée jusque dans la bataille finale, ou Ryu affronte Vega alors que Ken affronte Sagat juste à côté.
  • Chun-Li devient une journaliste et porte l'une de ses couleurs alternatives, c'est-à-dire le rouge au lieu du bleu.
  • Feilong est le seul personnage du jeu à être absent : il est remplacé par le personnage de Sawada, avec qui il n'a aucun point commun.
  • M. Bison a comme pouvoir des "électrons-aimants" au lieu d'avoir des pouvoirs psychiques.
  • Le personnage d'Akuma était présent dans l'adaptation vidéo-ludique du film, mais il n'apparaît pas une seconde à l'écran. Le générique de fin fait entendre un personnage anonyme dont le nom commence par un "A" : il est possible que ce soit Akuma mais cela n'a jamais été confirmé et la voix ne colle guère au personnage. (Il s'agit d' Adrian Cronauer crédité en tant que "A.N. Forces D.J.", qui n'est autre que l'animateur radio interprété par Robin Williams dans le film Good morning, Vietnam).
  • Les personnages de Blanka et Charlie Nash ont été mélangés. Le premier est à l'origine un brésilien qui doit son apparence monstrueuse à un mauvais sort tandis que le second est un officier américain, ami de Guile, qui a été assassiné par M. Bison. De ce fait, tous deux ne forment qu'un même personnage dans le film, Carlos "Charlie" Blanka. Par ailleurs, sa transformation est due à une déformation progressive de son corps par les scientifiques de Bison.
  • Dans une scène supprimée, un soldat belge vient faire son rapport français à Guile. Ce dernier lui répond en français, langue maternelle de Jean-Claude Van Damme
  • Après le générique de fin, on voit M. Bison surgir des décombres. La suite n'a pas pu voir le jour après le décès de Raúl Juliá qui interpréte ce rôle.

Le film est présent dans la liste des pires films de tous les temps sur Allociné.

Autour du film

  • Street Fighter est le dernier film de Raúl Juliá, mort peu avant la fin du tournage Le film lui est dédié. Au début du générique de fin, on voit un message disant « Raul, vaya con Dios » : « Raúl va avec Dieu».
  • Une nouvelle adaptation a vu le jour en 2009 : Street Fighter: Legend of Chun-Li. Au départ, Jean-Claude Van Damme était censé reprendre le rôle de Guile, mais il a préféré décliner l'offre et Neal McDonough reprend le rôle de M. Bison, lorsque Raúl Juliá est décédé.
  • C'est le 1er filmPatrice Baudrier fait la voix Française de Jean-Claude Van Damme. Depuis, il double l'acteur dans presque tous ses films.
  • Lors de l'entretien entre Chun-Li Zhang et général M. Bison, ce dernier possède une peinture, le représentant en clown, réalisée par le tueur en série John Wayne Gacy surnommé "le clown tueur" en référence à sa passion pour la mise en scène et sa psychopathie. Deux caractéristiques que l'on reconnaît dans le personnage du général M. Bison. Chun-Li Zhang dit au moment où elle voit la peinture pour la première fois : "J'ai trouvé des gens qui vous haïssaient autant que moi, ou peu s'en faut...". Cette scène est un clin d’œil à l'exécution de John Wayne Gacy en 1994.
  • Quand Edmond Honda et Zangief se battent au corps à corps on entend les cris de Godzilla et d'un autre monstre, probablement King Kong. De plus ils sont vus à ce moment là en caméra de surveillance par Sawada, un soldat Japonais et d'autres asiatiques ce qui est en rapport avec l'origine Japonaise de la plupart des films de Godzilla. Ce qui peut justifier l'étonnement des soldats bien que ce ne soit pas réel dans le film.

Distinctions

Jeux vidéo

Le film est tiré de la série de jeux Street Fighter. Le film connaîtra lui-même une transposition en jeu vidéo, The Movie, qui n'a pas eu de succès car elle n'égalait pas les jeux originaux. Une version pour borne d'arcade a également été commercialisée.

Notes et références

  1. (en) Titres et dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  2. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 30 décembre 2014
  3. Street Fighter 2 The Movie Secrets - GamePro, juillet 1994
  4. (en) Lieux de tournage - Internet Movie Database
  5. (en) Street Fighter Soundtrack - AllMusic.com
  6. (en) Street Fighter OST - Varèse Sarabande.com
  7. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail du cinéma japonais
  • Portail des années 1990
  • Portail du jeu vidéo de combat
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.