Stéphane Lauzanne

Stéphane Lauzanne, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un journaliste français, rédacteur en chef du journal Le Matin de 1901 à 1944.

Pour les articles homonymes, voir Lauzanne.

Biographie

Stéphane Lauzanne comme contributeur pour le New-York Tribune en 1922.

Fils adoptif du journaliste Henri Opper de Blowitz, il devient rédacteur en chef du quotidien Le Matin en 1901, poste qu'il partage initialement avec Henry de Jouvenel[N 1] avant de l'occuper seul à partir des années 1930[2],[3]. Pendant l'entre-deux-guerres, la ligne politique du journal s'oriente progressivement vers l'extrême droite pour devenir finalement ouvertement antiparlementaire et anticommuniste[4].

Comme son confrère André Tardieu, journaliste au quotidien Le Temps, Lauzanne sert le gouvernement français en tant que membre de missions diplomatiques. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, il est membre de la mission française aux États-Unis[5].

Sous l'Occupation, le quotidien dirigé par Maurice Bunau-Varilla devient immédiatement collaborationniste[4]. Lauzanne y signe des éditoriaux pro-nazis qui lui vaudront d'être arrêté à Paris vers le et interné à la prison de la Santé[6]. Il est jugé par la Cour de justice de la Seine le [7] et condamné à 20 ans de réclusion pour « intelligence avec l’ennemi »[8],[9]. Il passe plusieurs années au pénitencier de l’île de Ré[10]. Après sa libération, il écrit épisodiquement dans l'hebdomadaire Rivarol et dans d'autres journaux d'extrême droite[3].

Ouvrages

  • Au chevet de la Turquie, quarante jours de guerre, Paris, A. Fayard, 1913.
  • Feuilles de route d'un mobilisé, Lausanne, Payot, 1916.
  • War addresses, New York, The Pensylvania society, 1917.
  • Fighting France, New York, D. Appleton and Company, 1918.
  • Francia batalladora, New York, D. Appleton and Company, 1919.
  • Les hommes que j'ai vus, Paris, A. Fayard et Cie, 1920.
  • Great Men and Great Days, New York, D. Appleton and Company, 1921.
  • Au secours du français enchaîné, Paris, Éditions de la Nouvelle revue critique, 1928.
  • Les Soviets et la dette russe en France. Les Soviets et les Organisations de la Paix. France et Russie., Paris, Publications de la conciliation internationale, 1930, avec la collaboration de Francis Delaisi et René Cassin.

Notes et références

Notes

  1. Henry de Jouvenel et Stéphane Lauzanne exercent ainsi la fonction en alternance, chacun occupant le poste 15 jours par mois[1].

Références

  1. Jules Sauerwein, Trente ans à la Une, Plon, .
  2. « Stéphane Lauzanne (1874-1958) », sur Bibliothèque nationale de France (notice BnF no FRBNF12946444).
  3. « Stéphane Lauzanne », sur bibliomonde.com.
  4. Dominique Pinsolle, « Le Synthol, moteur de l’histoire », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
  5. (en) Mason W. Tyler, « Some Problems of the Peace Conference by Charles Homer Haskins and Robert Howard Lord ; The Peace Negotiations. A personal narrative by Robert Lansing ; Great Men and Great Days by Stephane Lauzanne. », The Mississippi Valley Historical Review, vol. 8, no 1, , p. 204 (DOI 10.2307/1889302).
  6. « Stéphane Lauzanne arrêté », Ce Soir, , p. 2 (lire en ligne).
  7. « Stéphane Lauzanne répond de sa trahison », Ce Soir, , p. 2. (lire en ligne).
  8. « Noble vieillard, escroc et hitlérien M. de Puységur succède à Lauzanne », Ce Soir, , p. 2 (lire en ligne).
  9. (en) « Chronology », Bulletin of International News, vol. 21, no 23, , p. 971.
  10. « Le marquis E. de Crussol arrêté pour escroquerie et trafic d'influence », Le Monde, (lire en ligne).
  • Portail de la presse écrite
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de l’entre-deux-guerres
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.